Jules Poirée

Georges Jules Joachim Poirée (1817-1866), dit Jules Poirée, est un ingénieur français, spécialiste des chemins de fer.

Pour une homonymie de patronyme, voir Poirée.
Jules Poirée
Nom de naissance Georges Jules Joachim
Naissance
Lamontjoie
Décès (à 48 ans)
Paris
Nationalité Français
Profession
Formation
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur
Ascendants
Famille

Biographie

Famille et formation

Georges Jules Joachim Poirée est né le à Lamontjoie, dans le département de Lot-et-Garonne. Ses parents sont, Charles Antoine François Poirée (1785-1873) Ingénieur des ponts et chaussées, et Émilie Georges (1797-1832). Il est le frère cadet de Charles Antoine Poirée (1815-1860), également Ingénieur des ponts et chaussées[1].

Il est élève du « collège royal de Saint-Louis » (devenu le Lycée Saint-Louis[2]) lorsqu'il reçoit le deuxième accessit à l'épreuve des Mathématiques spéciales du Concours général[3]. Il est admis à l'École royale de polytechnique, avec notamment Henri Dupuy de Lôme[4], promotion 1835[5]. Il intègre l'École des Ponts et Chaussées en [1].

Il se marie, avec Gabrielle Émilie Erhard (1819-1875), le à Paris[6].

Ingénieur

Devenu aspirant ingénieur du Corps des ponts et chaussées il est attaché au département de l'Orne, puis le il est chargé du service d'arrondissement de Melun (Seine-et-Marne. Par l'ordonnance du roi du , Jules Poirée est promu ingénieur ordinaire de 2e classe[7].

Au mois d', Jules Poirée est autorisé à entrer au service de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon, créée le «  »[8], pour prendre part aux travaux de construction de sa ligne. Sous l'autorité d'Adolphe Jullien, l'ingénieur en chef de la compagnie, il est chargé des travaux de la majeure partie de la section située dans les départements de Seine-et-Oise et de Seine-et-Marne[1]. En , Jules Poirée, ingénieur ordinaire de deuxième classe, est nommé chevalier de l'Ordre Impérial de la Légion d'honneur[9]. Sa décoration lui est remise, le dimanche , par le président de la République Louis-Napoléon Bonaparte lors de son arrivée au débarcadère parisien pour l'inauguration de la première section jusqu'à Sens du chemin de fer de Paris à Lyon. L'ingénieur Poirée étant le « hardi constructeur du viaduc de Brunoy »[10].

Le il est mis, à sa demande, en congé illimité et autorisé à passer au service de la nouvelle Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon. Ce même mois il est nommé sous-directeur de l'exploitation toujours sous la direction d'Adolphe Jullien qui conserve ses postes de directeur de l'exploitation et de la construction[11].

Le , il passe au service de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest comme ingénieur en chef de la construction[12] et en nommé inspecteur général des travaux de toutes les lignes de la Compagnie de l'Ouest ;

En 1863, il est l'ingénieur en chef de la compagnie dite Société générale des chemins de fer Romains[13].

Jules Poirée a 48 ans lorsqu'il meurt à Paris le [9].

Distinction

Publications

  • Jules Poirée (ingénieur des ponts et chaussées), « Note sur les résultats relatifs à l'évaluation de la puissance des consommations produites par les machines locomotives mixtes employées au remorquage des trains de voyageurs entre Paris et Montereau sur le chemin de fer de Paris à Lyon », Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, vol. 5, , p. 55-59 (lire en ligne, consulté le ).
  • J. Poirée (ingénieur des ponts et chaussées, « Note sur la résistance des wagons à freins et sur les frottement de glissement », Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, vol. 5, , p. 110-115 (lire en ligne, consulté le ).
  • J. Poirée (ingénieur des ponts et chaussées, « Résultats d'expériences dynamométriques sur le tirage des trains », Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, vol. 5, , p. 115-124 (lire en ligne, consulté le ).
  • J. Poirée (ingénieur des ponts et chaussées, « Note sur l'influence du diamètre des roues des wagons sur les frais de traction des trains », Mémoires et compte-rendu des travaux de la société des ingénieurs civils, vol. 6, , p. 150-164 (lire en ligne, consulté le ).

Sources

  • Archives nationales, F/14/2302/1 (dossier personnel au ministère des Travaux publics).

Notes et références

  1. Charié-Marsaines, « Notice nécrologique sur M Poirée [Charles Antoine François] : Appendice », Annales des ponts et chaussées. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, , p. 19-20 (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Lycée Saint-Louis. Paris », sur Data Bnf (consulté le ).
  3. « Concours général : Mathématiques spéciales », Almanach de l'Université Royale de France, et des Divers Établissements d'Instruction Publique, , p. 141 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Ministère de la Guerre, « Liste par ordre de mérite des candidats admis à l'École royale polytechnique », Journal général de l'instruction publique : enseignement supérieur, enseignement secondaire, enseignement primaire, , p. 552 (lire en ligne, consulté le ).
  5. France, ministère des finances, « État nominatif des élèves de l'école royale polytechnique qui ont obtenu les places à pension entière ou à demi-pension, attribuée par le département de l'Intérieur, de la Marine et de la Guerre (tableau) », Propositions de lois concernant la fixation des budgets de dépenses et de recettes de l'exercice 1837 - Session de 1836, , p. 622 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Georges Jules Joachim Poirée », sur Geneanet (consulté le ).
  7. « Ponts et chaussées : promotion d'aspirants ingénieurs au grade d'ingénieur ordinaire de 2e classe », Annales des ponts et chaussées, partie technique, , p. 74 (lire en ligne, consulté le ).
  8. A. de Laveleye, Histoire financière des chemins de fer Français, Parsi, Lacroix et Baudry, , 69 p. (lire en ligne), p. 39.
  9. « Poirée Jules », sur Base Léonore, (consulté le ).
  10. « Inauguration du chemin de fer de Paris à Lyon », La Presse, no 4820, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Paris : le service du chemin de fer de Paris à Lyon vient d'être constitué ainsi qu'il suit », Journal des débats politiques et littéraires, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Lois, décrets, arrêtés et autres actes concernant l'administration des ponts et chaussées », Annales des ponts et chaussées, , p. 672 (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Romains (société générale des chemins de fer) », Annuaire-almanach du commerce, de l'industrie, , p. 713 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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