Jean-Baptiste Moulin

Jean-Baptiste Moulin, né le à Caen (Calvados) et mort le à Cholet (Maine-et-Loire), est un général de brigade de la Révolution française..

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Jean-Baptiste Moulin

Naissance
Caen (Calvados)
Décès
Cholet (Maine-et-Loire)
Origine France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17711794
Famille Frère de Jean-François Moulin

Biographie

Frère de Jean-François Moulin, il commence son éducation chez les jésuites de sa ville natale au collège du Mont. Il s’engage fort jeune dans le régiment de Saintonge et sert six ans, de 1771 à 1777, comme simple soldat dans l’armée royale, avant de passer dans les ponts et chaussées.

En 1789 il entre dans la garde nationale et en 1792 il est nommé adjudant-général. En , il demande à partir combattre en Vendée où il est aide de camp de son frère et sert dans l’armée des côtes de La Rochelle. Nommé adjudant-général après le combat de Doué le puis général de brigade le suivant, Louis Marie Turreau le prend comme commandant de l’une des colonnes infernales le . Moulin se voit affecter au commandement de la 6e division, la plus petite, forte de 650 hommes. Parti des Ponts-de-Cé, il incendie Mozé-sur-Louet, Saint-Laurent-de-la-Plaine et Sainte-Christine mais épargne Rochefort-sur-Loire et Saint-Aubin-de-Luigné. Le , à La Poitevinière, les républicains de la colonne du général Jean-Baptiste Moulin découvrent des femmes et des enfants, cachés derrière des taillis. Ils sont massacrés et le cadavre d'un enfant est promené au bout d'une pique par un soldat[1];

Le , il est à Cholet où Turreau lui donne l’ordre de se maintenir mais le Moulin et ses hommes sont attaqués par les soldats de Stofflet, au nombre de 5 000. Rapidement, c’est la débandade dans les rangs républicains et Moulin est touché par deux balles vendéennes à la suite d’un combat acharné. Grièvement blessé et entouré de toutes parts, il saisit un pistolet et se tire une balle dans la tête pour éviter d’être capturé par les Vendéens. Il est enterré par les généraux Huché et Cordellier au pied d’un arbre de la liberté.

Après la mort du général Moulin, Barère propose à la Convention nationale qu’un monument lui soit construit à Tiffauges puis, après la mort de Nicolas Haxo, Barère propose également « d’élever dans le Panthéon une colonne de marbre, sur laquelle seront inscrits les noms des républicains qui auront faits des actions héroïques et d’y graver les noms de Haxo et de Moulin les premiers, avec cette inscription : Républicains, ils se donnèrent la mort pour ne pas tomber entre les mains des brigands royalistes. » Toutefois ce décret ne reçoit jamais d’exécution.

Hommages

Une rue dédiée à Jean-Baptiste Moulin a existé à Cholet, avant 1945, jusqu'à la construction du nouvel hôtel de ville en 1976[2],[N 1].

Notes et références

Notes

  1. Le nom de Jean Moulin donné après 1976 à l'esplanade qui permet d'accéder à l'hôtel de ville et à la médiathèque Élie Chamard est celui du résistant mort en 1943

Références

  1. Louis-Marie Clénet, Les colonnes infernales, p. 160.
  2. Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 96-97.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet à travers les rues, Cholet, Les Éditions du Choletais, , 192 p., dépôt légal :
  • Charles Théodore Beauvais et Vincent Parisot, Victoires, conquêtes, revers et guerres civiles des Français, depuis les Gaulois jusqu’en 1792, tome 26, C.L.F Panckoucke, , 414 p. (lire en ligne), p. 107

Sources

  • Portail de la Révolution française
  • Portail de l’histoire militaire
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