Jacques Aupick

Jacques Aupick, dit le général Aupick, né le à Gravelines (Flandre française) et mort le à Paris (Seine), est un militaire et homme politique français.

Pour les articles homonymes, voir Aupick.

Jacques Aupick
Fonctions
Sénateur du Second Empire

(4 ans, 1 mois et 19 jours)
Circonscription Nord
Conseiller général du Nord
[1]
(1 an, 7 mois et 28 jours)
Circonscription Canton de Gravelines
Prédécesseur Edouard Decarpentry
Successeur M. Le Camus
Biographie
Nom de naissance Joseph Jacques Aupick
Date de naissance
Lieu de naissance Gravelines (France)
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique Majorité dynastique
Conjoint Caroline Dufaÿs
Entourage Charles Baudelaire (beau-fils)
Diplômé de Prytanée national militaire
Profession Général de brigade

Biographie

Orphelin très jeune, il est élevé par Pierre Jean Baptiste Louis Baudart, ancien curé défroqué de Gravelines. Il entre au Prytanée en 1802 puis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1808.

En mars 1809, il est nommé sous-lieutenant au 105e de ligne.

Son régiment passe peu de temps en Espagne. En 1813, il est transféré au 141e de ligne où il devient capitaine adjudant-major. Il combat à Lützen, Bautzen, Dresde et Leipzig, puis, avec le 46e de ligne, à Fleurus en 1815, où il est blessé.

À la seconde Restauration en 1815, il est mis en demi-solde.

En 1818, il est admis au corps d'état-major, aide de camp des généraux Barbanègre, François Nicolas Fririon, Meynadier puis du prince de Hohenlohe.

En 1823, il prend part à l'expédition d'Espagne, et en 1830, à celle d'Algérie.

Nommé lieutenant-colonel en Afrique, il remplit ensuite les fonctions de chef d'état-major de la 7e division militaire à Lyon, où il réprime la révolte des Canuts.

Le , alors lieutenant-colonel basé à Lyon, il épouse à Paris la veuve de Joseph-François Baudelaire, Caroline Dufaÿs, mère de Charles Baudelaire alors âgé de 7 ans. De violentes querelles s'élèveront entre le futur poète et son beau-père, peu enclin à comprendre la sensibilité de l'enfant.

Le colonel Aupick participe à la répression de l'insurrection du , organisée à Paris par l'association secrète Société des saisons.

Le , il est nommé maréchal de camp. En 1847, il devient commandant de l’École polytechnique. En avril 1848, il est envoyé comme ministre plénipotentiaire à Constantinople. En juin 1851, il devient ambassadeur à Madrid.

En 1853, il demande sa mise en disponibilité. Il est nommé sénateur le [2], puis à partir de 1855 conseiller Général du Canton de Gravelines, dans le Nord[3].

En 1855, il achète à Honfleur une maison où sa veuve se retirera.

Il meurt à Paris le , quelques semaines avant la parution des Fleurs du Mal.

Il est enterré au cimetière du Montparnasse (6e division). Dans cette sépulture seront inhumés son beau-fils en 1867 puis sa veuve en 1871.

Franc-maçon, il a été membre de la Loge La Philadelphie de Gravelines[4].

Hommage

Une rue de Gravelines porte son nom[5].

Décorations

Rubans des décorations
France
Royaume d'Espagne
Empire ottoman
Royaume de Belgique
 Royaume de Grèce

Sources

  • Dictionnaire de biographie française
  • Biographie universelle ancienne et moderne

Notes et références

  1. « Rapports et délibérations / Conseil général du Nord », sur Gallica, (consulté le ).
  2. « Anciens sénateurs Second Empire : AUPICK Joseph-Jacques », sur senat.fr (consulté le ).
  3. « Rapports et délibérations / Conseil général du Nord », sur Gallica, (consulté le ).
  4. René Wibaux, « La loge de Gravelines », Acacia, n°4, 1933.
  5. « Rues, plan et adresse de Gravelines - Mairie de Gravelines et sa ville », sur annuaire-mairie.fr (consulté le ).
  6. « Cote LH/76/69 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi

Liens externes

  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de la politique française
  • Portail du Premier Empire
  • Portail de la monarchie de Juillet
  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail du Nord-Pas-de-Calais
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.