Famille d'Albenas

La famille d’Albenas est originaire de Nîmes. Elle est une famille de la noblesse d'extraction sur preuves de 1516. Elle a été en possession de la seigneurie de Gajan, diocèse d’Uzès, à partir de 1524. La branche aînée s’est perpétuée jusqu’au XIXe siècle alors que l'une des branches cadettes s’est éteinte en 1640. Cette famille est subsistante au XXIe siècle.

d'Albenas

Armes de la famille : d'Albenas

Blasonnement De gueules au demi-vol d'argent accompagné de 3 étoiles d'or
Pays ou province d’origine Languedoc
Fonctions militaires Officiers

Généalogie simplifiée

Éléments de généalogie donnés par Gustave Chaix d'Est-Ange[1] :

  • Raymond d'Albenas, professeur ès lois, sert dans les chevau-légers contre les Anglais en 1350 (information de M. de la Roque)
    • Émile d'Albenas, épouse en 1387 Anne de Gondrin
      • Paul d'Albenas, premier consul de Nîmes, docteur ès lois, lieutenant du sénéchal, épouse en 1430 Gilette Ponchut
        • ... d'Albenas
          • Jean d'Albenas (selon M. de la Roque petit-fils de Paul), coseigneur de Gajan, docteur ès lois, épouse en 1510 Catherine d'Anduze, premier consul de Nîmes en 1516, député de la noblesse de Nîmes aux États généraux de 1560
            • Jacques d'Albenas, seigneur de Pruneyron, premier consul de Sommières, épouse en 1662 Suzanne de Rouzier, maintenu noble par jugement du 5 décembre 1668 de M. de Bezons, intendant du Languedoc, sur preuves de 1516
              • ... d'Albenas
                • François d'Albenas (petit-fils de Jacques), seigneur de Pruneyron et de Gajan, épouse en 1739 Charlotte de Montlaur de Murles, il acquiert la baronnie de Loupian en 1766, il s'intitule "baron"
                  • François d'Albenas, seigneur et baron de Loupian, assiste aux assemblés de la noblesse de la sénéchaussée de Béziers en 1789
            • Jean d'Albenas, seigneur de Gajan, maintenu noble en 1668 en même temps que son frère Jacques
          • Jacques d'Albenas (frère de Jean, docteur ès lois), consul de Nîmes en 1520, épouse en 1511 Honorée Mengaud
            • Jean-Paldo d'Albenas, né à Nîmes en 1512, conseiller au présidial de cette ville, "écrivain distingué, fut un des principaux propagateurs de la Réforme dans sa région"[1].

Personnalités

Raymond d'Albenas

Raymond d’Albenas, capitaine aux chevau-légers de Gascogne en 1349[2], servait le roi dans la guerre de Gascogne sous les ordres de Bernard de Penne[3] lorsque le gouverneur du Languedoc, Guillaume de Flavacourt, convoqua la noblesse de la sénéchaussée, avec ordre de se trouver à Toulouse pour le 1er janvier 1350. L’archevêque lui délivra une lettre de répit le 4 décembre 1349 qui fut ensuite validée sur ordonnance du roi le 18 janvier 1350, puis enregistrée par le Parlement le 3 avril[4]. D’Albenas y est qualifié de « noble & professeur-ès-lois », une qualité, selon La Chenaye-Aubert, « que prenait la noblesse qui composait les parlements, & qui jugeait les peuples ». Dès la fin de la trêve entre la France et l’Angleterre, le chevalier d’Albenas prit part au combat de Gascogne de l’an 1351 sous le commandement de Guy de Nesle[4], lequel fut fait prisonnier et les troupes françaises laminées peu de temps avant le siège de Saint-Jean-d’Angély[5].

Jean Poldo d'Albenas

Jean Poldo d’Albenas, né à Nîmes en 1512, décédé en 1563, était avocat au parlement de Toulouse, puis devint conseiller du roi au siège présidial de Nîmes et Beaucaire. Député de la noblesse de la sénéchaussée de Beaucaire aux États d’Orléans (1560), il contribua beaucoup à l’introduction du protestantisme à Nîmes. On a de lui une traduction française des Pronostics de Julien, archevêque de Tolède, celle de futuræ vitæ contemplatione, libri tres, suivie d’une autre, l’Histoire des Taborites (hérétiques de Bohême), écrite par Æneas Sylvius avant qu’il ne devienne Pape sous le nom de Pie II[6]. On lui doit surtout son Discours historial de l’antique & illustre cité de Nismes (1557), reconnu par nos contemporains comme un ouvrage de référence[7].

Jean-Joseph d'Albenas

Jean-Joseph d’Albenas, militaire et écrivain, né à Sommières le 19 mars 1761, décédé à Paris le 22 septembre 1824, prit part à la guerre d’indépendance des États-Unis sous les ordres de La Fayette, puis, à son retour en France devint conseiller à la préfecture du Gard (1803)[8]. Il est l’auteur de l'Essai historique et poétique de la gloire et des travaux de Napoléon Ier, depuis le 18 brumaire an VIII jusqu’à la paix de Tilsitt (1808) et de Dénonciation… formelle des maisons de jeu (1814).

Louis-Eugène d'Albenas

  • Louis-Eugène d’Albenas, né à Sommières en 1787, composa après le licenciement de l’armée de la Loire, les Éphémérides militaires de 1792 à 1815 (12, vol.1818-1820).

Alliances

Les principales alliances de la famille d'Albenas sont :

Armoiries

De gueules au demi-vol d'argent accompagné de 3 étoiles d'or[1].

Hommage

  • rue d'Albenas (Nîmes)

Bibliographie

  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t.Ier. A-Att., t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 89-90, « Albenas (d') »
  • Charles Dezobry, Théodore Bachelet, « Albenas », Dictionnaire général de biographie et d’histoire…, Dézobry, E. Magdeleine et Ciepartie, , 1re éd., p. 37-38.
  • François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, « Albenas (d’) », Dictionnaire de la noblesse…, vol. 1er, chez la Vve Duchesne, , p. 100-103.

Références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t.Ier. A-Att., t. 10, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), pp. 89-90, « Albenas (d') ».
  2. Pierres, « Famille d’Albenas », L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, vol. 95, Paris, Benj. Duprat, Libraire de l’Institut (no 1780), , p. 914.
  3. Claude Devic, Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. 7e, Toulouse, J.-B. Paya, , p. 174.
  4. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert, « Albenas (d’) », Dictionnaire de la noblesse…, vol. 1er, chez la Vve Duchesne, , p. 100-103
  5. Gabriel Daniel, Histoire de France…, vol. 5e, chez les libraires associés, , p. 430
  6. Louis-Gabriel Michaud, « Albenas (Jean Poldo d’) », Biographie universelle ancienne et moderne, vol. 1er, Michaud frères, , 1re éd. (lire en ligne), p. 393-394.
  7. Frédérique Lemerle, « Jean Poldo d’Albenas (1512- 1563), un antiquaire « studieux d’architecture » », Bulletin monumental, vol. 160, , p. 163-172 (lire en ligne).
  8. Pierre Larousse, « Albenas (Jean-Joseph) », Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. 1er, , p. 174.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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