Juan Pablo Molyneux

Juan Pablo Molyneux né en 1946 au Chili est un architecte-décorateur chilio-américain.

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Installé à New York dans l'Upper East Side puis à Paris dans le Marais, il est le concepteur de l'intérieur de plusieurs résidences privées, bâtiments publics et clubs privés en Amérique, en Europe et au Moyen-Orient. Il est un représentant du style maximaliste.

Biographie

Le père de Juan Pablo Molyneux est banquier. Il étudie à l'université pontificale catholique du Chili et remporte en 1967 un concours pour un projet local de logements destiné à des travailleurs.

Il propose alors au musée national des Beaux-Arts de Santiago du Chili une exposition sur les meubles, les textiles, les tapis et les céramiques ; lorsque la directrice, également amie de la famille, lui demande quels designers il aimerait voir présenter, il répond « que moi », ce qu'elle accepte devant l'audace du jeune homme.

Il se marie au milieu des années 1970 et part en 1976 pour Buenos Aires. Après avoir travaillé en Argentine et effectué plusieurs travaux aux États-Unis, il déménage pour une longue période à New York en 1982[1].

Ayant également étudié à Paris à l'École nationale supérieure des beaux-arts et à l'École du Louvre, il délaisse le style minimaliste  inspiré, dans le domaine architectural et décoratif, par Walter Gropius, Le Corbusier ou encore Mies van der Rohe , en vogue durant le XXe siècle (« on aurait dit que l'architecture était née au XXe siècle » déclare-t-il) pour se tourner vers le maximaliste, s'inspirant des architectes et des décorateurs de l'Ancien Régime français (notamment Jules Hardouin-Mansart et Ange-Jacques Gabriel) ou des références anglaises, asiatiques ou antiques, ce goût du luxe plaisant à sa clientèle russe et moyen-orientale. Bertrand du Vignaud, ancien président du Fonds mondial pour les monuments estime ainsi qu'« à travers le passé, Juan Pablo Molyneux propose une interprétation du présent. Il ne demande pas à ses clients à se transformer en Marie-Antoinette, il leur propose de vivre dans un monde tout à fait actuel mais enrichi de tout ce qui l'a précédé. Sa démarche n'a rien à voir avec celle d'un conservateur de musée qui doit tout garder en l'état sans changer quoi que ce soit »[1].

Il a notamment réalisé la construction du palais de 4 000 m2 du cheikh Hamad bin Suhaim Al Thani (en) à Doha (Qatar) et la propriété de 18 ha de l'oligarque belgo-kazakh Patokh Chodiev près de Moscou. Il s'est également occupé de la décoration du salon russe du palais des Nations à Genève, inauguré le , et du pavillon des rencontres du parc du palais Constantin, près de Saint-Pétersbourg[1].

À Paris, il a proposé l'idée farfelue d'édifier une réplique de l'ancien palais des Tuileries, figurée sur toile et montée sur échafaudage au même endroit, ce à quoi un ministre[Lequel ?] lui a répondu qu'il était inenvisageable de réinstaurer un symbole de la monarchie[1].

Il possède à Paris un hôtel particulier, l'hôtel Passart, au 4, rue Chapon dans le Marais (construit par l'architecte Gabriel Soulignac entre 1618 et 1620, pour Gabriel Passart le notaire et secrétaire de Louis XIII), dont il a réaménagé pour son usage l’appartement principal, occupant les trois étages du corps de logis[2], et le château de Pouy-sur-Vannes dans l'Aube[3]. En 2016, il s'est séparé pour 21 millions de dollars d'une maison de style Beaux-Arts à New York, près de Central Park[1].

Sources

  1. Joshua Levine, « Fastes & furious », Vanity Fair, n°37, juillet 2016, pages 100-107.
  2. « L’hôtel Passart », sur le site Paris-promeneurs.com (consulté le ).
  3. « Le “château de la Légion” vendu à un architecte mondialement connu », sur le site de L'Est-Éclair, (consulté le ).
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