Jean Gilles (général)

Jean Gilles est un officier général de l'armée française, né le à Perpignan et mort le à Mont-Louis.

Pour les articles homonymes, voir Jean Gilles et Gilles.

 Jean Gilles

Monument Jean Gilles à Mont-Louis

Naissance
Perpignan (France)
Décès
Mont-Louis (France)
Origine Française
Allégeance France
Arme Armée de terre
Grade Général de corps d'armée
Commandement 1re DBCCP[1]
GOMRN[2]
25e DP[3]

Commandant des Troupes Aéroportées Commandant des opérations aéroportées à SUEZ Corps d’Armée de Constantine 5e Région Militaire

Conflits Guerre du RIF,

Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Crise du canal de Suez

Distinctions Grand-Croix de la Légion d'honneur ;

Croix de guerre 1939-1945 ; Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs ; 18 Citations

Hommages Monument Gilles à Mont-Louis ;

Promotion de École spéciale militaire de Saint-Cyr ; Parrain du Prytanée national militaire

Général Gilles

Il a porté le titre de « commandant des troupes aéroportées ». Il a commandé les troupes parachutistes françaises au cours de la guerre d'Indochine, a été le chef de l'opération aéroportée lors de la crise du canal de Suez, a dirigé le corps d'armée de Constantine et a été l'adjoint opérationnel du commandant en chef en Algérie pendant la guerre d'Algérie, avant de prendre le commandement de la 5e région militaire à Toulouse et de la 2e zone de Défense.

Il a été élevé à la dignité de grand croix de la Légion d'honneur alors qu'il était toujours en service actif. « Mort pour la France » et titulaire de nombreuses décorations françaises et étrangères dont vingt citations (dix-huit françaises et deux vietnamiennes) dont quatorze à l'ordre de l'armée. Il est l'un des officiers généraux les plus décorés de l'armée française.[4]

Origines familiales

Jean Gilles (Jean, Marcellin, Joseph, Calixte) est le fils de Joseph Marius Gilles (chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre avec palme), capitaine d'infanterie tué à la tête de sa compagnie en , et de Marie Pagès. Sa sœur, Madeleine Gilles (1906-1998), grande résistante, (chevalier de la Légion d'honneur, médaille militaire, croix de guerre 1939-1945) sera maire de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales).

En 1933, il se marie avec Suzanne Tivolle dont il a ensuite quatre garçons : Pierre, Michel, Louis et Henri. Pierre ancien pilote de chasse est général de brigade aérienne, Michel, saint-cyrien de la promotion « Terre d'Afrique » (1957-1959), a été tué en Algérie le , Louis qui travaillait chez Hachette s'est tué en voiture en , Henri a fini sa carrière comme directeur régional de la Société générale à Toulouse.

Carrière militaire

Formation

Élève au prytanée militaire de La Flèche dès l'âge de 12 ans, Jean Gilles intègre Saint-Cyr en 1922 à 18 ans : il est ainsi le plus jeune « cyrard » de la promotion no 109, dite « Metz-Strasbourg » (1922-1924), tandis que le plus âgé en est le futur maréchal de France Philippe Leclerc. Lors d'un exercice de tir, il est gravement blessé et perd un œil. Gilles a réussi à être maintenu dans sa promotion en dépit de son handicap mais va devoir renoncer à être aviateur.

Cet accident lui vaudra d'être appelé affectueusement "nonoeil" ou "le cyclope" par ses troupes.

Débuts

À sa sortie de l'école en 1924, le jeune sous-lieutenant est affecté au 24e régiment de tirailleurs sénégalais à Perpignan et rejoint le Maroc pour prendre part à la guerre du Rif où il obtient à vingt ans sa première citation qui comporte l'attribution la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs avec étoile de bronze ainsi que la médaille d'Alphonse XIII d'Espagne[5]. Jean Gilles est nommé lieutenant le et capitaine le .

Officier méhariste, il quitte le Maroc et les sables du désert du Niger et de la Mauritanie en 1938 pour préparer l’École de Guerre à laquelle il a été reçu en 1939 mais ne pourra pas intégrer à cause de la seconde guerre mondiale.

Décorations CITATIONS
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Le général Naulin, commandant Supérieur des Troupes au Maroc.

Cite à l’ordre du Régiment.

                                             2e Division de Marche du Maroc.

Gilles. Jean. Sous Lieutenant. 24e Régiment de Tirailleurs Colonial.

                                             « Pas de Texte dans les Archives. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Étoile de Bronze.

Au Q.G. le . Signé : Naulin.

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté à la 7e DIC de 1939 à 1940 et rejoint le cercle de Bilma au Niger (AOF) dont il prend le commandement fin 1940. Le , il devient chevalier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur.

Il continue, après l'armistice de , de servir au sein de l'armée de terre, réduite à 100 000 hommes, selon les dispositions de la convention franco-allemande. Rappelé en France en août 1942 en raison d'une expression trop manifeste de ses sentiments anti-nazis et démobilisé en , après l'invasion de la zone libre par les Allemands, il tente alors de rejoindre l'Afrique du nord mais est capturé en Espagne et emprisonné.[6] Finalement relâché pour raison médicale, le commandant GILLES s'engage dans la 9e DIC et prend le commandement du 2e bataillon du 13e régiment de tirailleurs sénégalais.

Gilles prend part à la prise de l'île d'Elbe en , puis débarque en Provence et avec la 1re Armée de de Lattre, participe à la reconquête du territoire français puis à la campagne d'Allemagne. Le , il est promu officier sur le champ de bataille dans l’ordre national de la Légion d’Honneur, peu après De Gaulle le promeut lieutenant-colonel.[7] Lors du second conflit mondial, le général Gilles fut cité quatre fois à l'ordre de l'armée, deux fois à l'ordre du corps d'armée et une fois à l'ordre de la division[5].

Décorations CITATIONS
Croix de guerre 1939-1945 Publiée au Journal Officiel du . .

Le Président du Gouvernement Provisoire de la République Française, Chef des Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

2e Bataillon du 13e Régiment de Tirailleurs Sénégalais.

«Unité ardente et magnifique, qui s’est couverte de gloire le , au cours des opérations de débarquement dans l’Ile d’Elbe. Sous le commandement du Chef de Bataillon Gilles, chef prestigieux qui la formée à son image, a enlevé de vive force les positions fortifiées de la plage de Marina Di Campo, couverte par un profond champ de mines et d’épais réseaux.

Attaquant à la grenade et au lance flammes,  a réduit successivement les blockhaus et s’est emparé des positions d’artillerie. Bien qu’ayant constaté l’échec du débarquement des vagues suivantes qu’un feu d’artillerie intense empêchait d’accoster, n’a pas désespéré et s’est lancé à l’assaut de la 2e position, arrachée de haute lutte. A continué la progression sans désemparer et après un combat farouche, a anéanti les défenseurs de la 3e position, coupant l’île en deux parties, bouleversant le système des feux de la défense et jetant le désarroi chez l’ennemi.

A assuré ainsi, par son intrépidité et son habileté manœuvrière, le succès de l’opération. A laissé le terrain jonché de cadavres, fait plusieurs centaines de prisonniers et capturé onze pièces d’artillerie, quinze mortiers et cinquante cinq armes automatiques. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme.

                                             A Paris le .                                              Signé : de Gaulle.

Publié au Journal Officiel du .

Portant promotion dans la Légion d’Honneur

Le Président du Gouvernement Provisoire de la République Française.

Décrète

Article 1° sont promus dans l’ordre national de la Légion d’Honneur.

Au grade d’Officier.

Pour prendre rang du .

Gilles Jean, Marcelin, Joseph, Callixte. Chef de Bataillon. 13e Régiment de Tirailleurs Sénégalais.

Officier supérieur d’un mérite exceptionnel évadé de France, à  l’annonce du débarquement en Afrique du Nord. A pris par la suite le commandement du 2e Bataillon qu’il a formé à son image.

Le , après une étude approfondie et une préparation minutieuse, a attaqué de vive force la plage de Marina Di Campo, fortement organisée, défendue par des forces supérieures en nombre, appuyées par une artillerie considérable.

 A réduit successivement toutes les organisations, y compris le village fortifié, a poussé sans désemparer vers le Nord et après une progression de plus de 5 km, a réduit les dernières positions ennemies farouchement défendues, coupant ainsi l’île en deux tronçons et assurant la réussite du débarquement.

S’est emparé de nombreux canons et armes lourdes et a laissé le terrain jonché de cadavres ennemis. »

Cette promotion comporte  l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme.

À Paris le . Signé : de Gaulle.

Après approbation no 36 A/1 du général de Corps d’Armée Bethouart, commandant le 1er Corps d’Armée, en date du 15/01/1945.

Le général de Brigade Morlière, commandant provisoirement la 9e Division d’Infanterie Coloniale.

Cite à l’ordre de la Division.

Gilles. Jean. Lieutenant Colonel. 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

«Commandant le 2e bataillon du 23e Régiment d’Infanterie Colonial, a participé à l’offensive à l’Est du Doubs en attaquant le le Bois de Chatel. Malgré la résistance décidée de plusieurs groupes ennemis et les multiples mines et pièges disposés sans le Bois, a résolument poussé de l’avant et a atteint rapidement son objectif.

A montré une fois de plus ses belles qualités de chef. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945 avec Étoile d’Argent.

Au P.C. le . Signé : Morlière.

Après approbation no 1428 CH/DC en date du   du général d’Armée commandant en chef la 1°Armée Française.

Le général de Corps d’Armée Bethouart, commandant le 1er Corps d’Armée.

Cite à l’ordre du Corps d’Armée.

Gilles. Jean. Lieutenant Colonel. 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

«A secondé d’une façon parfaite son Chef de Corps, pendant les opérations d’Alsace du au .

En particulier :

  •  le à l‘attaque de la Cité Anna, a réglé les conditions d’un  décrochage délicat, sous les feux d’artillerie intense de l’ennemi,
  •  le à l’attaque de Pulversheim a parfaitement coordonné l’action de nos éléments d’infanterie avec les blindés qui l’appuyaient dans une action, qui aboutit ainsi à la conquête de l’objectif et à la prise de nombreux prisonniers avec les moindres pertes. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945  Étoile de Vermeil.

Au P.C. le . Signé : Bethouart.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Président du Gouvernement Provisoire de la République, Chef des Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Joseph, Calliste. Lieutenant Colonel. 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

«Officier supérieur de très grande classe, magnifique au feu.

A commandé un groupement de toutes armes au cours des opérations en Allemagne, comprenant en particulier pour l’attaque du plateau Badois, la totalité de son régiment.

Du 4 au , a attaqué successivement les points d’appui de Palmach, Reichembach, Volkersbach et les a fait sauter. S’est emparé le du Pont de Kuppensheim, intact.

Animant la poursuite avec la volonté tenace de détruire l’adversaire avant qu’il ne se rétablisse, a occupé Oberkirch le 17 par une habile manœuvre et malgré d’âpres combats affirmant ainsi de nouveau ses brillantes qualités de chef.

A été un des meilleurs artisans du succès de la division. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme.

                                             A Paris le . Signé : Gouin.

Le général de Corps d’Armée Leclerc, commandant Supérieur des Troupes Françaises en Extrême-Orient.

Cite à l’ordre du Corps d’Armée.

Gilles. Jean. Lieutenant Colonel. 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

«Officier supérieur de très grande valeur. A dirigé à différentes reprises des opérations de pacification en Cochinchine du au , obtenant des résultats les plus décisifs.

Du au a commandé successivement plusieurs Groupements tactiques lors des opérations du Sud Annam.

S’est particulièrement distingué dans les combats qui se sont déroulés entre Djiring et Phantiet faisant preuve des plus belles qualités de bravoure et de décision. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945  Étoile de Vermeil.

A Saigon  le . Signé : Leclerc.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Président du Gouvernement Provisoire de la République, Chef des Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Callixte. Lieutenant Colonel. 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

« En mission de liaison à Haiphong a rendu par son habileté et sa compréhension de la situation les plus grands services dans les journées précédant le débarquement.

Le , n’a pas hésité à s’exposer aux plus grands dangers en se portant sur les quais de Haiphong sous un feu extrêmement violent, aussi bien des troupes chinoises que de nos propres navires. A réussi à faire accoster un des bâtiments français, a y embarquer avec lui des parlementaires chinois et à les évacuer, toujours sous le feu, à bord du conducteur de flottille.

A eu ainsi la plus grande part dans le règlement heureux d’un grave incident.

A fait à cette occasion de nouveau, preuve des plus belles qualités de sens du devoir, d’abnégation et de magnifique courage personnel. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre 1939/1945 avec Palme.

                                             A Paris le . Signé : Bidault.

Guerre d'Indochine

Adjoint au chef de corps du 23e régiment d'infanterie coloniale (nouvelle appellation du 13e RTS), il rejoint l'Indochine en avec le grade de lieutenant-colonel. En 1946, appelé à l'état-major de Leclerc il est nommé colonel à titre exceptionnel à la suite du débarquement à Haiphong le .

Il rentre en Europe en 1947 et occupe successivement les postes de chef de corps du régiment colonial de chasseurs de chars en Allemagne puis après un passage à l'école de guerre, devient commandant de la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes[8]. Le , il est promu commandeur dans l’ordre national de la Légion d’Honneur. Entretemps, Gilles a obtenu en 1949 son brevet de parachutiste[9].

En 1951, il retourne en Indochine et s'illustre notamment lors de la bataille de Na San (septembre à ) puis lors de la conquête de la cuvette de Dien Bien Phu, en (opération Castor).

Il obtient ses étoiles de général de brigade en pleine bataille de Na San le [10] et devient en 1953 commandant des TAPI (Troupes aéroportées en Indochine). Il est élevé, pour services exceptionnels, à la dignité de Grand-Officier de la légion d'honneur.

Au cours de son passage en Indochine, le général Gilles aura été cité six fois à l'ordre de l'armée[5].

Décorations CITATIONS
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Publiée au Journal Officiel du .

Le Ministre de la Défense Nationale.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean. Colonel. Adjoint au Général commandant les Forces Terrestres du Nord Viêt-nam.

«Officier supérieur de très grande classe, magnifique combattant, qui après s’être brillamment distingué au cours des campagnes antérieures, s’est encore mis en valeur, lors d’un précédent séjour en Indochine.

Revenu volontairement en Extrême Orient et affecté en qualité d’adjoint au général, commandant les F.T.N.V, s’est montré dès son arrivée un collaborateur averti, en même temps qu’un chef de guerre confirmé.

A pris au pied levé le commandement de plusieurs opérations visant le dégagement d’une région névralgique, où les rebelles s’étaient dangereusement infiltrés. A conduit ces opérations avec maîtrise et sa vigueur coutumières obtenant à chaque engagement de spectaculaires succès.

Chargé en de rétablir l’intégrité de la Route Coloniale no 6, a pris le commandement de plusieurs Groupes Mobiles et a monté et conduit une manœuvre particulièrement délicate avec une audacieuse habileté.

En dépit de la violence de la contre offensive ennemie, lui a infligé des pertes considérables tant en effectif qu’en matériel, remplissant ainsi intégralement la mission que lui avait confiée le Haut Commandement.

A su animer de sa volonté les Troupes sous ses ordres et a donné en maintes fois des exemples d’abnégation et de courage personnel.

A confirmé ses splendides qualités de chef de manœuvre. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

À Paris le . Signé : Pleven.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Ministre de la Défense Nationale.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean. Colonel. Adjoint au Général commandant les Forces Terrestres du Nord Viêt-nam.

«Officier supérieur d’élite qui vient, une nouvelle fois de faire preuve, au combat, de ses hautes qualités de chef et de manœuvrier.

Commandant le Groupement Opérationnel de la Route Coloniale no 6 a su, par l’étendue de ses connaissances militaires et par son courage personnel, s’imposer à tous, communiquant à ses hommes la foi qui l’anime et obtenant de ses unités un rendement exceptionnel.

Chargé de la manœuvre particulièrement délicate d’Hoa Binh et de la R.C. 6 les 22, 23 et qui comportait notamment le franchissement de la Rivière Noire sous le feu de l’ennemi, s’y est affirmé comme un chef de classe exceptionnelle.

Par son action méthodique et ses réflexes tactiques répondant à toutes les circonstances de la bataille a brisé, par une manœuvre rigoureusement ordonnée de ses trois groupes mobiles et l’action parfaitement combinée de son artillerie et de son arrière-garde toutes les attaques Viêt-minh, infligeant des pertes sanglantes aux divisions d’élite 304, 308, et 312.

N’a subi au cours de ces dures journées que des pertes minimes en personnel et en matériel.

A réalisé ainsi dans un style impeccable une manœuvre des plus hardies et difficiles décidée par le Commandement et dont l’exécution fut un remarquable succès pour nos armes. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

À Paris le . Signé : Pleven.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Ministre de la Défense Nationale.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin. Colonel. Adjoint au Général commandant les Forces Terrestres du Nord Viêt-nam.

«Chef de guerre de grande classe dont chaque apparition à la tête d’un Groupement Opérationnel correspond à un succès de nos armes.

Chargé de conduire une action de grande envergure dans l’Est de Thai Binh a porté des coups décisifs à une division Viêt-minh infiltrée, combinant avec talent les actions diverses des Groupes Mobiles et des armes placées sous ses ordres.

Les 2, 3, et , a conçu, monté et dirigé avec un sens aigu de la manœuvre et une totale réussite, une opération visant à l’anéantissement d’un important détachement ennemi échappé au bouclage.

A infligé les pertes suivantes à l’adversaire :

1 498 tués, 4 809 prisonniers, 11 mitrailleuses, 24 fusils mitrailleurs, 61 pistolets mitrailleurs, 8 pistolets automatiques,

9 mortiers de 60 mm, 8 lance grenades, 2 mortiers de 81 mm, 337 fusils, 3 S.C.R. 694.

Placé à la tête des forces chargées du au , de dégager les itinéraires inclus dans le quadrilatère Fleuve Rouge, Canal des Bambous, Route Provinciale 152, Route Coloniale 5 et d’en permettre le rétablissement, a conduit une série de manœuvres délicates avec une remarquable souplesse.

Manœuvrier consommé, d’une vigueur exemplaire et d’un équilibre parfait, il est de ces chefs sûrs, qu’apprécient à la fois les Troupes et le Haut Commandement. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

À Paris le . Signé : Pleven.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin. Colonel. Adjoint au Général commandant les Forces Terrestres du Nord Viêt-nam.

«Chef au prestige indiscuté, dont les brillantes qualités guerrières viennent une nouvelle fois de se mettre en évidence.

Placé à la tête du Groupement Opérationnel de la Moyenne rivière Noire, a du 20 au , recueilli et regroupé les éléments repliés au Nord de la Rivière Noire, à l’abri d’un solide dispositif de défense.

A ensuite, au prix de durs combats menés du au dans la région de Ba Lay, Moc Chau,Tuan Chau, Ban Hoa, Yen Chau et Co Noi (Nord Viêt-nam) contre un ennemi mordant, farouchement décidé à obtenir un succès spectaculaire, réussi à gagner le temps nécessaire à l’organisation du Centre de Résistance de Na San.

Déployant sans trêve une autorité magnifique, donnant jour après jour l’exemple de l’équilibre, de la volonté et de la confiance, il obtient de tous l’accomplissement d’efforts considérables.

C’est ainsi qu’il fait de Na San une forteresse prête à subir les plus violents assauts. Conduisant sa bataille avec un sang froid souverain, une indomptable énergie et une science militaire consommée, il inflige à l’ennemi deux échecs sévères les et 1er décembre, puis l’écrase sous ses feux le , l’obligeant à abandonner sur le terrain plus de :

750 cadavres, 70 fusils mitrailleurs et mitrailleuses, 87 pistolets mitrailleurs, des mortiers et des fusils.

A donné, au cours suivi par la bataille des Pays Thaïs, l’orientation qui conduit nos armes vers la victoire. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

À Paris le . Signé : Pleven.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Joseph, Calixte. Général de Brigade, commandant les Troupes Aéroportées en Indochine.

«Officier général qui marque de ses exceptionnelles qualités chaque mission qui lui est confiée.

Commandant le Groupement Opérationnel de la Moyenne Rivière Noire, a mené du au une série d’opérations qui ont réussi à dégager le Centre de Résistance de Na San et la Route Provinciale 41 ; à verrouiller les routes venant de la Haute Région Tonkinoise au Laos et à reconquérir les Centres de : Maison () ; Chien Dong () et Sonla ( et ).

Du au , à la tête d’un Groupement opérant dans la région Sud du Day entre Ninh Binh , Phu Nhac, Dien Ho, Cho Dan (Nord Viêt-nam), a infligé à l’adversaire des pertes s’élevant à : 490 tués, 235 prisonniers, s’emparant de 5 000 mines, 1 000 grenades, 1 100 obus, des explosifs et l’atelier d’armement, reportant la limite de la zone contrôlée à 15 km plus au Sud et bloquent, par l’implantation d’un système fortifié, les itinéraires habituels des unités régulières venant de Bien Hoa.

A commandé personnellement l’opération aéroportée sur Langson le , ainsi que la manœuvre de recueil et de repli des éléments engagés. Au prix de pertes infimes, a réussi à détruire : 1 000 fusils mitrailleurs neufs, 6 camions, 57 moteurs, 200 tonnes de munitions, de machines-outils et 400 mètres cubes de matériels divers. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

À Paris le . Signé : Pleven.

Publiée au Journal Officiel du .

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Joseph, Calixte. Général de Brigade, commandant les Troupes Aéroportées en Indochine.

«Commandant les Forces Aéroportées en Indochine a dirigé avec sa maîtrise habituelle les opérations menées du au contre les forces régulières rebelles stationnées dans la Nord de Thanh Hoa.

Disposant de deux divisions légères et d’un groupement tactique, a lancé ces forces à l’intérieur du dispositif adverse, désorganisant les bases de départ, détruisant les dépôts de Yen Lao () et Phu Nho Quan ( et ). Attirant l’ennemi et le forçant au combat à Lai Cac (19 et ) sur la Route des Forêts (), Yen Mong (). A intégralement rempli sa mission et infligé à la Division Viêt-minh 320 des pertes s’élevant à :

1 441 tués, 200 prisonniers, 10 canons, 35 mortiers, 112 lance grenades, 6 mitrailleuses, 20 fusils mitrailleurs et un important matériel.

Chargé immédiatement après de reconquérir Diên Biên Phu et d’y installer une base aéroterrestre, s’est emparé de la localité le après un violent combat livré par les parachutistes dès leur arrivée au sol. A rapidement constitué un solide système défensif autour du terrain d’aviation rendu praticable à partir du , assurant le le recueil des Troupes repliées de Lai Chau.

A été le premier artisan d’une réalisation essentielle pour la manœuvre du Haut Commandement. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

À Paris le . Signé : Pleven.

Retour en métropole, Algérie et Suez

De retour en métropole en , il obtient le commandement des troupes aéroportées et de la 25e DIAP. Il part en avec la 25e DIAP pour maintenir l'ordre dans les Aurès (Algérie). Courant , le général Gilles giflera le sous-préfet de Batna et prononcera le mot "merde" à l'adresse du ministre de l'intérieur de l'époque François Mitterrand exprimant ainsi son mécontentement face à l'incompétence de la chaîne de commandement civile puisque la France n'est pas encore en guerre. De janvier à , il part en convalescence à Baden-Baden à la suite d'un infarctus. Il est cité à l'ordre de l'Armée au titre de son implication dans le maintien de l'ordre en Algérie.

Lors de crise du canal de Suez fin 1956, il obtient le commandement de l'opération aéroportée[11] sur Port-Saïd. Le , il est cité à l'ordre de l'armée au titre de la campagne d'Égypte alors qu'il y exerçait le commandement des opérations aéroportées[5].

Décorations CITATIONS
Croix de la Valeur militaire B.O.D.M.R. du  .

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Joseph, Calixte. Général de Brigade, commandant la 25e D.I.A.P.

«Commandant la 25e D.I.A.P. arrivé dès le   en Algérie pour aider au maintien de l’ordre dans les Aurés. Chef ardent et dynamique ayant sur ses troupes un prestige remarquable.

A grandement contribué au rétablissement de la situation dans la partie Nord de l’Aurès au cours de la première quinzaine de novembre. 

S’est ensuite attaché de mettre les populations du Sud du Massif à l’abri des entreprises des hors la loi et à établir solidement ses forces à Oullach, Tadjemout, Dermoun, et El Ouldja par une action que les difficultés de communication rendaient particulièrement difficile. S’est dépensé sans compter et sans ménager sa santé déjà compromise par les fatigues de ses campagnes précédentes en Indochine.

Est rentré sur ordre en Métropole, accompagné de la gratitude et de l’amitié reconnaissante de l’Algérie. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme.

                                             A Paris le . Signé : Bourges Maunoury.

Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs B.O.D.M.R. du .

Le Ministre de la Défense Nationale et des Forces Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

                                                        Campagne d’Égypte.

Gilles. Jean, Marcelin. Général de Brigade, commandant les Opérations Aéroportées.

«Officier général de très grande valeur, joignant à d’éminentes qualités d’organisateur et de tacticien un sens humain très poussé.

Commandant des opérations aéroportées, a su créer à Chypre une Base Aéroportée remarquablement organisée et a préparé très efficacement les opérations de parachutage de la Campagne d’Égypte.

Le , chargé du commandement aéroporté des parachutages français sur Port Fouad, a conduit cette opération avec maîtrise à bord d’un avion P.C. et dirigé sous le feu ennemi l’action de l’aviation d’assaut au profit des éléments franco britanniques combattant au sol. A assuré, grâce à son avion P.C. des liaisons vitales entre le commandement de la « Force A »et les troupes au sol.

A encore affirmé au cours de cette opération, son exceptionnelle compétence en matière d’opérations aéroportées et son aptitude a exploiter rapidement les occasions offertes par les déroulements de la Bataille. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec Palme.

                                             A Paris le . Signé : Bourges Maunoury.

L'Algérie (1958-1960)

Général GILLES accompagné par le Général GRACIEUX et le colonel Bigeard au palais de l'Elysée

En 1958, il devient commandant du corps d'armée de Constantine, où il exerce les pleins pouvoirs militaires pour tout le Constantinois. Il cumule alors ses fonctions avec celles d'adjoint opérationnel du commandant en chef en Algérie, de commandant des troupes aéroportées et de commandant de la 25e division infanterie aéroportée.

Lors des événements du , Gilles est déjà commandant du corps d'armée de Constantine où il recevra le général de Gaulle le .

Il dirige d'avril à , des opérations contre des groupes armés du F.L.N. qui se déploient dans l'est Algérien, qui sont "couronnées de succès" , notamment à Beni Sbihi, dans la région de Guelma, dans les Aurès et dans la région de Soumman. Puis il conduit d'autres opérations dans l'Oranie et le Sud Algérois. Il organise également la mise sur pied des 117 commandos de chasse et commandos de réserve générale afin de lutter contre les diverses structures armées du FLN. Il est élevé aux rang et appellation de général de corps d'armée en .

Le , il sort indemne avec les généraux Gracieux, Saint-Hilliers et le pilote du crash d'un hélicoptère Alouette II. Lors de son passage en Algérie, il sera cité à deux reprises en 1959 et 1960 à l'ordre de l'armée[5].

Décorations CITATIONS
Croix de la Valeur militaire B.O.D.M.R. .

Le Ministre des Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Joseph. Général de Division. État Major, 10e Région Militaire.

«Commandant les Troupes Aéroportées et chargé en outre, depuis le mois d’ d’assurer l’intérim du Commandement du Corps d’Armée de Constantine, a déployé dans cette mission à la fois rude et délicate une activité remarquable jointe à un exceptionnel sens humain mettant une fois de plus en lumière ses indiscutables qualités militaire.

Au cours des mois d’avril, mai, juin et , a dirigé de fructueuses opérations contre les rebelles de l’Est Algérien et notamment :

  •  à Beni Sbihi les 26 et ,
  •  le long du Barrage au Sud Est de Guelma du au ,
  •  dans les Aures du 1er au ,
  •  dans la région de la Soumman du au 1er juillet,

permettant de réaliser un très important bilan, en mettant hors de combat des effectifs adverses importants et s’emparant d’un matériel de guerre considérable.

Désigné en comme adjoint opérationnel au Commandant en Chef a, depuis, conduit dans l’Oranie (région de Saida, d’Aflou, de l’Ouarsenis) et du Sud Algérois des opérations qui ont porté de très rudes coups à l’adversaire.

A ainsi pris une part importante à l’action de pacification menée par l’armée en Algérie. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme.

                                             A Paris le . Signé : Guillaumat.

Le Ministre des Armées.

Cite à l’ordre de l’Armée.

Gilles. Jean, Marcelin, Joseph. Général de Corps d’Armée. Etat Major Interarmées.

«Officier général aux états de service particulièrement brillants. Animant de sa foi inébranlable depuis de nombreuses années et sans relâche les unités parachutistes, en a fait un outil d’une valeur exceptionnelle, d’une ardeur combative éprouvée. Constamment sur la brèche, a préparé et commandé en personne la plupart des opérations aéroportées qui se sont déroulées depuis plus d’un an sur le territoire.

A dirigé, en particulier, le l’opération aéroportée effectuée au Sud de Si Yaccoub (Ouarsenis) et le , au Sud d’Akfadou (Grande Kabylie) l’opération aéroportée, en prélude à l’opérations « Jumelles ».

Adjoint au commandant en chef des Forces en Algérie et chargé plus spécialement de l’organisation des Commandos en A.F.N.a déployé une activité inlassable pour faire de ces unités de pointe un instrument efficace de contre guérilla. A brillamment réussi, en un minimum de temps, en assurant la mise sur pied de 117 Commandos de chasse et des Commandos de Réserve Générale.

Est ainsi à l’origine du bilan important obtenu, de mars à , par l’ensemble des Commandos au cours d’opérations effectuées isolément ou avec d’autres unités. »

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec Palme.

À Paris le . Signé : Messmer.

Retour en France

Le Général GILLES avec De Gaulle en Algérie

À son retour d'Algérie, , Gilles prend le commandement de la 5e région militaire à Toulouse "région des paras" et de la 2e Zone de Défense. Il venait de refuser de prendre le commandement de Dakar. Le , son fils Michel, sous-lieutenant d'Infanterie de Marine (chevalier de la légion d'honneur) est tué en Algérie[12]. Il est attristé par le putsch d'Alger et son issue de par son amitié avec le général Challe et dénonce les mesures discriminatoires prises à l'encontre des paras. Le , à titre exceptionnel, il est élevé par De Gaulle, pour services exceptionnels, à la dignité de Grand croix de la Légion d'honneur.

Il meurt le , à la suite d'une crise cardiaque. La mention "mort pour la France" lui sera attribuée quelques jours plus tard.

Le général Gilles totalise plus de 537 heures de vols opérationnels de jour ainsi que 25 heures de vols opérationnels de nuit.

Ses vols normaux de jour sont de plus de 1985 heures et de 231 heures de nuit.

Il aimait danser la valse et la vie au grand air notamment la pêche.

État des services

Monument en l'honneur du Général Gilles
  • 1924: nommé sous-lieutenant, promotion Metz-Strasbourg de Saint-Cyr, affecté au 24e Régiment de Tirailleurs Sénégalais
    • 1925: participation à la Guerre du Rif
  • : promu lieutenant à 22 ans et intègre les unités méharistes
    • 1926-1938: part au Sahara, en Mauritanie, au Niger, en Libye, au Maroc, au Sénégal, en Guinée pour effectuer des missions d'administrateur, de cartographe et d'ethnologue
  • : promu capitaine
    • 1939: devait intégrer l'École de Guerre mais ne peut le faire en raison de la déclaration de guerre
    • 1939-1940: 7eRégiment d'Infanterie Coloniale
    • 1940-1942: Commandant du Cercle de Bilma au Niger
  • : promu chef de bataillon (commandant)
    • 1942: Bataillon d'Adages puis démobilisation
    • 1942-1943: emprisonnement en Espagne
    • 1943: reprise du combat dans les Forces Françaises Libres en Algérie 
  • : promu lieutenant-colonel
    • 1944: Chef du 2e Bataillon du 13e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (débarquement sur l'Ile d'ELBE, débarquement en Provence à Sainte Maxime)
    • 1944-1945: 9e division d'Infanterie Coloniale du 1er Corps d'armée de la 1re Armée (Campagne de France, puis d'Allemagne)
  • : promu colonel à "titre exceptionnel"
    • 1945-1946: 23e régiment d'infanterie coloniale
    • 1946: Sous-chef Opérations du commandant en chef des forces en Extrême-Orient: le général de corps d'armée [[Philippe Leclerc de Hauteclocque]]
    • 1946: Commandant des Groupements Tactiques (Opération Sud Annam)
    • 1947-1948: Commandant du Régiment colonial de chasseurs de Chars
    • 1948-1949: Instructeur à l'École de Guerre et « aspirant » para
    • 1949-1951: Commandant la 1re demi-brigade Coloniale de Commandos Parachutistes et Inspecteur des Troupes Aéroportées
    • 1952-1954: Adjoint au général commandant les forces terrestres, commandant des Unités d'Infanterie
    • 1952: Commandant du groupement opérationnel de la Route coloniale no 6
    • 1952: Commandant du camp retranché de Na San
  • : nommé général de brigade
    • 1953: Commandant de l'Opération Castor
    • 1954-1958: Commandant de la 25e division infanterie aéroportée
    • 1954-1960: Commandant des Troupes Aéroportées
    • 1956: Commandant des opérations aéroportées à Suez
  • 1958: promu général de division
    • 1958-1960: Commandement du corps d'armée de Constantine
    • 1954-1960: Commandant des Troupes Aéroportées
    • 1958-1960: Adjoint opérationnel du Commandant en chef en Algérie, commandant supérieur interarmées
  • : élevé aux rang et appellation de général de corps d'armée
    • 1960-1961: Commandant de la 5e Région Militaire (Toulouse) et de la 2e Zone de Défense
  • : « Mort pour la FRANCE »

Distinctions

Décorations du Général de Corps d'Armée Jean GILLES
Béret et décorations du Général GILLES

Décorations françaises (liste non exhaustive)

Décorations étrangères (liste non exhaustive)

Insigne de Promotion Général Gilles de l'ESM

Hommages

Promotion de saint-cyr devant le monument

Il donne son nom à la promotion (No 156) qui dure de 1969 à 1971 de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr[13] et sera aussi avec son fils, le lieutenant Michel Gilles, choisi en 1962 pour être parrain de la Corniche brutionne du prytanée national militaire de La Flèche.

Un monument est érigé à sa mémoire sur l'Avenue du Général Jean Gilles dans sa ville familiale de Mont-Louis (Pyrénées-Orientales). Une autre avenue porte également son nom à Perpignan. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de la ville de Mont-Louis aux côtés de celui de son fils le sous-lieutenant Michel Gilles (Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume (06/06/1961) - Croix de la valeur militaire avec palme) mort au cours de la Guerre d'Algérie et de son père le capitaine Joseph Gilles qui « a été mortellement blessé en entraînant avec la plus grande énergie sa compagnie à l'attaque de la lisière fortifiée du bois de la Voisogne » au cours du premier conflit mondial[14].

En , l'Union nationale des parachutistes du Roussillon (province) choisit de porter son nom. La salle de conférences du centre de Mémoire des Pyrénées Orientales porte son nom depuis .

Notes et références

  1. 1re demi brigade coloniale de commandos parachutistes.
  2. Groupement opérationnel de la moyenne rivière Noire.
  3. 25e division parachutiste.
  4. E. Gras, Un grand chef de l'infanterie coloniale et des Troupes aéroportées, Toulouse, C.G.P. Labouche Frères, , 14 p.
  5. « Général Jean GILLES », www.camps-parachutistes.org, (lire en ligne, consulté le )
  6. E. Gras, Un grand chef de l'infanterie coloniale et des troupes aéroportées, C.G.P Labouche Frères, toulouse, 14 p., p. 2
  7. E. Gras, Un grand chef de l'Infanterie coloniale et des Troupes aéroportées, Toulouse, C.G.P. Labouhe Frères, , 14 p., p. 3
  8. In Bigeard d'Erwan Bergot, page 259.
  9. In Dictionnaire de la guerre d'Indochine de J. Dalloz, page 105.
  10. In Histoire des parachutistes français, page 273.
  11. In Suez de Paul Gaujac, page 49.
  12. Biographie sur le site amis2montlouis.free.fr.
  13. « PROMOGG »
  14. (en) Eric Blanchais, « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )

Biographies

  • Jacques Dalloz, Dictionnaire de la guerre d'Indochine, Édition Armand Colin, 2006, (ISBN 2-200-26925-0).
  • Paul Gaujac, Suez 1956, Édition Lavauzelle, 1986, (ISBN 2-7025-0156-7).
  • E. GRAS, Un grand chef de l'Infanterie Coloniale et des Troupes aéroportées: le Général de Corps d'Armée Jean GILLES (1904-1961), C.G.P. Labouche Frères - Toulouse -1961

Articles connexes

Liens externes

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