Jacques Siegfried

Jacques Siegfried, né à Mulhouse le et mort le à Langeais, est un banquier, entrepreneur et collectionneur français. Il est le frère cadet de Jules Siegfried et l'oncle d'André Siegfried.

Pour les articles homonymes, voir Siegfried.

Biographie

Vie professionnelle

Carte du voyage autour du monde de Jacques Siegfried

Avec son frère Jules, il fonde la société Siegfried Frères au Havre et à Mulhouse en 1861, spécialisée dans le négoce du coton. Les deux frères sont originaires d’Alsace, un des berceaux de l’industrie textile française. Mais très vite la guerre de Sécession éclate: le coton américain se raréfie, privant l’industrie européenne de sa matière première, dont la rareté fait bondir le prix. Jules Siegfried part alors en Inde, les bras chargés de commandes, et créé une succursale, à Bombay. De 1863 à la fin de la guerre mi-1865, les ordres pour du coton indien se multiplient. En 1865, les frères Siegfried ouvrent une succursale à la Nouvelle Orléans, puis s'installent définitivement au Havre lors de l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne en 1871[1].

Accomplissements au Havre

Comme son frère aîné, il est particulièrement intéressé par les questions relatives à l’enseignement technique et particulièrement à l’enseignement du commerce. Il exposera ses idées dans Les écoles supérieures de commerce (Bader, 1870[2]). Il joint la parole aux actes puisqu'il est le cofondateur de l’École Supérieure de Commerce de Mulhouse, fondée en 1866 – mais qui fermera néanmoins se portes quelques années plus tard –, puis de l'École supérieure de commerce de Rouen et de l’École supérieure de commerce du Havre en 1871.

Jacques Siegfried contribua en outre à la création de l’École libre des sciences politiques en 1872.

Administrateur du Comptoir d'escompte de Paris et du Crédit foncier colonial, il est vice-président de la Compagnie des chemins de fer Bône-Guelma à sa création en 1875.

Il achète le le château de Langeais, qu’il mit 20 ans à restaurer et remeubler entièrement, avant de le léguer en 1904 à l'Institut de France.

Grand voyageur, il est l’auteur de Seize mois autour du monde, 1867-1869, et particulièrement aux Indes, en Chine et au Japon[3], édité chez son « compatriote » alsacien Pierre-Jules Hetzel en 1869.

Notes et références

  1. "La Compagnie Cotonnière, un négociant singulier" par Gérald Estur, Consultant international et expert cotonnier, septembre 2012
  2. En ligne sur Gallica
  3. En ligne sur Gallica

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

  • Portail de la production industrielle
  • Portail de la finance
  • Portail du Haut-Rhin
  • Portail de la France au XIXe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.