K-Films Amérique

K-Films Amérique est une société de distribution cinématographique québécoise basée à Montréal, fondée en 1994[1].

K-Films Amérique

Création 1994
Fondateurs Louis Dussault
Siège social Montréal
Activité Cinéma Distribution de films
Effectif 4
Site web https://kfilmsamerique.com

Historique

Historiquement, avant la création de l’entreprise K-Films Amérique, Louis Dussault a co-fondé en la société de distribution cinématographique Les Films du crépuscule, société sans but lucratif[2] avec Michel La Veaux, Claude Marchand et Fulvia Spadari, «qui s’occupera, entre autres, des films de Léa Pool (Strass Café), Richard Boutet et Pascal Gélinas, La Turlute des années dures (1980), Paule Baillargeon et Frédérique Collin, La cuisine rouge (1980), Pierre Falardeau Le magra (1975), et À force de courage (1977) ou encore Roger Cantin (plusieurs interludes animés en pixilation)»[3]. En 1977, le film documentaire Le Cinéma de Sisyphe[4] (1989) est réalisé à partir des images tournées par Michel La Veaux et produit par Louis Dussault.

Les 30 jours du film européen

Quand Les Films du Crépuscule ferment, en 1993, Louis Dussault lance K-Films Amérique, avec le soutien de son ami, le distributeur français Klaus Gerke, de la maison parisienne K-Films[5].

En parallèle de la société K-Films Amérique, Louis Dussault met en place l’événement[6] Les 30 jours du film européen en 1994, « un événement lors duquel 30 projections avaient lieu pendant 30 jours, permettant de créer le bouche-à-oreille autour d’œuvres européennes[3]. »

Louis Dussault y présente notamment lors de l’édition de 1997, « la reprise, en copies restaurées, d’Ascenseur pour l'échafaud, Lola Montès (film)[7] et de Vivre sa vie (film, 1962)[8].

L’événement des « 30 jours du film européen » a lieu lors de quatre éditions successives à partir de l’année 1994 et s’achève en 1998. K-Films Amérique distribue les films restaurés La Maman et la Putain de Jean Eustache[9] en 1998, Les Temps modernes[10] en 2003 et Le Dictateur de Chaplin en 2001.

Distribution

K-Films Amérique distribue principalement des films d'auteur, et s’intéresse à l’expression des cinématographies étrangères[11].

Le , K-Films Amérique annonce que la société rendra progressivement disponible tout son catalogue de films sur une plateforme de vidéo à la demande[12].

Le , au regard des bouleversements liés à la Covid-19, K-Films Amérique annonce que le film québécois Mont Foster qui venait de prendre l'affiche le dans 12 salles de cinémas au Québec, est rendu disponible sur plusieurs plateformes de vidéo sur demande[13].

Le , K-Films Amérique propose plusieurs titres de son catalogue de films édités en DVD via la plateforme transactionnelle québécoise Ma Zone Québec et annonce son référencement dans le répertoire des entreprises québécoises, le Panier bleu[14].

Diffusion et valorisation des cinématographies indépendantes québécoises et internationales

Le , K-Films Amérique dépose son « Mémoire pour une politique culturelle du Québec : le cinéma »[15] au Bureau du renouvellement de la politique culturelle du Québec dépendant du Ministère de la Culture et des Communications du Québec.

De nombreuses copies 35 mm des films distribués par K-Films Amérique sont données à la Cinémathèque québécoise, constituant ainsi le Fonds K-Films Amérique[16]. En 2017, la Cinémathèque québécoise présente cinq films du fonds K-Films Amérique : Octubre de Diego Vega Vidal et Daniel Vega Vidal, J’ai tué ma mère de Xavier Dolan, Versailles de Pierre Schoeller, Fados de Carlos Saura et Something like Happiness (Stesti) de Bohdan Slama. En 2018, lors de son cycle Femmes, Femmes, la Cinémathèque québécoise diffuse quatre films du fonds K-Films Amérique : La teta asustada de Claudia Llosa, Hush-a-Bye, Baby de Margo Harkin, Le Point rouge de Marie Miyayama et Baboussia de Lidia Bobrova[17]. Lors de l'édition 2019 du Festival du nouveau cinéma de Montréal, K-Films Amérique fête son 25ème anniversaire en présentant deux de ces films distribués : Nuit #1 de Anne Émond et Fausta de Claudia Llosa [18].

Regroupement des distributeurs indépendants de films du Québec (RDIFQ)

K-Films Amérique fait partie du RDIFQ, un organisme à but non lucratif fondé en 2008 dont la mission est « de représenter les intérêts de sociétés de distribution se consacrant principalement à la mise en marché, à la promotion et à la distribution du cinéma d’auteur québécois et étranger. En outre, ces sociétés sont toutes basées au Québec et sont détenues par des actionnaires québécois. Depuis sa constitution, le RDIFQ a effectué des représentations auprès des institutions de financement (Téléfilm Canada et Société de développement des entreprises culturelles), des télédiffuseurs (Télé-Québec, Radio-Canada, ARTV et Super Écran) et des médias d’information, afin d’apporter un éclairage sur le contexte de la distribution au Québec »[19]. Lors de l’Assemblée générale annuelle du RDIFQ, un nouveau Conseil d’administration est élu. En 2017, le RDIFQ comprend sept sociétés de distribution du Québec.

Le , le RDIFQ dépose le « Mémoire présenté au Ministère de la Culture du Québec dans le cadre du renouvellement de la politique culturelle » donnant un état des lieux de la distribution cinématographique indépendante au Québec[20].

Le , le RDIFQ publie une lettre ouverte dénonçant la concurrence déloyale qu’applique Netflix au Québec[21].

Le , le RDIFQ adresse une lettre ouverte à Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications du Québec, afin que les revenus de la TVQ perçue depuis le sur les plateformes telles Netflix soient alloués aux distributeurs et producteurs québécois[22],[23].

Le , Louis Dussault, en tant que Vice-président du RDIFQ, est présent lors de la remise de l'insigne de l'Ordre national du Québec à monsieur Roland Smith, distributeur de films [24],[25].

Filmographie partielle

Liens externes

Références

  1. Marc-André Lussier, « Tout le catalogue de K-Films Amérique en ligne », La Presse, .
  2. de Pierre Jutras et Pierre Véronneau, « Les Films du Crépuscule : Dix ans de rentabilité culturelle » [PDF], Revue Copie zéro, N29.
  3. «Louis Dussault, l’homme qui croit aux cinémas nationaux», Revue Qui fait Quoi, Mensuel des industries de la culture et des communications, Sophie Bernard, juin 2017, Numéro 368.
  4. « Le cinéma de Sisyphe », sur collections.cinematheque.qc.ca.
  5. David Boily, « Louis Dussault : le chevalier du septième art », sur lapresse.ca, .
  6. Odile Tremblay, « Trente jours pour inciter aux films d’auteur », Journal Le Devoir, .
  7. de Max Ophüls
  8. Élie Castiel, « Louis Dussault — Les 30 jours : Mise au point », Séquences, no 184, (lire en ligne [PDF]).
  9. « La Maman et la Putain », sur cinematheque.qc.ca,  : « Cette magnifique copie restaurée en 35 mm de La Maman et la Putain nous a été généreusement donnée par Louis Dussault de K-Films Amérique, qui avait relancé le film en salle en 1998 ».
  10. Louis-Bernard Robitaille, « Même en plein festival, les affaires continuent », La Presse,  :
    « Il fallait l’accord des héritiers, on a discuté, et finalement j’ai obtenu les droits pour le Canada ! Un contrat signé par la famille Chaplin ! »
  11. Ismaël Houdassine, « Louis Dussault : « En défendant le 7 art, je pense que lacritique est encore capable de nous aider... » », Revue Séquences, no 285, (lire en ligne [PDF]) :
    « À titre de distributeur indépendant, vous vous intéressez particulièrement au cinéma d’auteur, aussi bien québécois qu’international. »
  12. Marc-André Lussier, « Tout le catalogue de K-Films Amérique en ligne », sur lapresse.ca, .
  13. Jean Siag, Marc Cassivi, Éric Clément, « COVID-19 : le web prend le relais des salles fermées », sur lapresse.ca, .
  14. « «K-Films Amérique ouvre sa boutique en ligne sur Ma Zone Québec», CTVM.info, le 26 novembre 2020 », sur ctvm.info, .
  15. « Mémoire pour une politique culturelle du Québec: le cinéma [auteur= Louis Dussault » [PDF], sur mcc.gouv.qc.ca, .
  16. « Fonds K-Films Amérique », sur cinematheque.qc.ca.
  17. « Femmes, femmes », sur cinematheque.qc.ca.
  18. https://www.quebeccinema.ca/la-une/fnc-2019-programmation-devoilee
  19. Extrait du « Projet de financement des distributeurs indépendants de films du Québec adressé à Monsieur le Ministre de la Culture et des Communications du Québec M. Maka Kotto. », le 10 janvier 2012.
  20. « Mémoire : présenté au Ministère de la Culture du Québec dans le cadre du renouvellement de la politique culturelle » [PDF], sur mcc.gouv.qc.ca, .
  21. « Communiqué du Regroupement des distributeurs indépendants de films du Québec», CTVM.info, le 7 décembre 2017 », sur ctvm.info, .
  22. Marc Cassivi, « La menace Netflix », La Presse, .
  23. « Le RDIFQ s’adresse à la ministre de la Culture du Québec au sujet des revenus générés par la taxe Netflix », la Quotidienne des CTVM, vol. 29, no 6558, , p. 4 (lire en ligne [PDF]).
  24. https://www.ordre-national.gouv.qc.ca/membres/membre.asp?id=3084
  25. https://cinemabeaubien.com/sn_uploads/Beaubien40_FINAL_web.pdf
  26. Odile Tremblay, « Le tunnel de la liberté », Le Devoir, vol. XCI, no 197, 1er et 2 septembre 2001 (lire en ligne [PDF]) :
    « À cet occasion, K-Films Amérique érige une «mini-réplique du mur de Berlin en face du cinéma Impérial et habille deux figurants en costumes de soldats est-allemands »
  27. « Xavier Dolan remporte trois prix à Cannes », La Presse, (lire en ligne).
  28. La sortie du film est marquée par des tentatives de vandalismes et d’intimidations. Le film présente « quatre jeunes révolutionnaires dont l’idéalisme vire au fanatisme » prenant pour point de départ le contexte du Printemps érable et s’en dissociant 
  29. François Lévesque, « L’équipe de «Ceux qui font les révolutions...» essuie vandalisme et intimidation », Le Devoir, 9 février 2017. (lire en ligne)
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