L'Auberge espagnole
L'Auberge espagnole est un film franco-espagnol réalisé par Cédric Klapisch et sorti en 2002. Il obtient plusieurs récompenses comme le César du meilleur espoir féminin pour Cécile de France.
Ne doit pas être confondu avec Une auberge espagnole.
Réalisation | Cédric Klapisch |
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Scénario | Cédric Klapisch |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Ce Qui Me Meut France 2 Cinéma Mate Production |
Pays d’origine |
France Espagne |
Genre | comédie dramatique |
Durée | 122 minutes |
Sortie | 2002 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Xavier, étudiant en sciences économiques, rêve d'être écrivain. Ce rêve demeure cependant enfoui puisque le jeune homme a une embauche possible au ministère des Finances. Jean-Charles Perrin, un ami de son père, lui conseille cependant de travailler à l'étranger, le bilinguisme lui apportera davantage de chances d'être embauché. Xavier part donc vivre une année à Barcelone via le programme Erasmus, malgré l'incompréhension de sa petite-amie Martine.
À peine arrivé, il fait connaissance avec Jean-Michel, un médecin, et sa femme Anne-Sophie. Il séjourne quelques jours chez eux en attendant de trouver un logement. Il s'installe ensuite dans un appartement en colocation avec d'autres étudiants : l'Anglaise Wendy, l'Italien Alessandro, l'Espagnole Soledad, le Danois Lars, l'Allemand Tobias. Entre dépaysement, choc culturel, difficultés linguistiques (les cours sont en catalan alors que les jeunes Français apprennent le castillan à l'école), Xavier s'intègre peu à peu, tout en profitant de sa vie d'étudiant. Xavier est attiré par Isabelle mais apprend ensuite qu'elle est lesbienne. Une grande amitié va naître cependant entre le Français et la jeune femme d'origine belge et il va l'intégrer à la colocation.
Lors de sa visite, Martine se montre hostile envers les colocataires et distante avec Xavier. Après son départ, le jeune homme demeure morose. Il entame une liaison avec Anne-Sophie en tirant profit des leçons de séduction octroyées par Isabelle.
Wendy annonce ensuite au groupe que son frère William vient la voir pour quelque temps. L'arrivée de William crée quelques tensions en raison de son franc-parler et des idées préconçues qu'il a sur les diverses nationalités des colocataires. Plus tard, Martine annonce à Xavier leur rupture par téléphone, rendant Xavier mélancolique. Lars découvre également qu'il est père. Anne-Sophie avoue à son mari qu'elle a une liaison avec Xavier. Jean-Michel décide de couper court à toute relation avec Xavier.
Mais tout le groupe se ressoude lorsque Alistair, le petit ami de Wendy, lui fait une visite surprise alors même qu'elle a une aventure avec Bruce, un Américain rencontré en soirée. William sauve la situation en prétendant que Bruce est son petit ami. Après avoir terminé son année, Xavier retourne à Paris en promettant de garder le contact avec ses amis. Il est engagé au ministère des Finances mais, dès son premier jour de travail, il réalise à quel point cet univers est éloigné de celui dans lequel il a vécu à Barcelone et qu'il a appris à aimer. Il s'enfuit en courant du ministère et décide de se lancer dans l'écriture.
Fiche technique
- Titre L'Auberge espagnole
- Réalisation et scénario : Cédric Klapisch
- Première assistante réalisation : Lola Doillon
- Musique : Loïk Dury et Mathieu Dury (a.k.a Kouz-1)
- Décors : François Emmanuelli
- Costumes : Anne Schotte
- Photographie : Dominique Colin
- Montage : Francine Sandberg
- Supervision musicale : Serge Guillerme P/C Supersonic Management
- Production : Bruno Levy
- Sociétés de production : Ce qui me meut, France 2 Cinéma, Mate Production, Studio Canal et Vía Digital (es)
- Société de distribution : Mars Distribution (France)
- Budget : 5 300 000 €[réf. nécessaire]
- Pays d'origine : France, Espagne
- Langues de tournage : français, anglais[1]
- Format : couleurs - 1,85:1 - son DTS et Dolby Digital - 35 mm
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 122 min
- Dates de sortie[2] :
- Classification :
Distribution
- Romain Duris : Xavier Rousseau
- Judith Godrèche : Anne-Sophie
- Audrey Tautou : Martine
- Cécile de France : Isabelle
- Kelly Reilly : Wendy
- Cristina Brondo : Soledad
- Federico D'Anna : Alessandro
- Barnaby Metschurat : Tobias
- Christian Pagh : Lars
- Mira Wanting : Mira
- Kevin Bishop : William
- Xavier de Guillebon : Jean-Michel
- Wladimir Yordanoff : Jean-Charles Perrin
- Irene Montalà : Neus
- Pere Sagristà : le professeur d'économie a l'université
- Javier Coromina : Juan
- Iddo Goldberg : Alistair
- Martine Demaret : la mère de Xavier
- Olivier Raynal : Bruce
- Paulina Galvez : la professeur de flamenco
- Jacno : le père de Xavier
- Cédric Klapisch : un professeur d'université à la recherche de ses élèves de Français (Caméo)
- Zinedine Soualem : le patron du dernier bar
La distribution du film est tournée vers l'Europe puisque les acteurs jouant les étudiants Erasmus ont été sélectionnés dans quatre pays européens différents : Allemagne, Danemark, Espagne et Angleterre, par des directeurs de casting propres à chaque pays pour une première sélection avant de passer les essais auprès du réalisateur Cédric Klapisch.[4]
Production
- Le film a été tourné avec une caméra numérique, apportant une souplesse de montage tel que des effets accélérés ou encore le « split screen » (écran coupé en plusieurs parties).
- Une partie importante des dialogues est en anglais ou en espagnol.
Lieux de tournage
- Paris, 18e arrondissement : rue d'Orchampt[5],[6]
- Nanterre : Université
- Paris, 12e arrondissement : Ministère de l'Économie et des Finances (France)
- Barcelone : Parc Güell
Musique
Bande originale
Musiques additionnelles
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section proviennent du générique de fin de l'œuvre audiovisuelle présentée ici. Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb. Certaines musiques additionnelles n'apparaissent pas sur la bande originale bien qu'elles soient dans le film, comme No Woman, No Cry de Bob Marley (joué par un personnage du film) ou encore le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier.
Kouz-1, l'interprète de la musique originale du film, a produit pour ce film le titre Urquinaona, qui ne figure pas sur la bande originale, avec Frédéric Locarni en featuring au piano.
Accueil
Accueil critique
Site | Note |
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Metacritic | 65/100[7] |
Rotten Tomatoes | 76 %[8] |
Allociné | [9] |
Périodique | Note |
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Sur le site internet Rotten Tomatoes, le film obtient 76 % de critiques positives, sur 92 critiques collectées, avec un score moyen de 6,5/10[8]. Le site internet Metacritic lui attribue quant à lui un score plutôt favorable de 65/100, basé sur 31 critiques[7].
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 3,6⁄5 à partir de l'interprétation de critiques provenant de 22 titres de presse[9].
Parmi les critiques positives, Pierre Vavasseur, du Parisien, évoque une comédie « réjouissante, bien vue et jamais caricaturale » ; Vincent Malausa, des Cahiers du cinéma, un film très sympathique en raison de son horreur du goût de l'ordre ; Emmanuelle Frois, du Figaroscope, un « film joyeux et tendre » et une bonne distribution ; Nicolas Schaller, de Première, « le petit film sympa d'un cinéaste doué » ; et Olivier Bonnard, de l’Obs, « une euro-comédie joyeusement colorée, sensible et touchante »[9].
Du côté des critiques mitigées, Amélie Dubois, des Inrockuptibles évoque un film carte postale « gentillet et convenu »[10] ; Jean-Claude Loiseau, de Télérama, un film au « charme inattendu » dont les meilleurs moments sont les « scènes de pure comédie » mais « une intrigue secondaire (la liaison de Xavier avec une jeune femme mariée) piètrement inspirée »[11] ; et Positif « un objet hybride » entre classicisme et expérimentation. Samuel Blumenfeld, du Monde, délivre une critique négative, évoquant un film naïf et peu enthousiasmant avec des personnages caricaturaux[9].
Box-office
En France, le film a été un succès commercial, réalisant au total 2 966 271 entrées, et 4 852 366 dans toute l'Europe[12]. Il a rapporté 31 024 110 $ au box-office mondial, ce qui est important comparativement à son budget de 5 000 000 d'euros[13].
Distinctions
Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[14].
Récompenses
- Festival international du film de Karlovy Vary 2002 - Prix du public
- Césars 2003 : César du meilleur espoir féminin 2003 - Cécile de France
- Prix Lumière 2003 du meilleur scénario et du meilleur espoir féminin (Cécile de France)
- Étoiles d'or du cinéma français 2003 du meilleur espoir féminin (Cécile de France)
- Festival du film de Sydney 2003 - Prix du public
- Festival international du film de Brisbane 2003 - Prix du public
Autour du film
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (septembre 2020).
- Le film a popularisé le dispositif Erasmus en France et en Europe.
- L'expression « auberge espagnole », datant du XVIIIe siècle et désignant un lieu où on ne trouve que ce qu'on y a apporté[15], a connu un regain de popularité avec le film[16],[17].
Série de films
- L'Auberge espagnole de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou (2002)
- Les Poupées russes de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou (2005)
- Casse-tête chinois de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Kelly Reilly, Cécile de France, Audrey Tautou (2013)
Notes et références
Notes
Références
- « L'Auberge espagnole » (consulté le )
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database.
- Visa d'exploitation no 100101 sur le site du Centre national du cinéma.
- « L'Auberge Espagnole », sur allocine.fr (consulté le )
- Anne-Charlotte de Langhe et Aude Vernuccio, « Le cinoche à la trace », in Le Figaroscope, semaine du mercredi 10 au 16 avril 2013, page 6.
- « La rue d'Orchampt - L'AUBERGE ESPAGNOLE », sur parisfaitsoncinema.com (consulté le ).
- (en) « L'Auberge espagnole », Metacritic (consulté le ).
- (en) « L'Auberge espagnole (2002) », Rotten Tomatoes (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole - critiques presse », sur Allociné (consulté le ).
- Amélie Dubois, « L'Auberge espagnole », Les Inrockuptibles (consulté le ).
- Jean-Claude Loiseau, « L'Auberge espagnole », Télérama (consulté le ).
- « Entrées du film en Europe », base de données Lumière (consulté le ).
- « L'Auberge espagnole - Bilan Monde », Jp's Box-Office (consulté le ).
- Liste des distinctions sur IMDb.
- « Auberge espagnole : signification et origine de l’expression », sur linternaute.fr, (consulté le ).
- « Pour se loger, les étudiants Erasmus préfèrent l’Auberge espagnole », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- « Erasmus, le dispositif qui leur a fait aimer l’Europe », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- Unifrance
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
- (en) LUMIERE
- (en) Metacritic
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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