Kim Philby

Harold Adrian Russell Philby dit Kim Philby est un important officier du Secret Intelligence Service (SIS ou MI6) britannique, né le à Ambala (Indes britanniques) et mort le à Moscou (Union soviétique).

Pour les articles homonymes, voir Philby.

Timbre soviétique à l'effigie de Kim Philby (1990).

Il devient célèbre lorsqu'est révélé qu'il a été un agent des services de renseignement soviétiques, tout le long de sa carrière.

Biographie

Jeunes années

Kim Philby est le fils de St. John Philby (1885-1960), un orientaliste, arabisant, diplomate et espion, cousin de Bernard Montgomery, qui a été le grand rival du colonel T. E. Lawrence, avant de devenir « l’inventeur » d’Abdelaziz ibn Saoud, le fondateur de l'Arabie saoudite, puis son éminence grise. John Philby est dans les années 30 un sympathisant du nazisme[1].

Il entre en 1929 au Trinity College de Cambridge pour y étudier l’économie et l’histoire. Il y rencontre des étudiants qui formeront avec lui le Groupe de Cambridge ou Magnificent Five (Donald Maclean, Guy Burgess, Anthony Blunt et John Cairncross). Des intellectuels comme George Bernard Shaw ou George Orwell, à l'époque très favorables au communisme, ont eu une influence très forte sur toute cette génération. Trésorier de la Cambridge Socialist Society, il est remarqué en 1930 par l'un de ses professeurs, communiste, Maurice Dobb. Celui-ci l'aiguille vers le GPU (police politique soviétique) pour lequel il accepte de travailler.

En 1934, après ses études, il se lance dans un grand tour d'Europe, visitant tous les pays. Les finances familiales le lui permettent aisément. À Vienne, il rencontre la militante communiste Litzi Friedmann (en) (1910-1991) (Alice Friedmann, née Kohlmann), qui travaille pour le Kominterm[2]. Ils se marient et, pour elle, il accepte de transporter des fonds secrets à destination de cellules clandestines dans l'Allemagne hitlérienne et au Royaume-Uni.

En 1934, il part pour l'Espagne en tant que correspondant pour le Times. Durant la guerre d'Espagne il écrit à la gloire de Franco[réf. nécessaire] et, devant Teruel (1937-1938), est blessé par l'éclat d'un obus tiré par les Républicains, ce qui lui vaut d'être décoré par le Caudillo de la croix de l'Ordre du mérite militaire (Rioja Cruz). Il se constitue ainsi une couverture parfaite d'anticommuniste.

Seconde guerre mondiale : 1939-1945

En , peu après l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, Alice et lui divorcent. De à , pendant les neuf premiers mois de la guerre, il est correspondant du Times auprès du quartier général de l'armée britannique (British Expeditionary Force) en France à Arras[3].

Après la débâcle alliée de , il est recruté par le colonel Valentine Vivian et intègre la section de contre-espionnage du Secret Intelligence Service (SIS), le service de renseignement britannique, plus connu sous le nom de MI6. En 1939, le général Walter Krivitsky, ancien chef de l'espionnage soviétique en Europe, rejoint Londres ; il donne ses dossiers au MI6. C'est ainsi qu'il livre le capitaine John Herbert King, du service du Chiffre du Foreign Office (le ministère des Affaires étrangères britannique), qui est arrêté et condamné à dix ans de prison. Krivitsky parle aussi d'un espion au sein du Foreign Office et qui travaillait à Paris : il s'agit de Donald Maclean, mais l'information ne sera confirmée qu'en 1951. Pierre Faillant émet l'hypothèse que Philby a éventuellement pu « freiner les recherches » à l'époque, mais cela n’est pas confirmé.

En un an et demi de bons et loyaux services, Philby est promu au service d'évaluation des Renseignements. À ce poste, il contribue à convaincre le gouvernement britannique de soutenir plutôt la résistance communiste yougoslave, que la résistance monarchiste : à la suite de ce revirement, le roi Pierre II en exil à Londres appelle ses partisans à rejoindre Tito (ceux qui n'obtempèrent pas sont anéantis) et finalement les communistes yougoslaves restent seuls maîtres du pays. Pierre Faillant estime en outre qu'à cette époque, Philby a volontairement torpillé les négociations de paix avec Canaris.

Selon Alexandra Viatteau, Kim Philby était à Gibraltar le responsable de la sécurité du général polonais Władysław Sikorski, et c'est lui qui provoqua l'accident d'avion coûtant la vie au général. Il aurait ainsi obéi aux ordres de Staline désireux de se débarrasser d'un allié devenu gênant, car Sikorski aurait décidé de changer de position, passant d'une attitude conciliante vis-à-vis des Soviétiques à une opposition. Cet accident survint, le 4 juillet 1943, trois mois après la découverte du massacre de Katyń. Aujourd'hui encore, selon la thèse officielle[Quoi ?], le général Sikorski est mort dans un accident et rien ne peut prouver que c'était un attentat. En Pologne en revanche, la thèse rapportée par Alexandra Viatteau est quasi-officielle.

Pour faire face à la menace, le MI6 traque les espions communistes. Kim Philby sent le filet se resserrer autour de lui. Aussi, pour éviter les soupçons de philosoviétisme, il propose lui-même à ses supérieurs de créer une section spéciale de contre-espionnage contre les activités communistes et soviétiques. C'est ainsi qu'il est affecté à la tête de la section IX, chargée de lutter contre les agents soviétiques. Ainsi, Philby peut être sûr de ne pas être démasqué.

Après-guerre : 1945-1962

Konstantin Volkov était, sous couverture de vice-consul, un officier du NKGB à Istanbul ; il demande aux Anglais à passer à l'Ouest, et en échange du droit d'asile offre les informations qui permettraient d'identifier plusieurs espions importants du NKGB dans les services de renseignement et le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni, dont probablement Burgess, Maclean et Philby. La proposition arrive à Londres sur le bureau du chef de la section du contre-espionnage antisoviétique, c'est-à-dire Philby lui-même. Philby prévient Moscou : lorsqu'il arrive en Turquie pour organiser la défection de Volkov, celui-ci a déjà été rapatrié de force en URSS où il sera exécuté[4].

En 1946, les Américains, les Britanniques et les Canadiens démantèlent tout un réseau d'espions soviétiques au lendemain de la défection d'Igor Gouzenko (le chiffreur du GRU au Canada et aux États-Unis). Gouzenko livre 108 documents et révèle l'identité d'une quarantaine d'espions. Les documents livrés laissent penser qu'un haut-gradé du contre-espionnage britannique est peut-être un espion, et qu'il s'agirait peut-être bien de son chef, Kim Philby, mais l'affaire est étouffée, personne n'ose imaginer que cela puisse être vrai.

Winston Churchill nomme Philby à Ankara. L'affaire Gouzenko laisse des traces : Philby est gentiment écarté du centre du pouvoir (Londres). La Turquie était à l'époque l'alliée des Américains et donc du bloc occidental, et du fait de sa longue frontière avec l'URSS, Ankara était un des grands centres de l'espionnage mondial. Gratification ou déclassement, on ne saura jamais ; en tout cas, Philby est envoyé diriger le contre-espionnage en Turquie, un terrain qu'il connait bien depuis l'affaire Volkov. Parmi les nombreuses tâches qu'il doit accomplir, il est chargé de cartographier le côté soviétique de la frontière (Arménie et Géorgie) pour préparer les infiltrations d'agents, un travail qu'il met à cœur de faire lentement : quand il partira en 1949, le travail sera encore inachevé. Il est aussi chargé d'infiltrer en URSS des agents nationalistes arméniens ou géorgiens pour le compte des Occidentaux. Philby confie toutes les informations au KGB.

Philby est affecté au poste de Premier Secrétaire à Washington en 1949 et y retrouve Donald Maclean et Guy Burgess, alors diplomates. Les Américains les soupçonnent d’avoir transmis aux Soviétiques des informations confidentielles sur le programme nucléaire militaire et de leur avoir annoncé les opérations de déstabilisation de l'Albanie, menées par la CIA et le MI6 (projet Valuable) entre 1949 et 1951.

Depuis Washington, Philby a accès à des informations de premier plan sur la guerre de Corée. Il informe la Chine que les États-Unis ne procéderont ni à un bombardement nucléaire ni à des bombardements massifs en cas d'intervention chinoise (même indirecte) dans le conflit. De même, en novembre, elle est mise au courant d'une « limite » nord à ne pas franchir par McArthur. Forte de ces renseignements, la Chine intervient en masse et arrête la progression américaine en Corée.

Entre 1950 et 1952, il organise avec les Américains des missions clandestines d'agents volontaires en Albanie et en Ukraine. En même temps, il donne tous les détails à Moscou ; 150 Russes et Américains sont fusillés dès leur arrivée en URSS et 18 en Albanie[5].

À partir de ce moment, le FBI alerte le MI5 quant à des fuites britanniques. En 1951, une enquête est menée mais c'est à Philby lui-même qu'elle revient. Il sait que ses deux amis Burgess et Maclean sont découverts. Il les prévient et ceux-ci s'envolent pour Moscou.

Démission, mise en cause et protections secrètes : 1951-1955

Les soupçons de la CIA commencent à se porter sur Philby. Quatre mois plus tard (1951), il démissionne de ses fonctions. En 1954, un diplomate soviétique passé à l'Ouest, Vladimir Petrov, le dénonce[6]. Sur ces accusations, le député Marcus Lipton soupçonne Philby[6]. Il fait l’objet d’une enquête approfondie mais est blanchi par Harold Macmillan, secrétaire d'État du Foreign Office, devant les Communes en , bénéficiant de protections secrètes et élevées[7]. Dénoncé publiquement par le député Marcus Lipton, Philby répond en lui faisant un procès en diffamation qu'il gagne (Lipton ne pouvant rien prouver)[8].

Selon la CIA, Philby aurait informé les Soviétiques que le stock de bombes atomiques était épuisé et que les Américains avaient du mal à en reconstruire, notamment à cause de la dispersion des équipes de scientifiques du Projet Manhattan. Cette information aurait incité Staline à provoquer deux crises majeures, le blocus de Berlin (1948-1949) et la guerre de Corée (). Au cours d’une conférence de presse célèbre, il dément avec beaucoup d'aplomb « les rumeurs grotesques » de sa trahison. Cependant, les Américains confirment leurs accusations et Philby est, peut-être, protégé par l’Establishment britannique à cause de la notoriété de son père. John Bruce Lockhart le remplace à son poste et tente de renouer des relations de confiance entre les services spéciaux britanniques et américains.

Beyrouth : 1956-1962

Définitivement exclu du MI6, Philby s’installe à Beyrouth comme correspondant de The Observer puis de The Economist. Il y couvre la crise de Suez en octobre-. Il y continue son rôle d'espion pour le SIS, qui n'a cependant plus aucune illusion sur lui. Un agent britannique, venu de Londres, tente même d'obtenir une confession de lui, sans succès. Pendant deux ans il écrit des articles dénonçant les Soviétiques et leur avancée au Moyen-Orient, il reste même en contact avec le MI6, leur donnant des renseignements de temps à autre[8]. La CIA envoie sur place un agent pour le surveiller, le correspondant du New-York Times Sam Pope Brewer, mais rien de suspect n'est relevé[8]. En 1957, Philby perd sa deuxième femme, Ellen Furse, restée au Royaume-Uni et mère de ses cinq enfants. Il séduit alors la femme de celui qui est censé le surveiller : Eleanor Brewer[8]. Il l'épouse en 1959 à Beyrouth. En , il est prévenu qu'il est découvert, et s'enfuit alors pour l'URSS, le [9].

Fin de vie à Moscou : 1962-1988

Plaque apposée en 2010 à Moscou en mémoire de Philby, sur la façade de l'hôtel particulier Abrikossov (bureau de presse du Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie).

Quand il passe définitivement en Union soviétique[6], c'est pour éviter de se faire arrêter. Des rumeurs circulent alors selon lesquelles le gouvernement britannique l'aurait laissé filer pour éviter un autre procès à scandale (après celui de George Blake), d'autres rumeurs font de Philby un agent triple. Neuf mois après, Eleanor le retrouve à Moscou. Mais en 1964, incapable de s'adapter au mode de vie soviétique, elle rentre aux États-Unis où elle meurt en 1968[6]. En 1965, il devient le compagnon de la femme de Maclean[6], née Melinda Marling. Plus tard, il la quitte pour une Russe plus jeune, Rufina Poukhova (en), qu'il épouse en 1971. Jusqu’à sa mort, il fait l’objet de tous les honneurs de la part du régime soviétique (décoration, appartement de fonction et datcha). Il se justifie dans un livre de mémoires, My Silent War (Ma guerre silencieuse), publié en 1968. Malgré son statut de personnage officiel, le KGB se méfie de lui et le cantonne dans un rôle de représentation. Quatorze ans se sont écoulés avant qu'il ne soit invité dans le quartier général du KGB où Mikhaïl Lioubimov l'aide à obtenir le poste de formateur des agents à la façon de s'insérer dans la société anglaise[10].

Philby reste l'un des plus emblématiques transfuges de la guerre froide : sa morgue toute britannique, son snobisme, les responsabilités qu’il exerça et les dégâts considérables qu’il infligea au bloc occidental le démarquaient des autres.

En 1986 Philby accepte une interview de la BBC au cours de laquelle il fait le bilan de sa vie : il confie que son passage au marxisme est dû à l'influence de ses professeurs, et au danger de la montée du nazisme (ce qu'il a exprimé dans ses mémoires, Ma guerre silencieuse), sentiment partagé par Guy Burgess et par Donald Maclean. Il prétend qu'il n'y avait pas de cellule communiste organisée par le GPU à Cambridge. Mort d'une crise cardiaque, Kim Philby est enterré à Moscou, au cimetière de Kountsevo[11].

Dans la culture

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Littérature

La vie de Philby inspire le romancier John le Carré dans son écriture de La Taupe, premier volume de la trilogie de Karla, en 1974. En 2012, Robert Littell[12] sortit une biographie romancée de Philby.

Kim Philby est présent dans le livre Le Quatrième Protocole de Frederick Forsyth et dans le film dérivé du livre, où il a un rôle limité à celui d'analyste et d'expert de la société anglaise pour l'URSS.

Bande dessinée

Dans la bande dessinée uchronique Jour J Sur la route de Los Amolos et Opération Downfall, Kim Philby est également un agent double pour le KGB. Dans ces tomes, il est chargé [avec d'autres agents du KGB] de capturer et d'exfiltrer Robert Oppenheimer. Il est découvert par Eliot Ness, ancien agent du FBI et travaillant pour le compte du général Leslie Groves, qui est chargé de ramener Oppenheimer à Los Amolos pour finaliser la bombe A et le projet Manhattan.

Une série de trois albums de bande dessinée parut chez Casterman en 2015, 2016 et 2018 : Les Cinq de Cambridge, qui raconte cette histoire.

Musique

Rory Gallagher, guitariste, chanteur et compositeur irlandais de blues-rock, s'inspire de la vie de Kim Philby pour écrire sa chanson Philby, de l'album Top Priority, sorti en 1978. Dans la version studio, Gallagher utilise une cithare électrique que Pete Townshend lui a prêté, l'artiste souhaitant donner à sa chanson une sonorité russe.

Exposition

En , une exposition[13] eut lieu à Moscou pour rendre hommage à l'espion britannique, considéré comme un héros en Russie.

Cinéma

Deux films ont un personnage inspiré de Philby :

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sources primaires :

  • Kim Philby, Ma guerre silencieuse [« My Silent War »], Paris, Robert Laffont, coll. « L'Histoire que nous vivons », — Les mémoires de Kim Philby, écrites à Moscou après sa défection, ouvrage teinté de désinformation par sa manière de dénigrer systématiquement les services de renseignements britanniques et américains[14]
  • Eleanor Philby, Femme d'espion [« Kim Philby, the spy I loved »], Paris, Presses de la Cité,
  • Youri Ivanovitch Modine, Mes camarades de Cambridge : J'étais au KGB l'officier traitant de Philby, Burgess, Maclean, Blunt, Cairncross, Paris, Robert Laffont, , 315 p. (ISBN 2-221-07600-1)
  • David Smiley (trad. de l'anglais), Au cœur de l'action clandestine : des Commandos au MI6 [« Irregular Regular »], Sceaux, L'Esprit du Livre, , 344 p. (ISBN 978-2-915960-27-3) — L'auteur détaille les opérations de déstabilisation de l'Albanie (projet Valuable), dénoncées par Philby au KGB soviétique et à la Sigurimi albanaise

Sources secondaires basées sur les archives :

  • (en) Genrikh Borovik, The Philby Files, Londres, Little, Brown, — Ouvrage écrit avec accès au dossier du KGB sur Philby
  • (en) Nigel West et Oleg Tsarev, The Crown Jewels : The British Secrets at the Heart of the KGB Archives, Londres, HarperCollins, — Ouvrage écrit avec accès aux dossiers de l'ex-KGB sur les espions de Cambridge, qui retranscrit certains documents du SIS passés aux Soviétiques par Philby
  • Christopher Andrew et Vassili Mitrokhine, Le KGB contre l'Ouest 1917-1991 : Les archives Mitrokhine [« The Mitrokhine Archive: The KGB in Europe and the West »], Paris, Fayard, , 982 p. (ISBN 978-2-213-60744-3) — Cet ouvrage contient d'autres extraits du dossier de Philby au KGB, venant de l'archive de Vassili Mitrokhine, et qui, contrairement à ceux dont l'ex-KGB autorise l'accès, montrent des ratés côté soviétique dans la manipulation des espions de Cambridge
  • (en) Nigel West et Oleg Tsarev, TRIPLEX : Secrets from the Cambridge Spies, New Haven (Connecticut) et Londres, Yale University Press, — Collection de documents passés aux Soviétiques par les espions de Cambrdige, tirés des archives de l'ex-KGB

Autres sources secondaires :

  • E. H. Cookridge, La Vérité sur Philby, l'agent double du siècle [« The Third Man  »], Paris, Fayard, coll. « La guerre secrète »,
  • Bruce Page, Phillip Knightley et David Leitch, Philby : l'Intelligence Service aux mains d'un agent soviétique [« Philby: The Spy Who Betrayed a Generation  »], Paris, Robert Laffont, coll. « L'Histoire que nous vivons »,
  • Pierre Faillant, « Burgess, Maclean, Philby : la "Trinité impie" », Historia, no hors-série no 23, , p. 128-137
  • Nicholas Bethell, La Grande trahison : le plus gros coup de l'agent Philby [« The Great Betrayal »], Paris, Flammarion, (ISBN 2-08-064774-1) — Le « coup » en question est la trahison du projet Valuable par Kim Philby
  • Christopher Andrew et Oleg Gordievsky, Le KGB dans le monde, 1917-1990 [« KGB: The Inside Story »], Paris, Fayard, , 754 p. (ISBN 2-213-02600-9)
  • Anthony Cave Brown (trad. de l'anglais), Philby père et fils : la trahison dans le sang [« Treason in the Blood  »], Paris, Pygmalion/Gérard Watelet, , 695 p. (ISBN 2-85704-503-4)
  • Ben Macintyre, L'espion qui trahissait ses amis [« A Spy Among Friends  »], Ixelles éditions, , 399 p. (ISBN 978-2-87515-227-5)
  • (de) Barbara Honigmann, L'Agent recruteur [« Ein Kapitel aus meinem Leben »], Éditions Denoël, , 169 p. (ISBN 978-2-2072-5966-5)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. https://www.franceinter.fr/emissions/espions-une-histoire-vraie/kim-philby-le-plus-british-des-espions-de-sa-majeste-passes-a-l-est
  2. en anglais : https://spartacus-educational.com/Litzi_Friedmann.htm.
  3. Andrew et Gordievsky 1990, p. 294.
  4. Un récit de l'affaire Volkov documenté par les archives du bureau des Affaires étrangères (celles du SIS ne contiennent pas d'informations pertinentes sur l'affaire) est donné dans (en) Keith Jeffery, MI6 : The History of the Secret Intelligence Service 1909-1949, Londres, Bloomsbury, (1re éd. 2010) (ISBN 978-1-4088-1005-7), p. 762-767 (l'affaire Volkov est totalement absente de l'édition originale [2010] de cet ouvrage). Le « catalogue » des informations offertes par Volkov a été publié dans (en) Nigel West, Historical Dictionary of Cold War Counterintelligence, Lanham, Maryland, Scarecrow, , 438 p. (ISBN 978-0-8108-5770-4), p. 358-362 (avec deux fautes de frappe, « photocopies which were given to U.S. by NKGB agents » au lieu « given to us », et « one of the NKGV agents » au lieu de « NKGB agents », qui sont corrigées dans des extraits cités dans (en) Nigel West, « Counter-intelligence in post-war Europe, 1945-1965 », dans Thomas Wegener Friis, Kristie Macrakis et Helmut Müller-Enbergs, East German Foreign Intelligence: Myth, Reality and Controversy, Londres, Routledge, (ISBN 0-415-48442-1), p. 13, et (en) Nigel West, « Defending Whom? », International Journal of Intelligence and CounterIntelligence, vol. 23, no 4, , p. 768 (ISSN 0885-0607, DOI 10.1080/08850607.2010.501717)). West est revenu sur le sujet et publié une reproduction de la lettre de Volkov dans (en) Nigel West, Cold War Spymaster : The Legacy of Guy Liddell, Deputy Director of MI5, Londres, Frontline Books, , 272 p. (ISBN 978-1-5267-3622-2).
  5. Faillant 1971, p. 137.
  6. Faillant 1971, p. 136.
  7. Andrew et Mitrokhine 2000.
  8. Faillant 1971, p. 135.
  9. Le Point, magazine, « Des archives de l'agent double Kim Philby dévoilées à Moscou », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Joseph E. Persico, « Out in the Cold », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  11. Kuntsevo Cemetery at Kim Philby’s Grave.
  12. « Robert Littell : "Kim Philby reste une énigme" », sur Le Monde.fr (consulté le )
  13. « La Russie rend hommage à Kim Philby, le plus célèbre de ses agents doubles », RFI, (lire en ligne, consulté le )
  14. voir notamment (en) E. D. R. Harrison, « Some Reflections on Kim Philby's My Silent War as a Historical Source », dans Richard J. Aldrich et Michael F. Hopkins, Intelligence, Defence and Diplomacy: British Policy in the Post-War World, Abingdon/New York, Frank Cass, , p. 205-25 ; (en) Robert Cecil, « Philby's Spurious War », Intelligence and National Security, vol. 9, no 4, , p. 764-768 (DOI 10.1080/02684529408432282)
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