Jacques-Guy Lentaigne de Logivière

Jacques-Guy Lentaigne de Logivière, né à Caen le et décédé le à Soliers, est un homme politique français. Il est maire de Caen du au . Il est connu pour avoir participé à la répression des émeutes de 1812.

Jacques-Guy Lentaigne de Logivière
Fonctions
Maire de Caen
Prédécesseur Jean-Baptiste Daigremont Saint-Manvieux
Successeur Augustin Le Forestier, comte de Vendeuvre
maire de Soliers
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Caen
Date de décès
Lieu de décès Soliers

Biographie

Jacques-Guy Lentaigne de Logivière est né à Caen, dans la paroisse Saint-Sauveur, le . Sa famille paternelle sera anoblie en 1781[1]. Son père est receveur particulier des finances de l'élection de Mortain, c'est ainsi qu'il fait des études dans la finance[2]. Il est ensuite placé à Paris à la veille de la Révolution chez un parent, M. de Montchevrel, receveur général des finances de l'élection de Caen[2]. Il revient à Caen le [3]. Il reste dans sa famille jusqu'en août 1793 où il est alors appelé sous les drapeaux par la réquisition du . Il est incorporé comme fusilier au sein de la 6e compagnie du 1er bataillon du district de Caen[3]. Il rejoint ensuite, comme volontaire, le 8e bataillon de Paris alors stationné à Arras ; on l'affecte à l'intendance. Il suit la progression de son bataillon, fin mars 1795, il est affecté aux hôpitaux militaires comme commis aux écritures en poste à Amsterdam[3]. En août 1795, il quitte Amsterdam pour Bruxelles puis il est affecté à Alençon. Il devient chef de correspondance des hôpitaux militaires de l'armée de l'océan[3]. Il est licencié de l'armée le , il revient chez ses parents à Caen. Il se marie le avec Marie-Élisabeth du Bisson (cousine de Frédéric du Bisson, père de Raoul du Bisson) au domicile de ses beaux-parents avec l'aide d'un « prêtre non jureur »[3].

Le 6 floréal an VIII (), il est nommé maire-adjoint de Caen[2] puis entre au collège du département à partir de l'an X pour le canton de Caen-sud[3]. Il est nommé maire par un décret impérial du [2] en remplacement de Jean-Baptiste Daigremont Saint-Manvieux, nommé au corps législatif[3].

Il est remplacé à son poste le par Augustin Le Forestier, comte de Vendeuvre. Il se retire à Soliers où il est nommé maire le jusqu'au . Il est ensuite simple conseiller municipal jusqu'à sa mort[3]. Il est administrateur des hospices de Caen de 1830 à 1839[3].

Il décède le à Soliers.

Action municipale

Il est nommé maire le , soutenu par le préfet Caffarelli car « depuis 6 ans, [il] se livre avec zèle le plus soutenu à ses fonctions pénibles et, qui réunit à beaucoup de capacité, une moralité héréditaire reconnue »[3].

C'est sous son mandat que sont créés la bibliothèque et le musée des beaux-arts de Caen[2]. En mai 1807, le conseil municipal décide de séparer l'ancienne église du séminaire des Eudistes dans le sens de la hauteur par un plancher et en installant les livres dans sa partie supérieure pour créer la bibliothèque. Elle est inaugurée le [3]. Après avoir constaté qu'il n'existait pas de plan des rues de la ville, il passe un traité le pour « le dressement d'un plan géométrique de la ville »[3].

Le , le conseil municipal émet le vœu d'acheter par la ville les terrains le long de l'Orne afin d'y faire des plantations et une promenade[3]. Le , la promenade à droite de l'Orne prend le nom de Montalivet. Sur l'autre rive, le premier arbre est planté par le préfet Caffarelli. Plus tard, la promenade prend le nom du préfet[3].

Il est invité le au mariage de l'empereur Napoléon Ier avec qui il entretient de bonnes relations. Celles-ci lui permettent de le faire venir à Caen du 22 au [3]. Après le passage de l'Empereur, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Il est surtout connu pour être le maire ayant fait condamner des Caennais lors des émeutes de 1812.

Lors des cent-jours, il continue sa fonction malgré les pressions des Prussiens[2]. Le conseil municipal le félicite d'ailleurs lors d'une délibération municipale du [2]. Cela ne l'empêche pas d'être révoqué par le nouveau préfet le pour « opinions bonapartistes »[2].

Notes et références

  1. Charge de secrétaire du roi en 1781 (24 janvier au 20 juin) (Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, page 124).
  2. « Sur M. Lentaigne de Logivière, ancien maire de Caen », Annuaire des cinq départements de la Normandie, Caen, vol. 6, (lire en ligne)
  3. Marie-Thérèse Colas des Francs, Un maire impérial, Jacques-Guy Lentaigne de Logivières, Caen,

Articles connexes

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