Jean-Baptiste Charnotet

Biographie

Fils d'Étienne Charnotet, notaire à Autrey, et de Marguerite Fanet, il s'engage très jeune pour huit ans dans le régiment de Bourbon-Dragon du au , date à laquelle il obtient son congé de réforme. Désigné en pour remplir les fonctions de major de la garde nationale d'Autrey, il entre comme capitaine au 4e bataillon de volontaires de la Haute-Saône le .

Il fait la guerre de 1792 à l'an II, et le 2 pluviose an III, il est nommé chef de bataillon. Il sert ensuite aux armées d'Allemagne de l'an III à l'an VII, devient chef de brigade de la 89e de ligne et assiste à la Bataille de Hohenlinden le . Il est nommé colonel du 27e régiment d'infanterie légère à l'embrigadement de l'an XII.

Il se signale dans toutes les affaires auxquelles son régiment prend part, de l'an VIII à l'an XI, et est fait membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, puis officier de cet Ordre le 25 prairial suivant. Soucieux de ses carabiniers, il demande pour eux à titre de gratification des bonnets à poil et par décision du Sénat conservateur à Paris le l'Empereur répond : « Accordé avec plaisir aux carabiniers de la 27e. Qu'ils soient toujours dignes de ceux que j'ai connus. »

Le colonel Charnotet est honorablement cité dans le rapport de Bernadotte après la prise du fort de Lueg-Pass dans le défilé de Golling le ) lors de la campagne d'Autriche. Il se distingue de nouveau d'une manière éclatante l'année suivante lors de la campagne de Prusse à la prise de Lubeck le ) surtout à l'attaque de la porte de Trawemund ; le lendemain, le général Blucher capitule à Ratkau, se constitue prisonnier avec tout ce qui lui reste de troupes et de matériel, et est conduit aux avant-postes, au colonel Charnotet. Promu général de brigade après la bataille de Friedland le ) un décret l'admet à la solde de la retraite en attendant un commandement d'armes. Le général Charnotet a alors un congé qui lui permet de revenir à Autrey après six ans de campagnes sans interruption.

Peu de temps après son retour dans sa famille, il reçoit sa nomination au titre de baron de l'Empire, avec une dotation de 4 000 francs de rente en Westphalie. Il est nommé commandant d'armes à Flessingue en 1810, reste dans cette place jusqu'en 1814, et ne rend la ville qu'à la paix.

Louis XVIII lui donne la même année, la croix de Saint-Louis. Au retour de Napoléon Ier de l'île d'Elbe, le général Charnotet est appelé au commandement supérieur de la place d'Arras, et le , à celui du département du Nord, où il reste jusqu'à la fin de 1816. Replacé en non-activité peu de temps après, il est admis a la retraite le et, rentré dans sa commune natale, le général Charnotet reprend la charrue et laboure ses terres jusqu'en 1837.

Sur son tombeau est gravée l'épitaphe : « Ici repose le volontaire de la République Jean Charnotet, baron de l'Empire, officier de la Légion d'honneur, né et mort à Autrey cultivateur. » Au-dessus de ses armes, dans un médaillon, est une charrue sur une plaque de marbre noir.

États de services

Titres et distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du baron Charnotet et de l'Empire (décret du , lettres patentes du (Quartier général Impérial de Schönbrunn))

D'azur au chevron d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'une tête de lion arrachée d'or : franc quartier des barons tirés de l'armée.[1]

Livrées : les couleurs de l'écu[1].

Notes et références

  1. PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).

Source

  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, , 2e éd. (lire en ligne) ;
  • Mémoires de la Commission d'archéologie. Département de la Haute-Saône, Suchaux, 1862, p. 165-167
  • Les Comtois de Napoléon : Cent destins au service de l'Empire, Cabédita, 2006, p. 97-98
  • www.histoire-empire.org/correspondance de Napoléon
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