James Rendel Harris

James Rendel Harris (né le à Plymouth, mort le ) est un théologien quaker[1] britannique, paléographe et conservateur de manuscrits. Il a fait connaître de nombreux écrits syriaques et d'autres documents anciens. Ses contacts au monastère Sainte-Catherine du Sinaï ont facilité l'accès au plus ancien manuscrit connu du Nouveau Testament en syriaque : le Codex Sinaiticus Syriacus découvert par Agnes et Margaret Smith en 1892[2]. Il a découvert en particulier les manuscrits connus aujourd'hui sous les références Onciale 073, 0118, 0119, 0137, et un texte syriaque de l'apologie d'Aristide. Son œuvre principale Biblical Fragments from Mount Sinai est parue en 1890.

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Biographie

James Rendel Harris étudie au Clare College à Cambridge, où il enseigne ensuite les mathématiques en 1875-1878, 1892, et 1902-1904. Il passe le plus de temps possible au Proche-Orient. En même temps, il est professeur de Nouveau Testament et de grec ancien à l'université Johns-Hopkins à Baltimore, États-Unis (1882–1885) et au Haverford College en Pennsylvanie (1882–92).

En 1889 et 1890, il acquiert 47 rouleaux et codex écrits en hébreu, latin, arabe, syriaque, arménien et en Ge'ez (langue parlée en Éthiopie jusqu'au XIVe siècle). Ces documents abordent des sujets bibliques et linguistiques ; le plus ancien remonte au XIIIe siècle. Harris affirme qu'ils ont tous été acquis légalement, « selon les règles parfois fastidieuses du commerce oriental »[3]. Il a fait don de ces rouleaux au Haverford College, où ils sont conservés dans la « Quaker Collection »[4].

Harris enseigne la théologie à l'université de Leyde en 1903-1904. Puis il est directeur d'études au collège quaker de Woodbrooke, à Birmingham. Il a été le représentant de deux bibliothèques prestigieuses durant sa vie : Johns Hopkins aux États-Unis, et John Rylands Library à Manchester.

La plupart de ses publications ont trait à l'histoire de la Bible et de la patrologie[5]. Il examine le texte latin du Codex Sangallensis 48, et écrit en particulier sur l'apologie d'Aristide d'Athènes (1891), le Didachè, Philon d'Alexandrie, le Diatessaron, les Apologues chrétiens, Perpétue et Félicité, les odes et psaumes de Salomon (1906), l'Évangile de Pierre.

En mythologie, on lui doit la généralisation du terme de « dioscure » pour parler des jumeaux mythiques, en dehors du cadre de la Grèce ancienne (monde chrétien, indo-européen, amérindien...)[6].

Ouvrages

Notes et références

  1. Bernet, Claus, in Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), Band 30, Nordhausen 2009
  2. Voir Agnes Smith Lewis : In the Shadow of Sinai, et Janet Soskice : Sisters of Sinai : How Two Lady Adventurers Found the Hidden Gospels, London, Vintage, 157 - 180.
  3. « [They were] all acquired by the lawful, though sometimes tedious, processes of Oriental commerce ».
  4. Haverford College.
  5. Bulletin of the John Rylands Library, [nécrologie] vol. 26 p. 10-14; 1941.
  6. Jean-Loïc Le Quellec et Bernard Sergent, Dictionnaire critique de mythologie, Paris, CNRS, , 1553 p. (ISBN 978-2-271-11512-6), p. 335.

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