Joachim Bueckelaer

Joachim Beuckelaer, de son vrai nom Bueckelaer, est un peintre flamand né vers 1533 à Anvers et mort vers 1574 dans cette même ville, connu pour ses tableaux historiques, de sujets religieux, de genre, de figures, de portraits, de natures mortes, etc. Il a appartenu à l'École d'Anvers.

Biographie

Élève dès 1542 de son oncle Pieter Aertsen, il est maître à Anvers en 1560 et épouse le de cette année, Magdalena Schryvers. Ne connaissant pas le succès de son oncle, il travaille pour Antonio Moro qui lui confie les ajustements de ses portraits. Il a peut-être, aussi, orné de figures, des paysages de Cornelis van Dalem. La plupart de ses œuvres sont datées entre 1561 et 1571.

S'il reprend les sujets favoris de son maître Pieter Aertsen, kermesses, marchés, cuisines, il les traite avec plus de saine gaité dans de claires tonalités carmin et or.

Ses compositions sont volontiers prétexte à de somptueuses natures mortes de fruits, de gibier et surtout de poissons. Sa technique, preste dans la touche, généreuse dans les empâtements, vive dans la couleur, annonce la truculence du baroque typiquement flamand de Jacob Jordaens et Pierre Paul Rubens. Dans ce XVIe siècle flamand qu'il représente bien, il est à la charnière de la Flandre du Moyen Âge, intériorisée et sévère, et de la Flandre festoyante et sensuelle du XVIIe siècle, tandis que la Hollande de Rembrandt poursuit une méditation et une introspection luthériennes[1].

Œuvres en collection publique

La Cuisine bien garnie. Au fond, Jésus, Marthe et Marie, nature morte inversée (1566), Rijksmuseum[2].
Le Marché aux poissons, 1568, Musée des beaux-arts de Strasbourg
  • Amsterdam : Servante préparant des volailles. Au fond, Jésus, Marthe et Marie (ou bien La Cuisine bien garnie. Au fond Jésus, Marthe et Marie, 1566, Rijksmuseum) - Ecce Homo.
  • Anvers : Le Marché aux poissons - Le Fils prodigue - La Marchande d'œufs.
  • Bruxelles :
    • Le Fils prodigue
    • Nature morte aux poissons, harengs et légumes
    • Jésus chez Marthe et Marie, 1565, 113 × 163 cm, Musée d'Art ancien[3]
  • Budapest : Marché.
  • Dresde: Les Quatre Évangélistes dans une salle - Renaissance.
  • Florence (Musée des Offices) : Le Christ montré au peuple ou Ecce Homo", 1566, 110 × 140 cm[4]
  • Gand (Musée des Beaux-Arts)[5] :
    • Cuisine, 1570, huile sur toile, 157 × 215 cm
    • Le Marché aux poules, 1570, huile sur toile, 157 × 215 cm
  • Gênes : Le Marché.
  • Lille : Le Pourvoyeur.
  • Londres (National Gallery): Les Quatre Éléments.
  • Munich : Foire au fond de flagellation.
  • Munich (Coll. Dr Lenoir) : Portement de Croix.
  • Naples (Capodimonte) :
    • Le Marché aux poissons, 1570, huile sur toile, 155 × 214 cm[6]
    • L'Échoppe de boucher, 1568, huile sur toile
    • Le Vendeur de gibiers, 1566-70, huile sur toile
  • Nuremberg : Ecce Homo au premier plan un marché.
  • Paris (Louvre)[7] :
    • Intérieur de cuisine, 1566, bois, 109 × 139 cm
    • Le Christ en Croix, bois, 56 × 56 cm
  • Pise : La Cuisine.
  • Saint-Pétersbourg : Jésus guérit le paralytique, Kermesse.
  • Schleissheim : Le Marché aux poissons.
  • Stockholm : Le Marché aux légumes, au fond le Christ sur le chemin du Golgotha - Le Marché au légumes, au fond le Christ montré au peuple - Le Marché aux légumes, au fond le Christ parle aux femmesLe Marché aux poissons, au fond le Christ montré au peuple - Intérieur de cuisine avec des femmes
  • Strasbourg : Le Marché aux poissons (nom donné par le musée).
  • Toulon, Musée d'art : Sainte Marthe préparant le dernier repas de Jésus, nom donné par le musée alors que ce tableau est identique à celui intitulé La Cuisinière au musée de Vienne (voir ci-après).
  • Varsovie : Le Marché
  • Vienne (Musée Impérial) :
    • La Cuisinière
    • Le Marchand de volailles ou Paysans au marché, 1567, panneau, 109 × 140 cm, galerie Impériale, Kunsthistorisches Museum[8]

Notes et références

  1. (fr) Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 2, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3012-5), p. 931
  2. Ce tableau montre pour la première fois une dinde, récemment importée d'Amérique par les Espagnols.
  3. (en) Sabine van Sprang, Musée d’Art Ancien : Œuvres choisies, Bruxelles, Musées royaux des beaux arts de Belgique, Bruxelles, , 238 p. (ISBN 90-77013-04-0), p.78
  4. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p.318
  5. Robert Hooze, Musée des Beaux Arts de Gand, Musea Nostra, , p. 42
  6. (en) Nicola Spinosa, The National Museum of Capodimonte, Electa Napoli, , 303 p. (ISBN 88-435-5600-2), p.90
  7. Vincent Pomarède, 1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité au XIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions, , 308 p. (ISBN 2-35031-032-9), p.412
  8. Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books, , 128 p. (ISBN 3-406-47459-4, lire en ligne), p. 83

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 2, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2-7000-3012-5), p. 931
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