Jean-Marie Delaperche

Jean-Marie Delaperche, dit Delaperche aîné, né le à Orléans et mort le à Paris, est un peintre français.

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Biographie

Né à Orléans, paroisse Saint-Paul, le , Jean-Marie Laperche est le fils de Marguerite-Thérèse Leprince et de Jean-Baptiste Laperche, marchand bonnetier[1]. En 1813, il obtient que son patronyme soit modifié en « Delaperche », conformément à certains registres paroissiaux[2].

Jean-Marie et son frère Constant, dit « Delaperche jeune », sont initiés aux arts par leur mère, Thérèse Laperche (1743-1814), pastelliste et disciple de Perronneau. Jean-Marie aurait par la suite été l'un des élèves de David[3], mais son passage dans l'atelier de ce maître n'a pas laissé beaucoup de traces dans les archives[2].

Actif à Paris, puis à Caen à partir de 1797[4], Jean-Marie Delaperche émigre en 1805 en Russie, où il travaille comme peintre en miniatures avant d'être engagé comme précepteur par la famille Venevitinov en 1815[5].

Veuf en 1796 puis remarié la même année à Cécile Sérigny (mort en 1842), il est père de plusieurs enfants, dont Antoine-Prosper Delaperche et deux autres fils, Stanislas et Jean, qui meurent jeunes lors de la campagne de Russie[2].

Allégorie de l'aide de l'empereur Alexandre Ier à la restauration de la monarchie en France (1814), dessin, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.

Royaliste, Jean-Marie Delaperche déteste Napoléon, qu'il présente comme un tyran dans certains de ses dessins allégoriques[2].

De retour en France en 1824, année où il expose deux œuvres au Salon[3], Delaperche collabore avec son frère et travaille comme portraitiste à Paris ainsi que dans plusieurs villes de province telles que Saint-Malo, Limoges et Le Mans[2]. En 1840, l'élévation à l'épiscopat de leur cousin par alliance, Denis-Auguste Affre, procure aux Delaperche la commande du portrait du prélat et de tableaux pour l'église de la ville natale de celui-ci, Saint-Rome-de-Tarn[6].

Jean-Marie Delaperche meurt le à son domicile du 37, rue des Postes à Paris[1].

Longtemps oublié, Delaperche a été redécouvert au début du XXIe siècle après l'acquisition d'une importante collection de ses dessins par le musée des Beaux-Arts d'Orléans qui lui a consacré une exposition en 2020[7],[2].

Œuvres

Exposition

Notes et références

  1. Jacques Soyer, « Note biographique sur le peintre orléanais Jean-Marie Delaperche (1771-1843) », Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, t. XVIII, no 216, 1919, pp. 335-336.
  2. Didier Rykner, « Jean-Marie Delaperche. Un artiste face aux tourments de l’Histoire », La Tribune de l'art, (consulté le ).
  3. Bellier et Auvray, p. 386.
  4. Stacy Mille, p. 8.
  5. Stacy Mille, p. 10.
  6. Stacy Mille, p. 15.
  7. Sous le commissariat de Olivia Voisin.
  8. Denis Roche, « Le peintre montalbanais Pierre-Alexandre Parisot et son séjour en Russie », Bulletin archéologique, historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1913, p. 359.
  9. musees.regioncentre.fr.

Voir aussi

Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome I, Paris, Renouard, 1882-1885, p. 386.
  • Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Orléans, Herluison, 1873, p. 100.
  • Stacy Mille, Delaperche. Un artiste face aux tourments de l'Histoire, dossier de presse de l'exposition, Orléans, 2020, 28 p.
  • Olivia Voisin (dir.), Jean-Marie Delaperche 1771-1843. Un artiste face aux tourments de l’Histoire , Snoeck, 2020, 375 p. (ISBN 978-94-6161-574-9).

Liens externes

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