Issac

Issac est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Issac

Le village d'Issac.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Périgueux
Intercommunalité Communauté de communes Isle et Crempse en Périgord
Maire
Mandat
Jean-Claude Lopez
2020-2026
Code postal 24400
Code commune 24211
Démographie
Population
municipale
440 hab. (2018 )
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 00′ 58″ nord, 0° 27′ 06″ est
Altitude Min. 57 m
Max. 202 m
Superficie 23,32 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Périgord central
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Issac
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Issac
Géolocalisation sur la carte : France
Issac
Géolocalisation sur la carte : France
Issac
Liens
Site web https://www.issac.fr

    Géographie

    Généralités

    La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Sur la route départementale 38, sept kilomètres à l'est-sud-est de Mussidan, Issac est arrosée par la Crempse.

    Communes limitrophes

    Carte d'Issac et des communes avoisinantes.

    Issac est limitrophe de sept autres communes. Au sud-ouest, son territoire est éloigné d'environ 600 mètres de celui des Lèches.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 854 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988[7] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[9], à 13,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Issac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,2 %), prairies (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,8 %), terres arables (0,1 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Sur la planète Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après la commune[18].

    Histoire

    La commune possède une histoire ancienne ; son nom vient de celui d'un propriétaire terrien de l'époque gallo-romaine, Iccius. Au XIVe siècle, le repaire noble[19] (ou château[20]) d'Estissac est le siège d'une châtellenie à laquelle sont rattachées trois paroisses : Saint Hilaire, Saint Jean et Saint Séverin[20]. Son emplacement précis n'est pas connu, et selon différents historiens, pourrait se situer soit au nord d'Issac, soit entre Saint-Jean-d'Estissac et Villamblard en forêt de Barreyrenc[20], soit sur l'actuelle commune de Villamblard[19], ou encore à Campagnac, lieu-dit de l'actuelle commune de Saint-Hilaire-d'Estissac[21], un kilomètre au sud-est du bourg.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Dès 1790, la commune d'Issac est rattachée au canton des Leches qui dépend du district de Montpon, renommé en district de Mussidan, jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX () portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Montagnac dépendant de l'arrondissement de Bergerac[22]. Le canton de Montagnac est ensuite renommé en canton de Villamblard l'année suivante, à la suite du transfert du chef-lieu de canton depuis Montagnac vers Villamblard[22].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[23]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Périgord central.

    En 2017, Issac est rattachée à l'arrondissement de Périgueux[24],[25].

    Intercommunalité

    Fin 2001, Issac intègre dès sa création la communauté de communes du Pays de Villamblard. Celle-ci disparaît au , remplacée au par la communauté de communes Isle et Crempse en Périgord.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[26],[27].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    1965 1971 Bertrand de Faubournet de Montferrand   Marquis de Montferrand
    1971 1992 Henri de Faubournet de Montferrand[Note 5] RPR Marquis de Montferrand
    Conseiller général du canton de Villamblard (1981-1988)
    1992 2001 Marcel Polvent   Retraité des Douanes
    mars 2001 mai 2020 Lucien Limousi SE[28] Retraité de La Poste
    mai 2020[29] En cours Jean-Claude Lopez    

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Issac relève[30] :

    Jumelages

    Panneau de jumelage d'Issac.

     Chandler (Québec) (Canada) depuis [31]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].

    En 2018, la commune comptait 440 habitants[Note 6], en augmentation de 7,58 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0309759679931 0431 1391 1361 0831 105
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0801 1171 1541 0271 0171 0201 040980920
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    840833772702676594589537542
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    526472408354389385376383436
    2018 - - - - - - - -
    440--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[35], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 178 personnes, soit 40,8 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (vingt-cinq) a légèrement diminué par rapport à 2010 (vingt-sept) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,0 %.

    Établissements

    Au , la commune compte quarante-huit établissements[36], dont vingt-huit au niveau des commerces, transports ou services, six dans la construction, six relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, cinq dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et trois dans l'industrie[37].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Parti : au 1er coupé au I d'azur au reliquaire (de sainte Radegonde) d'argent et au II d'azur au pont droit de trois arches d'argent, maçonné de sable, au 2d écartelé d'or et de gueules[42].
    Détails
    Adopté par la municipalité.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Décédé en fonctions.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Bergerac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Issac et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. (en) Catherine O'Connell-Cooper, Sols 3037-3039: Mars – a Two-Rover Kind of Planet!, NASA Science, Mars Exploration Program, , consulté le .
    19. Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (A-K), article Estissac, 1873, sur guyenne.fr (consulté le 25 juillet 2016).
    20. Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996 (ISBN 2-87901-221-X), p. 102-103.
    21. Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (A-K), article Campagnac, 1873, sur guyenne.fr (consulté le 25 juillet 2016).
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    24. « Arrêté portant modification des limites territoriales des arrondissements de Bergerac, Nontron, Périgueux et Sarlat-la-Canéda du département de la Dordogne » [PDF], Préfecture de la Dordogne, 30 décembre 2016.
    25. Anciens et nouveaux arrondissements au 1er janvier 2017 [PDF], Préfecture de la Dordogne, 4 janvier 2017.
    26. Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance (consulté le 4 septembre 2020).
    27. Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le 29 octobre 2020).
    28. Voici vos 557 maires, supplément à Sud Ouest édition Dordogne, 3 avril 2008, p. 31.
    29. Bruno Boucharel, « Marie-Rose Veyssière réélue », Sud Ouest édition Dordogne, 13 juillet 2020, p. 25.
    30. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
    31. Bruno Boucharel, Le jumelage franco-québécois est lancé, Sud Ouest édition Périgueux, 24 septembre 2014, p. 21.
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. Dossier complet - Commune d'Issac (24211) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee (consulté le 24 novembre 2018).
    36. « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
    37. Dossier complet - Commune d'Issac (24211) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee (consulté le 24 novembre 2018).
    38. « Château de Montréal », notice no PA00082578, base Mérimée, ministère français de la Culture (consultée le 24 août 2014).
    39. Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996 (ISBN 2-87901-221-X), p. 173.
    40. « Tour Saint-Jacques », notice no PA00082580, base Mérimée, ministère français de la Culture (consultée le 24 août 2014).
    41. « Maison Chastenet », notice no PA00082579, base Mérimée, ministère français de la Culture (consultée le 24 août 2014).
    42. « 24211 Issac (Dordogne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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