Jean-François-Pierre Poulain de Corbion

Jean-François-Pierre Poulain de Corbion, né le à Quintin et mort le à Saint-Brieuc, est un magistrat et homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Poulain (homonymie).

Jean-François Pierre Poulain de Corbion
Fonctions
Député aux États généraux de 1789
Maire de Saint-Brieuc
Réélection
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Quintin
Date de décès
Combat de Saint-Brieuc
Lieu de décès Saint-Brieuc
Nationalité Français
Entourage Julien-François Palasne de Champeaux
Profession Avocat

Biographie

Fils de Pierre Marie Poulain de Corbion, sénéchal, et de Jeanne-Suzanne d'Argaray, il se fit recevoir avocat au Parlement de Bretagne, et vint se fixer à Saint-Brieuc. Il est élu maire de cette ville le [1]. Ce fut un gestionnaire consciencieux et sous son administration la cité se transforma quelque peu : élévation des premiers quais au port du Légué, pavage des rues, aménagement de l'allée des Promenades. Il fonda une chambre littéraire acquise aux idées des Lumières. Il se montra favorable aux idées nouvelles, publia une brochure: La poule au pot (1788), en faveur des paysans, « classe respectable qui est la nourrice des autres classes de citoyens », écrivit au ministre Necker en ce sens. Principal rédacteur des cahiers de doléance, il fut élu, le , député du tiers de la sénéchaussée de Saint-Brieuc aux États généraux, avec Julien-François Palasne de Champeaux.

Statue de Poulain de Corbion à Saint-Brieuc, fondue par les Allemands.

À la suite de la prise de la Bastille, il participe à la nuit du 4 août et la proclamation de la Déclaration des droits de l’homme. Membre fondateur du Club breton, il suivit la majorité, prêta le serment du Jeu de paume, fit partie le de la députation chargée de présenter au roi les articles décrétés sur la jurisprudence criminelle. Le , ses concitoyens l'avaient choisi pour colonel des volontaires nationaux.

Il prêta le serment civique le , et fut adjoint au comité des rapports et à celui de la marine. Le , il fait partie des nouveaux membres du comité des recherches, avec : l'abbé Joubert, de Pardieu, Ledéan, Voidel, Cochon de l'Apparent, Payen-Boisneuf, Verchère de Reffye, Rousselet, de Macaye, de Sillery, Babey[2].

Après la séparation de l'Assemblée nationale constituante (), il fut réélu maire de Saint-Brieuc (). Il refusa ces fonctions, devint membre du directoire du département, puis, en 1792, juge au tribunal de commerce. Il se tint à l'écart sous la Terreur, fut nommé après thermidor, par les représentants en mission, procureur de la commune de « Port-Brieuc » (11 prairial an III), fonctions qu'il remplit à partir du 9 brumaire an VI sous le titre de commissaire du Directoire exécutif près la municipalité.

Lors du Combat de Saint-Brieuc, acculé par les Chouans sur un mur de la cathédrale et sommé de clamer "vive le Roy" il s'écria "vive la République", avant d'être exécuté par les Chouans. Une plaque commémorative est apposée sur le mur de la cathédrale en [3],[4].

Une statue de Poulain Corbion, érigée en 1889 devant la mairie de Saint-Brieuc à la mémoire de cette action, est fondue en 1942 dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux.

Notes et références

  1. « Nomination de Poulain de Corbion à la fonction de maire », sur archives.saint-brieuc.fr,
  2. de Bonnay 1883, p. 295.
  3. Archives nationales, travaux de restauration de la cathédrale, cote F/19/7865.
  4. Archives départementales des Côtes-d'Armor, cote 1 M 412.

Annexes

Biographie

  • Charles-François de Bonnay, « Liste des nouveaux membres du comité des recherches et du comité des rapports, lors de la séance du 26 avril 1790 », dans Jérôme Mavidal (dir.), Émile Laurent (dir.), Archives Parlementaires de 1787 à 1860, t. XV : Du 21 avril au 30 mai 1790, Paris, Librairie Administrative P. Dupont, (lire en ligne), p. 295.
  • Jean Kergrist, Qui a tué Poulain-Corbion ? Chouans et Républicains en Bretagne, Éditions Montagnes Noires, , 192 p.

Articles connexes

Lien externe

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