Jean Psichari
Jean Psichari (en grec : Γιάννης Ψυχάρης, Yánnis Psycháris, parfois (Ιωάννης Ψυχάρης, Ioánnis Psycháris) (Odessa, du calendrier Julien soit le - Paris, ), est un écrivain, érudit et universitaire franco-grec, ardent défenseur de la langue démotique grecque.
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Nom de naissance | Yánnis Psycháris |
---|---|
Naissance |
Odessa |
Décès |
(à 75 ans) Paris |
Activité principale |
écrivain |
Distinctions |
Chevalier Légion d'honneur (1919) |
Biographie
Sa famille était originaire de Chios. Il naquit à Odessa, alors en Russie. Après un court séjour à Constantinople durant son enfance, il s'installa définitivement en France à l'âge de quatorze ans. Il figure notamment parmi les meilleurs élèves du lycée Thiers de Marseille[1] avant de poursuivre ses études à l'École des langues orientales.
En 1882, il épousa la fille d'Ernest Renan, Noémi (1862-1943), qui lui donna plusieurs enfants, dont Ernest Psichari (1883-1914, mort pour la France), Henriette Psichari (1884-1972, future Mme Gabriel Revault d'Allonnes), Michel Psichari (1887-1917, mort pour la France) et Corrie Psichari (future Mme Robert Siohan). La famille Psichari-Renan habita jusqu'en 1913 dans la demeure familiale de la grand-tante de Noémi, Mme Cornélia Scheffer-Marjolin : l'actuel Hôtel Scheffer-Renan, rue Chaptal, qui est aujourd'hui le Musée de la vie romantique au cœur du quartier de la Nouvelle Athènes, à Paris. Après cette date, le ménage divorça et Noémi Renan choisit désormais de se faire appeler « Mme Renan ».
Ardent Dreyfusard, Jean Psichari est le l'un des 28 fondateurs de la ligue des droits de l'homme[2].
Le fils de Jean et Noémi, Michel Psichari, qui mourut le dans les combats du Mont Cornillet, avait épousé, très jeune, au printemps 1908, Suzanne, la fille d'Anatole France. Elle-même mourut en 1918, en laissant un fils orphelin.
Jean Psichari est fait chevalier de la légion d'honneur par décret du [3].
Il fut longtemps directeur d'études à l'École pratique des hautes études à partir de 1885, puis professeur à l'École des langues orientales de 1903 à 1928, succédant à Émile Legrand.
En 1886, il avait effectué un voyage en Grèce qui lui avait inspiré Mon Voyage, plaidoyer en faveur de la langue démotique. Il devint alors le maître à penser des démoticistes dans la question linguistique grecque.
Il est enterré à Chios.
Bibliographie
- Psychari Jean, Mon voyage [« Το ταξίδι μου »], Athènes, S. K. Vlastos,
- Marc Décimo, Sciences et pataphysique, t. 2, Comment la linguistique vint à Paris. De Michel Bréal à Ferdinand de Saussure, Dijon, Les presses du réel, 2014, p. 324-327.
Notes et références
- Les Grecs de Marseille dans la deuxième moitié du XIXe siècle : une perspective nationale et transnationale
- ligue des droits de l'homme fondation L'Histoire N°173 janvier 1994
- dossier légion d'honneur sur léonore
Liens externes
- liste des œuvres data BnF
- Ouvrages de Jean Psichari disponibles sur le site https://archive.org/search.php?query=jean%20psichari
- Notice nécrologique de Fortunat Strowski dans Comoedia du sur le site https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76507457.item
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- Fonds Psichari, Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne - Consultable en ligne sur NuBIS
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