Léopold Davout (1829-1904)

Léopold Claude Étienne Jules Charles Davout, né le à Escolives (Yonne) et mort le , est un général français sous le Second Empire qui occupa les fonctions de Grand chancelier de la Légion d’honneur du à sa démission en .

Pour les autres membres de la famille, voir Famille d'Avout.

Il relève le titre de duc d'Auerstaedt qui s'était éteint à la mort de son cousin Napoléon-Louis Davout (1811-1853), pair de France, 2e duc d'Auerstaedt, relève autorisé par décret impérial du .

Biographie

Famille

Léopold Davout est né le à Escolives (Yonne). Il est le fils de Charles Isidor Davout (1774-1854), lui-même dernier frère du maréchal Davout (1770-1823) et du général-baron Louis-Alexandre Davout (1773-1820) qui est l'auteur de la branche aînée de la famille[1],[2],[3]

De son mariage avec Alice de Voize, fille d'Adolphe Devoize (ou de Voize) et de Nathalie Bouland, il a eu trois filles et un fils, Louis Davout ( - ), officier d'infanterie qui participa à la Grande guerre où il fut blessé en 1918 et prit sa retraite comme chef d'escadron[1].

Formation

Élève du Prytanée militaire et de Saint-Cyr, il débute comme sous-lieutenant au 72e de ligne en 1849.

Carrière militaire

Il part pour l'Afrique en 1854. En 1856, il est détaché aux bureaux des affaires arabes en Algérie. Il est nommé capitaine en 1856 après une razzia dans le sud orannais[4].

En 1859, il participe à la Campagne d'Italie comme capitaine de Chasseurs à pied.

Lors de la guerre de 1870 il combat à Privat et Noisseville.

Il intervient contre l'insurrection de Marseille en 1871. Il prend ensuite le commandement du 36e régiment d'infanterie qu'il conduit contre la Commune. Durant la semaine sanglante, il prend les gares de l'Est et du Nord, ainsi que les buttes Chaumont sous les ordres de Ladmirault. Il est blessé d'une balle dans la tête le dernier jour des opérations.

Nommé général de brigade en 1877 il est placé à la tête de la 13e division.

Après avoir occupé les fonctions de chef d’état-major général, il est placé en 1880 à la tête du 10e corps d’armée à Rennes. Il quitte ce poste quelques années après pour aller prendre le commandement du 19e corps à Alger.

Distinctions

Léopold Davout d'Auerstaedt nommé Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Le Petit Journal du 19 septembre 1891.

L'empereur Napoléon III lui confère le titre de duc d'Auerstaedt le [5].

En 1887, il est élu premier président de la Saint-Cyrienne, association des élèves et anciens élèves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr[6].

En 1891 il est décoré de la médaille militaire par le président de la République.

Placé dans le cadre des réserves en 1894, il est nommé grand chancelier de la Légion d’honneur le en lieu et place de l'amiral Henri Rieunier qui avait refusé le poste au président de la République Félix Faure pour entrer en politique. Il est révoqué de l’ordre national de la Légion d'honneur en 1901.

Le gouvernement de Pierre Waldeck-Rousseau prononce, en , la révocation du général Davout de son poste de grand-chancelier de la Légion d’honneur avant le terme de son mandat - édition du Petit-Journal du dimanche - ce qui entraîne, en signe de protestation, une démission collective de tous les membres militaires du conseil de l’ordre.

Il préside la Société de secours aux blessés militaires de 1897 à 1903.

Pour approfondir

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Fiche de Léopold Davout », sur la base généalogique Roglo (consulté le ).
  2. (en) « The Heirs of Europe:DAVOUT D'AUERSTÆDT », sur Le blog d'un anonyme, (consulté le ).
  3. « Fiche de Léopold Davout », sur Le site généalogique Généanet (consulté le ).
  4. « Carrière militaire de Léopold Davout », sur le site d'un anonyme (consulté le ).
  5. Bulletin des lois de l'Empire français, 2e semestre de 1864, [lire en ligne].
  6. « Histoire », sur le site de l'association des élèves et anciens élèves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr (consulté le ).
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