Johannes Schenck

Johannes Schenck, baptisé le à Amsterdam et mort après 1712, peut-être à Düsseldorf, est un compositeur et virtuose de la viole de gambe néerlandais, né de parents allemands et actif en Allemagne durant la seconde partie de sa vie.

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Johannes SchenckJohan – Johann
Schenk
Portrait présumé de Johannes Schenck (ou de Marin Marais), jouant de la viole de gambe,
peinture sur toile attribuée à Constantin Netscher (16681723), Musée des Beaux-Arts, Blois, France.
Naissance baptisé le
Amsterdam
Provinces-Unies
Décès après 1712
Düsseldorf ( ? )
Duché de Berg
Activité principale compositeurvirtuose de la viole de gambe
Style baroque
Lieux d'activité Amsterdam, Düsseldorf
Éditeurs Paulus Matthijsz, Estienne Roger
Maîtres Joseph Paris Feckler
Ascendants Caterina Cempies, mère
Wynants Schenck, père
Conjoint Geertruyd Hamel van Vianen
Famille Peter Schenk l'Ancien, frère

Œuvres principales

  • op. 1 : Eenige gezangen uit de opera van Bacchus, Ceres en Venus (1687)
  • op. 2 : Tyd en Konst-Oeffeningen (1688)
  • op. 3 : Il Giardino Armonico (1691)
  • op. 4 : Konincklyke harpliederen (1694)
  • op. 5 : Hooglied Salomons (1694)
  • op. 6 : Scherzi musicali (1698)
  • op. 7 : Suonate a violino e violone o cimbalo (1699)
  • op. 8 : Le Nymphe di Rheno (1702)
  • op. 9 : L'Écho du Danube (1704)
  • op. 10 : Les Fantaisies Bisarres de la Goutte (1710)

Biographie

On ignore presque tout de sa carrière et de ses maîtres.

Sa mère, Caterina Cempies de Gladbeck, veuve de Joannes Visscher, convola en secondes noces avec Wynants Schenck, un marchand de vin originaire de Cologne et établi à Amsterdam. Le , Johannes Schenck fut baptisé dans l’église catholique Moïse et Aaron d’Amsterdam. Le , il se maria dans la Nouvelle Église d’Amsterdam avec Geertruyd Hamel van Vianen, âgée de 24 ans. Il était déjà musicien à cette époque.

Schenck passa la première partie de sa carrière à Amsterdam.

Gambiste largement reconnu, Schenck se rendit à Düsseldorf en 1696, à la cour du prince-électeur palatin Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, connu comme Jan-Wellem, mécène des arts, qui gouverna de 1679 jusqu'à sa mort en 1716. Toutefois, Schenck maintint ses relations avec le huguenot Estienne Roger d'Amsterdam, un éditeur originaire de France, pour la publication de ses partitions.

Après la mort du prince-électeur, la cour fut transférée à Mannheim, suivie d'une partie des musiciens : le noyau d'un ensemble musical qui obtiendra une réputation internationale pour tout le siècle suivant.

En 1708, il étudia le clavecin et la basse continue sous la direction de Joseph Paris Feckler, Kabinetsmusikdirector ou directeur de la musique de chambre. En 1709, le nom de Schenck est mentionné, en termes des plus élogieux, dans un document du secrétaire du cabinet de la cour Giorgio Maria Rapparini, et le , Herr cammer-Rath ou camérier Schenck assista au couronnement de l’empereur Charles VI à Francfort. À partir de 1717, il disparaît de la liste des musiciens de l'opéra de la cour.

La date de sa mort, survenue probablement à Düsseldorf, est incertaine, faute d'enregistrement dans les registres de l'église protestante de la ville.

Œuvre

Portrait de Johannes Schenck, par son frère le graveur Peter Schenck (avant 1711).

Ses œuvres représentent une synthèse précoce des styles français, allemand et italien.

Les opus 1 à 5 contiennent de la musique vocale, sacrée et profane (en néerlandais), ainsi qu'un volume de sonates en trio. À partir de l'opus 6 (Scherzi musicali), Schenck s'était consacré entièrement à l'écriture de musique de chambre, surtout pour la viole de gambe.

Parmi les dix numéros d'opus que l’on connaît de lui, on trouve la publication de 1687 comprenant plusieurs airs du premier opéra dont le livret (sur la devise Zonder Spys en Wyn, Kan geen Liefde zyn, et de la main de Govard Bidloo) est en néerlandais et qui, en même temps, a effectivement été joué, notamment en 1686 au théâtre d'Amsterdam. Une sélection de 28 airs arrangés pour voix et basse continue fut publiée l'année suivante sous le titre de Eenige gezangen uit de opera van Bacchus, Ceres en Venus. Après le drame lyrique ou zangspel intitulé De triomfeerende min, du compositeur Carolus Hacquart et du librettiste Dirck Buysero, composé à l’occasion de la paix de Nimègue, représenté à La Haye en 1678 et publié en 1680, cet opéra marque le début d’une prolifération temporaire d’une musique savante sur des paroles en langue néerlandaise qui durera jusque peu après 1700.

Publications

« Le Nymphe di Rheno », page de titre de l'édition de 1702 chez Estienne Roger à Amsterdam.

Œuvres vocales et instrumentales, avec indication de la langue employée :

Discographie

  • Le Nymphe di Rheno - Les voix humaines ; Susie Napper et Margaret Little, violes de gambe (21- et 21-, 2 CD Naxos 8.554414 et 8.554415)
  • Les Fantaisies Bisarres de la Goutte - Lorenz Duftschmid, viole de gambe ; Sophie Watillon, viole ; Rolf Lislevand, théorbe et guitare ; Wolfgang Zerer, clavecin (, CPO 999 682-2) (OCLC 313764537)
  • Il Giardino Armonico - La Suave Melodia : Rachael Beesley, viole de gambe ; Cassandra Luckhardt, viole de gambe ; Pieter Dirksen, clavecin ; Regina Albanez, théorbe et avec Franc Polman, violon (, Ecaetera KTC 1356) (OCLC 909207274)
  • Bacchus, Ceres En Venus : Arias extraites de l'opéra - Hieke Meppelink, Renate Arends, sopranos ; Jasper Schweppe, baryton ; Camerata Trajectina, dir. Louis Peter Grijp (, Globe GLO 6060) (OCLC 124083364)
  • Musique de Johann Schenck - Hille Perl, viole de gambe attribuée à Matthias Alban c. 1701 ; Lee Santana, Guitare, archiluth, luth baroque et chitarrone ; Johannes Gontarski, chitarrone (20/, DHM/Sony) (OCLC 824304791)
  • Le Nymphe di Rheno : Sonates 2, 3, 7, 8, 11, 12 - Wieland Kuijken, viole de gambe Nicolas Bertrand, Paris c. 1690 ; François Joubert-Caillet, viole de gambe (, SACD Ricercar) (OCLC 857678682)
  • Tyd en Konst-Oeffeningen - Recondita Armonia ; Lixsania Fernandez, viole de grambe (2014, Brilliant Classics)

Bibliographie

  • (de) Karl Heinz Pauls, « Der kurpfälzische Kammermusikus Johannes Schenck », Die Musikforschung 15, 1962, p. 157–171.
  • (de) Karl Heinz Pauls, « Ergänzungen zur Biographie des kurpfälzischen Kammermusikers Johannes Schenck », Die Musikforschung 19, 1966, p. 288–289.
  • (en) Pieter Dirksen, « Schenck, Johannes », dans Stanley Sadie (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, vol. 29, Londres, Macmillan, , 2e éd., 25 000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne)

Liens externes

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