Léré (Cher)

Léré est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire implantée sur la berge gauche de la Loire. Ancien port sur la Loire, Léré est à proximité immédiate de la centrale nucléaire de Belleville

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Léré

Vue latérale de la collégiale Saint-Martin de Léré.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes Pays Fort Sancerrois Val de Loire
Maire
Mandat
François RENAUD
2020-2026
Code postal 18240
Code commune 18125
Démographie
Population
municipale
1 083 hab. (2018 )
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 28′ 15″ nord, 2° 52′ 26″ est
Altitude Min. 132 m
Max. 198 m
Superficie 15,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sancerre
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Léré
Géolocalisation sur la carte : Cher
Léré
Géolocalisation sur la carte : France
Léré
Géolocalisation sur la carte : France
Léré
Liens
Site web http://www.lere.fr/

    Géographie

    Située dans le lit de la Loire à proximité de la berge calcaire, son sous-sol est alluvionnaire et formé par les variations du cours du fleuve au long des siècles. C'est d'ailleurs toujours un port, mais uniquement de plaisance, le long du canal, qui voit passer l'été des bateaux touristiques[1].

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Léré est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Léré, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[5] et 2 867 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,2 %), forêts (17,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,5 %), prairies (7,8 %), zones urbanisées (6,1 %), eaux continentales[Note 3] (1,8 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Histoire

    L'histoire, dont nous devons la connaissance à Jean Mellot (1916-1991) et son père (Arsène), historiens locaux, commence dans l'Antiquité[12]. Dès la conquête romaine, la ville de Léré tire son existence de son port sur la Loire et l'on retrouve des traces d'un camp retranché normand sur le « plateau de Bel Air » mais elle a surtout servi de refuge pour les chanoines de Tours, lors de leurs fuites répétées devant la remontée du fleuve par ces envahisseurs normands, car les moines sont venus, semble-t-il, y abriter leurs précieuses reliques dans le sanctuaire de Léré. Au décours de ces épisodes, certains d'entre eux sont restés sur place, constituant le « chapitre de Léré » formé de douze prêtres au service de la collégiale Saint-Martin de Léré, dont l'importance est liée en grande partie à l'établissement d'enseignement couvrant le primaire et le secondaire, mais aussi la théologie et avec une ébauche d'enseignement technique. La ville, protégée par les fortifications qui datent de Philippe Auguste, est devenue autonome par décision de Philippe VI de France, mais a souffert des guerres de religion et aussi de la Révolution, qui a vu la création d'une unité de la Garde nationale, puis plus tard transformée en unité des sapeurs pompiers. Les fortifications ont actuellement complètement disparu mais donnent encore à la ville sa structure particulière. Léré a aussi bénéficié du passage à proximité immédiate du canal latéral à la Loire, ouvert en 1838 et équipé de 38 écluses reliant le bassin de la Seine à partir de Briare (Loiret) à celui du Rhône à Digoin (Saône-et-Loire) et qui servait au transport du charbon et des matériaux de construction, et transformé plus récemment en circuit touristique. La ville a subi un bombardement en juin 1940.

    Héraldique

    Les armes de Léré se blasonnent ainsi :

    D'azur aux trois glands d'or avec leur cupule de sable, posés en barre et feuillés de deux pièces aussi d'or en bande[13].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Commune de Léré[14].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 1995 Raymond Goudou DVD Pharmacien
    mars 1995 mars 2014 Patrice de Lammerville DVD  
    mars 2014 mai 2020 Marie-Christine Bergeron DVD  
    mai 2020   François Renaud sans étiquette Cadre technique
    Les données manquantes sont à compléter.

    À la suite de la crise sanitaire de 2020 liée au Covid-19, et malgré des élections municipales remportées dès le premier tour, le nom du nouveau maire n'aura été pris en compte que le 23 mai suivant, lors du premier conseil municipal.

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[15].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2018, la commune comptait 1 083 habitants[Note 4], en diminution de 4,92 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7001 1251 0931 2601 3731 4731 4511 4701 607
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6671 6411 6901 6811 6711 6661 6641 6011 580
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5601 4951 3461 1811 1411 0761 0451 002922
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    9219238809251 1611 2961 2341 2261 217
    2013 2018 - - - - - - -
    1 1391 083-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le château de Villattes

    Construit entre le XVe et le XIXe siècle, le château de Villattes situé entre Léré et Savigny-en-Sancerre garde de la construction originelle ces deux corps de bâtiment entouré de douves. Appartenant au XVIe siècle à la famille Louzeau il est dans la même famille depuis 1609. Successivement propriété des Reugnys puis des Michel La Barre, le château garde des traces de toutes les périodes. Du XVe siècle on peut voir le corps du logis entouré par 2 tours et desservit par un escalier polygonal en son centre. Il est à noter que cette construction ressemble fort au logis de fond de cœur du château de Buranlure à Boulleret. On peut encore voir de cette époque et des siècles suivants les riches décorations et moulures aux baies à meneaux, aux lucarnes et à la porte d’entrée (animaux, choux frisés, armoiries non identifiables). Modifié au XVIIe ou au XVIIIe siècle les propriétaires ont ajouté d’importants bâtiments de ferme comme la teste une inscription de 1789. De nouveaux travaux au XIXe siècle ont ajouté notamment aux bâtiments d’origines, une terrasse dont les motifs de la balustrade reprennent ceux du logis du XVe siècle.

    La Collégiale

    Construite à partir du XIe siècle, en pierre calcaire, elle dépend du chapitre de Saint Martin de Tours.

    De cette époque, il ne reste plus que la crypte que l’on peut visiter.

    Le reste de la collégiale date du XIIe siècle mais elle a été transformée pour arriver dans l’état actuel.

    Lors des invasions normandes (XIe siècle) des villes en aval de Léré et notamment de Tours, les reliques de St Martin y furent abritées.

    Bien que la collégiale fût à son tour saccagée, les reliques furent sauvegardées

    De cette époque, il reste une porte latérale en style roman.

    Les autres éléments comme la nef romane sans transept avec tour-Porche et la porte gothique sont plus tardifs.

    En 1569 lors des guerres de religions les protestants brulent la collégiale qui restera en l’état pendant deux siècles.

    De cette période, un tympan, malheureusement abimé mais original subsiste. Il représente saint Martin coupant son manteau pour donner à un pauvre. Il ne s’agit donc pas d’un jugement dernier comme sur bon nombre d’églises romanes.

    Le monument aux morts

    Ce monument, situé au centre du village devant la mairie, est un pilastre quadrangulaire surmonté d’une sculpture en bronze d’un soldat poilu enveloppé d’un drapeau et orné de feuille Lauriers.

    C’est l’œuvre du sculpteur Charles Henri Pourquet, et du fondeur Val d’Osne.

    Il a été inauguré le pour rendre hommages aux soldats morts pour la France lors de la première guerre mondiale (1914-1918).

    A l’origine, on y trouvait seulement le nom de 72 hommes.

    En 1946 la municipalité décide de rajouter les morts du deuxième conflit mondial. Ainsi, on peut y trouver le nom de 7 militaires, 8 civils morts lors du bombardement du et d’un mort à la suite de la déportation.

    Ultérieurement fut également ajouté le nom d'un jeune soldat français du contingent tué durant la guerre d'Algérie.

    Personnalités liées à la commune

    • Léré est la patrie du poète et chansonnier Jacques Martel (1877-1941).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Tourisme fluvial à Léré », sur www.lere.fr (consulté le ).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Léré », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. http://www.lere.fr/histoire-et-patrimoine/l-histoire-par-j-mellot/bulletin-municipal-n1-janvier-1985-coup-d-oeil-sur-l-histoire-de-lere/
    13. Le blason de la commune sur Gaso. Consultation : février 2009.
    14. http://www.lere.fr/
    15. Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

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