Kurt Knispel

Kurt Knispel (né le à Zuckmantel, en Tchécoslovaquie, et mort le à Urbau (Reichgau NiederDonau), est un militaire allemand de la Seconde Guerre mondiale.

Kurt Knispel
Naissance
Zuckmantel, Salisov (Région des Sudètes), Tchécoslovaquie
Décès  23 ans)
Urbau, Reichsgau NiederDonau
Origine Tchécoslovaquie
Allégeance  Reich allemand
Arme Panzerwaffe
Grade Feldwebel
Années de service 19401945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Siège de Léningrad,
Bataille de Korsun,
Bataille de Koursk,
Bataille de Caen
Distinctions Croix de fer

Tankiste, il a occupé tous les postes possibles à bord d'un Panzer. Mais c'est en tant que tireur qu'il acquiert notoriété et reconnaissance. Il est décédé dans un petit hôpital militaire à Urbau (désormais Vrbovec en République Tchèque) en tant que chef de char avec le palmarès d'environ 195 chars détruits dont 168 confirmés[1]. Soldat atypique, il est considéré comme le plus grand chasseur de char de l'arme blindé allemande.

Enfance

Kurt Knispel est un Allemand des Sudètes né dans la région des Sudètes en Tchécoslovaquie. Il devient, très jeune, apprenti dans l'industrie automobile. C'est donc un technicien en mécanique et il est incorporé dans l'armée allemande après l'annexion de la région des Sudètes par l'Allemagne nazie, à la suite des Accords de Munich, suivie en par l'annexion de la Bohême et Moravie démantelant ainsi la Tchécoslovaquie le .

L'apprentissage et le début du conflit

Son apprentissage dure jusqu'au , à Żagań et Putlos[2].

D'abord chargeur dans un Panzer IV à canon court lors du début de l'opération Barbarossa, il se fait vite remarquer dès le début de la campagne du front de l’Est en tant que tireur émérite. Il a son style : il détruit les chars soviétiques en un coup à chaque fois par un obus placé entre la caisse et la tourelle. Lors du siège de Léningrad, il se fait remarquer par ses supérieurs, qui se montrent admiratifs de son style. D'un autre côté, son chef de char apprécie le côté humain de Kurt qui préfère partager des moments avec ses camarades plutôt que de courir après la gloire.

La consécration

En , Knispel est déjà crédité d'une douzaine de victoires. Il est suffisamment bon tireur pour être sélectionné dans le cadre des formations au nouveau matériel blindé. Il va ainsi percevoir l'un des tout nouveaux Tigre I.

Dès son retour sur le Front de l'Est, il se distingue au cours des combats dans la poche de Korsun, et lors de la bataille de Koursk, au cours de laquelle il détruit 27 blindés. Il combat ensuite en Normandie dans le secteur de Caen. Kurt Knispel est alors aux commandes d'un Tigre II Ausf B, dont l'allonge du 88 mm ne lui permet de détruire « que » deux chars et quelques véhicules dans le difficile bocage normand.

Lors de sa dernière journée en Moravie du Sud, Kurt Knispel détruit vraisemblablement son 168e char et se trouve confronté à une dizaine de chars de l'Armée rouge, sans doute des T-34/85 et peut-être contre le char Iosif Staline (IS-2).

Il est blessé alors qu'il dirige les tirs depuis la tourelle de son char[3] (Rudolf Barth - coéquipier et tireur de Kurt Knispel) à Wostitz (Reichsgau NiederDonau, anciennement en Tchécoslovaquie annexée par l'Allemagne après les accords de Munich). Il décède le dans un petit hôpital militaire proche, à Urbau.

Des archéologues tchèques (Vlastimil Šildberger, etc.) retrouvent ses ossements le à Vrbovec (district de Znojmo, République tchèque)[4] avec un fragment de métal (cm) dans son crâne[5]. Il est enterré depuis le au Cimetière central - département de guerre allemand à Brno (République tchèque).

Avec ce nombre de victoires, Kurt Knispel est l'« As des as » des tireurs de chars embarqués.

Le personnage

Souvent inconnu du grand public, alors qu'il a détruit plus de blindés qu'Otto Carius et Michael Wittmann, Kurt Knispel n'a jamais été médiatisé par les services de propagande nazis.

Kurt Knispel est en effet un « personnage ». Vêtu d'un uniforme personnalisé ou qu'il fait retailler, rarement rasé, ce « chasseur » était à la fois anti-conformiste et contre la doctrine du parti.

En , en gare de Cracovie, il prend la défense d'un prisonnier soviétique battu à mort par un garde SS, giflant le bourreau et le mettant à mal ; l'incident reste sans suite mais sa carrière est brisée.

La mort

a) K.K. est mort, le - info : Deutsche Dienststelle (Raum Znaim - Urbau / district de Znojmo - Vrbovec)[6].

b) K.K. est blessé, le à Stronsdorf (Autriche) est décédé à Vrbovec - info : Alfred Rubbel (chef de char - sPzAbt 503.)[7].

c) K.K. est blessé, le avec le feldwebel Carl Skoda[8] à Vlasatice et décédé à Vrbovec - info : hauptmann JUDr. E.N. von Diest-Körber (commandant - sPzAbt 503.)[6].

d) K.K. est blessé et décédé, le à Vrbovec - info : Rudolf Barth (coéquipier et tireur de Kurt Knispel - sPzAbt 503.)[3].

Notes et références

  1. (en) Franz Kurowski (trad. David Johnston), Panzer Aces II : Battle Stories of German Tank Commanders in World War II, Stackpole Books, , 492 p. (ISBN 978-0-8117-3175-1, lire en ligne), p. 125-127
  2. Selon l'article Kurt Knispel sur la Wikipedia anglophone.
  3. « Překvapivá zpráva z Brna :: KURT KNISPEL », sur kurt-knispel.webnode.cz (consulté le )
  4. "Les as de la Panzerwaffe" Batailles et blindés no 21.
  5. « Fotografie předmětů nalezených v hrobu K.K. :: KURT KNISPEL », sur kurt-knispel.webnode.cz (consulté le )
  6. « Kurt Knispel ze Salisova a jabloně | SALISOV », sur salisov.unas.cz (consulté le )
  7. « Rubbel: „Um Sachlichkeit bemüht“ », sur http://www.kreiszeitung.de, (consulté le )
  8. « Skoda, Carl : S », sur http://forum.valka.cz (consulté le )
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