Lédenon

Lédenon est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

Lédenon

vue sur le village de Lédenon.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté d'agglomération Nîmes Métropole
Maire
Mandat
Frédéric Beaume
2020-2026
Code postal 30210
Code commune 30145
Démographie
Gentilé Lédenonais
Population
municipale
1 590 hab. (2018 )
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 54′ 59″ nord, 4° 30′ 35″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 214 m
Superficie 19,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nîmes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Redessan
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Lédenon
Géolocalisation sur la carte : Gard
Lédenon
Géolocalisation sur la carte : France
Lédenon
Géolocalisation sur la carte : France
Lédenon
Liens
Site web ledenon.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à 14 km de Nîmes et 30 km d'Avignon, à proximité du Pont du Gard.

    Hydrographie et relief

    Le village est situé à la limite nord des Costières de Nîmes.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 15,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 763 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 6,3 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,9 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Meynes », sur la commune de Meynes, mise en service en 1966[6] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 15 °C et la hauteur de précipitations de 734,5 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 15 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Lédenon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

    Lédenon est l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Sud du Gard (voir lien) et fait également partie des 41 communes du pays Garrigues et Costières de Nîmes.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (42,4 %), forêts (33,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), zones urbanisées (5,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La première mention du nom du village est Letinnones, inscription retrouvée à Lédenon[19]. Elle provient du nom de la divinité gauloise Letinno qui n'était adorée que dans cette localité[20], villa Letino en 979[21],[19],[Note 5], Lédenon en 1578[22]. Letinno est l’éponyme de Lédenon au travers de Letinnoni, Ledinnoni, l’évolution phonétique a conduit à Lédenon[22].

    Provençal Ledenoun, du roman Ledenon, du bas latin Ledeno, du latin Letino, Letinno, Letinnones[23].

    Les habitants de Lédenon sont appelés Lédenonais et Lédenonaises.

    Histoire

    Légende

    La légende raconte que la ville de Ledenon aurait vécu l'attaque d'un Hydre à 7 têtes à trois reprises ce qui aurait décimé les populations du 14e siècle


    Antiquité

    L’installation des hommes sur ce site est en grande partie due à la présence d’une source. C'est une ancienne villa gallo-romaine où les romains installés sur les lieux, pour assécher un étang, construisent un petit aqueduc parallèle à l’aqueduc de Nîmes qui amène l’eau de la fontaine d'Eure à Nîmes.

    Époque moderne

    Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, le village n’échappe pas aux conflits politiques et religieux. Conflits armés qui se traduisent, notamment, par la destruction partielle de la chapelle et celle quasi-totale du prieuré de Lognac à quelques centaines de mètres dans la plaine[22]. Les habitants de Lédenon sont les premiers, sur le territoire languedocien, à réaliser entre 1592 et 1597 le dessèchement d'un marais "rendu à goutte et à sec"[24].

    Révolution française et Empire

    En 1789, lorsque les terres des nobles et du clergé sont rendues au peuple, le village connaît un véritable essor économique[22].

    Époque contemporaine

    Au XIXe siècle, Lédenon est une commune riche qui en profite pour construire et restaurer des bâtiments[22].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1904 1944 ? Ulysse Mailhan Conservateur Propriétaire-agriculteur
    Conseiller général du canton de Marguerittes (1925-1940)
    Nommé membre de la Commission administrative départementale en 1941
    Nommé conseiller départemental en 1942
    1952 1959 Charles Balazard    
    avant 1995 2001 Maurice Clausel RPR  
    2001 2008 Jean-Marie Fabre DVG  
    2008 2014 Jean-Pierre Fricon    
    2014 En cours Frédéric Beaume SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 1 590 habitants[Note 6], en augmentation de 10,57 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    541543617704622614638621669
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    662693703691686690661630605
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    561536521437408417406378408
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    3964174877809381 1301 3401 3801 514
    2018 - - - - - - - -
    1 590--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Circuit de Lédenon.

    Le circuit de Lédenon est un complexe sportif. Il comprend une piste principale de vitesse ainsi que deux autres pistes mineures et une piste de karting. Le site abrite également un ensemble de bâtiments propres à recevoir des évènements sportifs majeurs.

    Cultes

    Église de Lédenon.

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Tour de l'horloge et son campanile.
    • Aqueduc de Nîmes, site archéologique Gallo-romain  Inscrit MH (1998)[29]. Les vestiges archéologiques de l'aqueduc de Nîmes et les parcelles traversées ou bordées par son tracé. Importance capitale dans la connaissance architecturale et technique des aqueducs romains. Son lien avec la cité de Nîmes et son histoire étroitement liée à celle du terroir qu'il traverse.
    • Château des XIIe, XIIIe, XVe et XVIIIe siècles  Inscrit MH (1990)[30]. Restes, y compris le sol et les remparts, château-fort conservant une salle voûtée d'ogives du XIIIe siècle et le donjon.
    • Villa solaire Gosselin  Inscrit MH (2011)[31].
    • Tour de l'horloge et son campanile.

    Édifices religieux

    L’église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte était à l’origine une petite chapelle de style roman, accolée aux remparts du village. Elle fut fortement endommagée pendant les conflits religieux et politiques puis réparée entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Le clocher est le seul élément qui date de cette époque, le reste de la construction a été fait au XIXe siècle[32].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur aux trois pals d'or, au chef cousu de gueules chargé de trois hydres de sept têtes aussi d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Dans le cartulaire du chapitre cathédral de Notre-Dame de Nîmes.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Meynes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Lédenon et Meynes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Meynes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Lédenon et Nîmes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Nîmes-Courbessac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. Eugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (notice BnF no FRBNF30500934), p. 113
    20. Paul Veyne, L'Empire gréco-romain, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Des travaux », , 874 p., 874 p. - 32 p. de pl. ; ill., jaquette ill. en coul. ; 21 cm (ISBN 2-02-057798-4, ISSN 0757-1836, notice BnF no FRBNF40061978), p. 410
    21. Société française d'onomastique, Nouvelle revue d'onomastique - Numéros 43 à 44 - Page 144
    22. Nîmes-metropole, Guide du patrimoine, p. 23
    23. (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français : embrassant les divers dialectes de la langue d'oc moderne..., Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 1179 p., 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, notice BnF no FRBNF37258238), p. 198, t. 2
    24. Histoire generale des technologies PUF 1965 t.II p.154
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Notice no PA30000019, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Notice no PA00103334, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Notice no PA30000083, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Nîmes-metropole, Guide du patrimoine, page 23

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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