Jules Lullien

Jules Lullien (né le à Brest et mort le ) était un commerçant et homme politique français. Il est élu juge au tribunal de commerce[1] et est nommé président de la délégation spéciale du au . Il est maire de Brest du au .

Jules Lullien
Fonctions
Maire de Brest

(2 ans, 5 mois et 8 jours)
Successeur Alfred Chupin
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brest
Date de décès (87 ans)
Nationalité Française
Profession commerçant
Religion Catholique

Maires de Brest

Biographie

Le , la cérémonie de Remise de la ville par le général américain Troy H. Middleton au maire Jules Lullien (de dos au centre de la photo, à gauche des deux GI). Le lieu de prise de vue est le haut de la rue de Siam.
Chevalier de la Légion d'honneur

Jules Lullien descend d'une très ancienne famille de cultivateurs aisés de Kérourien, dont le trisaïeul fut maire de Saint-Pierre-Quilbignon au début du XIXe siècle. Il est le fils de commerçants en tissus installés au 26, rue Louis Pasteur à Brest, affaire qu'il reprendra avec son frère Léon après la Première Guerre mondiale. En 1929, Victor le Gorgeu, qui forme sa liste pour les élections municipales, fait appel à Jules Lullien, un de ses condisciples de lycée. Celui-ci devient premier adjoint le et le restera jusqu'en . Mais Victor Le Gorgeu, très pris par son mandat de sénateur, se repose presque entièrement sur Jules Lullien, premier adjoint qui assume de fait la direction des affaires municipales. Pour n'avoir pas voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, il fait partie de ceux qui, avec Victor Le Gorgeu, sont révoqués par Vichy, via un arrêté du préfet du Finistère daté du . La sanction à l’encontre du maire et de son premier adjoint est communiquée par téléphone au sous-préfet de Brest, et confirmée par un télégramme officiel envoyé le .

En , au plus fort de la bataille de Brest, Victor Le Gorgeu, devenu commissaire régional de la république et président de la délégation spéciale de Brest, l'appelle une seconde fois pour lui confier le soin de le remplacer à la présidence de cette délégation.

Jules Lullien prend le contrôle d'une ville complètement en ruine le des mains du major-général américain Troy H. Middleton du 8e corps d’armée, sur la place Anatole France, au milieu des immeubles effondrés[2].

Les municipales d'avril-mai 1945, premières élections depuis la guerre, vont permettre à Jules Lullien de s'imposer par 18 voix contre 16 face aux communistes. Élu maire le , il aura la lourde tâche de redonner vie à l'agglomération ruinée par la guerre. Dans cette fonction, il fait preuve d'un dévouement sans limites, d'une compétence et d'une clairvoyance dans tous les domaines. D'une courtoisie constante, dans les épreuves qu'il traverse avec sa municipalité, il travaille sans relâche pour ouvrir la voie à la reconstruction. Ce négociant va marquer pour longtemps l'histoire de la ville en officialisant le la création du grand Brest. Les communes de Saint-Pierre-Quilbignon, Lambézellec et Saint-Marc deviennent des quartiers de la ville.

À l’été 1945, le général de Gaulle, alors chef du gouvernement provisoire de la République française, entame un tour de Bretagne passant par Rennes, Saint-Brieuc, Guingamp, Brest, Douarnenez, Lorient et enfin Saint-Nazaire. Le , il rend donc une visite historique à Brest. Il est reçu par Jules Lullien, maire. Ensemble, ils traversent la ville détruite par les bombardements américains, encadrés par la foule des habitants rassemblés le long du parcours. Ils se sont ensuite recueillis devant les ruines du monument à la mémoire des marins et soldats morts pour la patrie. Ce jour là, le général de Gaulle annoncera son souhait d'une réforme politique.

Après la guerre, le port a été rénové le plus rapidement possible, après quoi de nombreux produits de première nécessité sont arrivés en Bretagne via Brest, tels que des machines, du coton, du soja et du maïs.

Cependant, Jules Lullien ne se représente pas aux élections municipales d’ et abandonne toute activité politique. Alfred Pierre Marie Chupin lui succède à la mairie de Brest. Jules Lullien ne sortira de sa retraite que pour recevoir la croix d’Officier de la Légion d'honneur[3] en 1951. Vice-président honoraire de la Caisse d'épargne et président d'honneur des Nations unies à Brest, il disparaît le .

Honneur et Décorations

Articles connexes

Références

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