Léonard Aurousseau

Léonard Eugène Aurousseau, né le à Cannes, et mort le , à Yerres, est un orientaliste français, sinologue, professeur de chinois, historien et archéologue.

Il est membre de l'École française d'extrême-orient (EFEO) de 1911 à 1926 puis son directeur de 1926 à 1929[1].

Biographie

Léonard Eugène Aurousseau nait le à Cannes. Sa mère est Marie Hélène Berthe Chabrol, son père Léonard Léon Aurousseau (né en 1854) est officier Armée de Terre Colonel du 108è Régiment d’Infanterie et Commandeur de la Légion d'Honneur, et a participé à la Grande Guerre en combattant dans les Ardennes belges et meurt le 14 septembre 1914.

Il commence sa scolarité au collèges de Saintes de Montluçon (Allier) et de Montbéliard (Doubs) puis poursuit au lycée Henri-IV, à Paris[2].

Louis Aurousseau est diplômé de l'École des langues orientales, en chinois, où Arnold Visière est son professeur. Aurousseau est également diplômé de l'École pratique des hautes études (EPHE) sous l'enseignement de Édouard Chavannes[1],[2].

Léonard Aurousseau débarque pour la première fois en Indochine en 1909, comme soldat dans un régiment d'infanterie du 10ème colonial, il obtint la permission de travailler en même temps à l'EFEO.

Membre de l'EFEO à partir de 1911

Sa nomination comme membre temporaire intervient deux ans plus tard, en 1911, et débute par une longue mission en Chine, à Shanghai puis à Pékin.

Aurousseau accueille en 1912, George Coedes, ils ont été nommés pensionnaire en même temps. [3] Coedes lui succédera par la suite au poste de directeur de l'EFEO.

A l'été 1913, Léonard Aurousseau est appelé par arrêté du gouverneur général Albert Sarrault à prendre temporairement la fonction de précepteur de l'empereur du protectorat français d'Annam, l'empereur Duy Tân (1899-1945) qui régna de 1907 à 1916. Aurousseau remplace Philippe Albert Eberhardt[1] en voyage en France et ce, jusqu'en novembre 1914. Il saisit ainsi l'opportunité séjourner à Hué Capitale de l'Annam à cette époque, pour approfondir ses connaissances et faire avancer ses travaux sur l'histoire vietnamienne. [4]

En 1915, Léonard Aurousseau est nommé professeur d'histoire et d'archéologie à l'EFEO[1].

Pendant la première guerre mondiale, Il est mobilisé en 1916, et rejoint la France, étant affecté en Sibérie.

En 1920, à son retour à Hanoi, Léonard Aurousseau devient professeur de chinois à la suite d'Henri Maspero à ce poste, ses manuscrits de chinois ont été retrouvés à l'EFEO.[5]

D'autre part, Léonard Aurousseau assure l'intérim au poste de secrétaire de l'EFEO, en l'absence de Noël Peri (1865-1922) prêtre et missionnaire, en mission au Japon[6]. À la suite du décès de Peri en 1922, Aurousseau prend sa succession. Auparavant, il est chargé d'une mission en Chine, en Corée et au Japon.

Aurousseau publie alors, dans le BEFEO, quelques articles, fruits de ses recherches historiques[7] : « La première conquête chinoise des pays annamites » (1923), qui suscite une controverse avec Henri Maspero (T'oung Pao, 1924) et « Sur le nom de Cochinchine » (1924). L'année suivante, il contribue aux Études asiatiques, publiées à l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de l'EFEO, par un travail de sinologue : la traduction du poème Deux paons se sont envolés, œuvre datant du début de l'époque des Trois Royaumes.

Direction de l'EFEO de 1926 à 1929

En 1926, nommé directeur de l'EFEO, à la suite de Louis Finot (1864-1935), son co-religionnaire de l'EPHE, Léonard Aurousseau mène les travaux à Trà Kiêu et à Angkor. De plus, il s'implique dans l'aménagement du nouveau Musée Louis Finot dans l'ancien bâtiment de l'EFEO et destiné à recevoir les collections de l'EFEO. Le Musée sera terminé en 1932 qui deviendra en 1958 le musée National de l'Histoire du Vietnam, Le bâtiment du Musée est construit par l'architecte Ernest Hébrard qui construira également le musée des Beaux-Arts de Hanoi.

Dans le tome 26 du BEFEO , Léonard Aurousseau relate de façon détaillée les cérémonies qui ont lieu à Hué en novembre 1926, à l'occasion de l'enterrement de l'empereur Khải Định (1885-1925) successeur à Duy Than, l'Empereur Bảo Đại (1913-1997) lui succédera.

Retour en France en 1929

Cependant, Léonard Aurousseau voit sa santé dramatiquement s'aggraver et doit retourner en France [8] . Par la suite, il met fin à ses jours en 1929[1] à l'âge de 40 ans.

Œuvres

Annexes

Notes et références

  1. « Léonard Aurousseau », sur École française d'extrême-orient
  2. Goloubew 1929.
  3. Bernard Cros (petit-fils de George Coedes, « Vie méconnue de George Coedes », sur https://www.aefek.fr/wa_files/La%20vie%20méconnue%20de%20G.%20Coedès_BAEFEK22.pdf, (consulté le )
  4. Victor Goloubew, « Léonard Eugène Aurousseau (1888-1929) », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, vol. 29, no 1, , p. 535–541 (lire en ligne, consulté le )
  5. Léonard Eugène (1888-1929) Auteur du texte Aurousseau, Léonard-Eugène Aurousseau. Jucen (lire en ligne)
  6. « Noël Peri », sur www.efeo.fr (consulté le )
  7. « Aurousseau, Léonard - Persée », sur www.persee.fr (consulté le )
  8. « Louis Finot | Dictionnaire prosopographique de l'EPHE », sur prosopo.ephe.psl.eu (consulté le )

Bibliographie

  • Victor Goloubew, « Léonard Eugène Aurousseau (1888-1929) », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, , p. 535-541 (lire en ligne)
  • Chūjō Shinobu, Jacques Houriez et Maryse Bazaud, « Correspondance Léonard-Eugène Aurousseau — Paul Claudel (1922-1926) », Ebisu, no 30, , p. 179-215 (lire en ligne)
  • Philippe Le Failler, L'École française d'Extrême-Orient à Hanoï (1900-2000) / Viện Viễn Đông Bác Cổ Pháp tại Hà Nội 1900-2000 : Regards croisés sur un siècle de recherches / Nhìn lại một thê̕ ký nghiên cứu khoa học, Hanoi, EFEO, coll. « Histoire de l'EFEO », (présentation en ligne), p. 41

Liens externes

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