Irena Sendler
Irena Sendler (en polonais : Irena Stanisława Sendlerowa), de son nom de jeune fille Irena Krzyżanowska, née le à Varsovie et morte le dans la même ville, est une catholique, résistante (sous le pseudonyme Jolanta) et une militante polonaise qui sauva 2 500 enfants juifs du ghetto de Varsovie durant la Seconde Guerre mondiale.
Irena Sendler commença à sauver des vies bien avant la fondation de l'organisation Żegota. Elle est déclarée Juste parmi les nations en 1965.
Biographie
Origine de sa famille et jeunesse
Son arrière grand-père possède une petite propriété près de la ville de Kalisz. Il participe au soulèvement de Janvier 1863. Il est arrêté et envoyé en Sibérie[1]. Sa propriété est confisquée. Sa femme parvient à peine à survivre avec son bébé, le grand-père d'Irena[2].
Son père, Stanisław Krzyżanowski est membre du Parti socialiste polonais (PPS). Il participe à la révolution polonaise de 1905, ce qui l'empêche d'obtenir son diplôme de l'Université de médecine de Varsovie. Il l'obtient finalement à Kharkiv en 1908[3]. Il se marie en 1909 avec Janina Karolina Grzybowska[4] (1885–1944), et retourne à Varsovie, où il travaille à l'hôpital du Saint-Esprit (en)[5].
Irena nait le à Varsovie sous le nom de jeune fille Irena Krzyżanowska[6].
Irena est une enfant unique. À l'âge de deux ans, elle contracte la coqueluche, ce qui incite la famille Krzyżanowski à emménager dans la station thermale d'Otwock[3] Là, son père commence une pratique privée et soigne principalement les pauvres et les paysans juifs. Il est très impliqué dans les actions sociales. Il affirme que les gens doivent être divisés en deux catégories : les bons et les méchants. Leur race, religion ou nationalité n'a, d'après lui, aucune importance[7].
Otwock est aussi une banlieue ouvrière de Varsovie, où se trouve une communauté juive importante. Jouant avec ses camarades juifs, Irena apprend le yiddish[3]. Elle visite également ses grands-parents paternels qui vivent à Tarczyn, à une trentaine de kilomètres au sud de Varsovie.
À Varsovie, il y a alors tant de pauvres, que se répand une épidémie de typhus. Dans l’hôpital où exerce son père, il y a quatre médecins allemands, mais aucun d'entre eux n'accepte de soigner les plus pauvres[2]. Stanisław Krzyżanowski contracte le typhus et meurt le [8],[2], cinq jours avant les 7 ans de sa fille.
En 1920, Janina Krzyżanowska déménage avec sa fille à Tarczyn, puis à Piotrków Trybunalski où sa famille a vécu. Au lycée, Irena est active dans le mouvement de scoutisme Związek Harcerstwa Polskiego (ZHP). À Piotrków, elle rencontre son futur premier mari, Mieczysław Sendler. En 1927, après avoir passé ses examens terminaux, elle regagne la capitale, et commence des études à la faculté de droit de l'université de Varsovie. Elle suit ensuite les cours de philologie à la faculté des sciences humaines et commence à enseigner à l'orphelinat Dom Sierot créé à Wawer par le médecin-pédiatre, Janusz Korczak, de son vrai nom Henryk Goldszmit[9].
Irena rejoint le Parti socialiste polonais et s'engage dans l'Union démocratique des jeunes polonais (pl). L'antisémitisme est pour elle extrêmement pénible à supporter. Elle participe à de nombreuses manifestations contre la discrimination à l'encontre des étudiants juifs à l'université de Varsovie[8] et s'oppose au système des bancs ghetto qui oblige les étudiants juifs à s'assoir sur les bancs qui leur sont réservés. Elle devient la cible d'attaques des étudiants du Camp national-radical. Cela lui vaut d'être suspendue de l'université pendant trois ans. Elle parvient tout de même à passer ses examens et obtient son diplôme en 1939.
Seconde Guerre mondiale
Dès les premiers jours de l'occupation allemande, Irena commence à travailler au service d'aide sociale à la mairie de Varsovie où elle organise l'aide aux pauvres. Dans la section d'aide à l'enfance, un groupe clandestin sous la direction de l'écrivain Jan Dobraczyński se forme pour venir en aide aux enfants abandonnés qui, après 1939, sont nombreux à Varsovie.
En , les Allemands rassemblent la population juive dans le Ghetto de Varsovie. Sous le prétexte de prévenir une possible épidémie, personne ne peut entrer ou sortir du ghetto en dehors des autorités sanitaires polonaises. Le docteur Juliusz Majkowski est responsable des autorités sanitaires. Irena qui l'a fréquenté avant la guerre, lui demande à figurer ainsi que dix de ses amis, sur la liste des personnes autorisées à entrer et sortir du ghetto[2]. Selon elle, Hitler avait créé un enfer pour tous les Polonais mais le genre d'enfer qu'il réservait aux Juifs était encore plus terrible. Et dans cet enfer, les enfants étaient tout particulièrement vulnérables[2].
Ainsi, en coopération avec CENTOS, une célèbre institution de charité pour les orphelins juifs, créée en 1924, Irena commence à faire sortir des enfants clandestinement du ghetto. Certains sont sortis par un trou dans le mur du ghetto, d'autres cachés dans des camions de pompiers, des ambulances, sous les ordures… Le groupe prépare des faux papiers (certificats de naissance, enquêtes familiales) pour placer les enfants dans les orphelinats ou familles d’accueil.
Le , débute la Grande Action : Les Allemands commencent à déporter les Juifs au camp d'extermination de Treblinka[10]. Le [11], Irena est témoin de la procession des enfants, rassemblés sur l'Umschlagplatz par les soldats SS. Janusz Korczak, le directeur de l'orphelinat où a travaillé Irena est parmi eux ; il a tenu à accompagner les enfants.
Alors qu'Irena et ses camarades opèrent depuis trois ans déjà, le gouvernement polonais en exil à Londres crée Żegota, une commission clandestine d'aide aux Juifs créée en septembre 1942 qu'il subventionne. L'action de Jolanta (nom de clandestinité d’Irena[12]) est souvent liée à Żegota. La commission et l'argent venant de Londres via les canaux clandestins arrivent au moment où la vie de plusieurs milliers d'individus cachés du côté « aryen » est en jeu. Les fonds ainsi alloués par la structure clandestine du gouvernement polonais en exil permettent de continuer l'action en contournant les contrôles entrepris par la mairie, alors que les Allemands commencent à regarder de plus près les dépenses du département de l'aide sociale[13]. Une menace plane sur le groupe.
En , la « Commission d'aide aux Juifs » nomme Irena chef du Département de l'enfance. À ce titre, elle est chargée de rechercher des signes de typhus, qui risque de se propager au-delà du ghetto. Au cours de ses visites, elle porte l'étoile de David[14] en signe de solidarité avec le peuple juif. Elle organise le passage clandestin des enfants du ghetto, parfois dans des ambulances et des tramways, parfois en les cachant dans des paquets, et en utilisant divers autres moyens. Le palais de Justice (toujours debout) est ainsi souvent utilisé pour sortir du ghetto[15].
Elżbieta Ficowska (pl), présidente de l'Association des enfants de l'Holocauste (pl) de 2002 à 2006, raconte qu'à l'initiative d'Irena Sendler, elle fut cachée dans une boîte en bois placée sur un chariot de briques et transporté hors du ghetto, alors qu'elle avait 6 mois[16].
Les enfants sont ensuite placés dans des familles chrétiennes et des institutions de Varsovie, Turkowice et Chotomów (près de Varsovie). Irena travaille en étroite collaboration avec un groupe d'une trentaine de volontaires, principalement des femmes, dont Zofia Kossak-Szczucka, résistante et écrivaine, et Matylda Getter, mère provinciale des sœurs franciscaines de la famille de Marie. Les enfants reçoivent de faux noms chrétiens et on leur enseigne les prières chrétiennes au cas où ils seraient interrogés[16],[17].
Selon l'historienne américaine Debórah Dwork, Irena Sendler est « l'inspiration et le moteur de tout le réseau qui aurait sauvé ces 2 500 enfants[6],[18],[19],[20] juifs. » Environ 400 de ces enfants sont directement passés clandestinement par Irena. Avec Jadwiga Piotrowska (pl), Irena cache sous le pommier du jardin, au 9 rue Lekarska, des bouteilles[21] contenant la liste des enfants cachés, afin de garder une trace de leurs réelles identités et pouvoir un jour les rendre à leur vraie famille.
Le [15], elle est arrêtée par la Gestapo et emmenée à la prison de Pawiak[15]. Malgré les tortures qui la laissent infirme à vie (pieds et jambes brisés[15]), elle ne trahit pas son réseau. Elle est condamnée à mort. Grâce aux contacts de Maria Palester (pl)[22] qui travaille avec Irena au département des soins et de la santé de la ville de Varsovie, la commission Żegota parvient à soudoyer un gardien de la prison qui l'aide à s'échapper[15],[23], le jour de son exécution[24], en [25]. Quelque temps après, Irena peut lire dans les journaux qu’elle a été exécutée[24].
Après son évasion, Irena se cache à Varsovie sous le nom de Klara Dąbrowska[22]. Pendant un certain temps, elle demeure chez son oncle à Nowy Sacz, puis retourne à Varsovie et reprend contact avec Żegota. Elle ne peut plus marcher, et, en attendant de récupérer l'usage de ses jambes, elle travaille dans les bureaux du réseau[18]. À cause du danger, elle doit rester cachée et ne peut prendre part aux funérailles de sa mère[25].
Pendant l'insurrection de Varsovie, elle travaille comme infirmière dans un hôpital de fortune, rue Fałata[22], dans le quartier de Mokotów. Là, elle retrouve Maria Palester et aussi Stefan Zgrzembski, de son vrai nom Adam Celnikier, qu'elle épousera plus tard[26]. Elle continue à travailler jusqu'à ce que devant l'avance des troupes russes, les Allemands quittent Varsovie. Le , l'Armée rouge du général Joukov entre dans la ville.
Après la guerre, Varsovie est en ruine. La population affamée sort des caves où elle a trouvé refuge. Irena continue d'aider partout où elle peut aider. Elle vient en aide aux orphelins et crée des maisons d'enfants. Elle aide aussi les personnes âgées qui n'ont plus de famille et crée des maisons de retraite[21]. Mais surtout, elle ne parle à personne de ce qu'elle a fait. Pour elle, cela devait être fait, c'était normal. Elle transmet la liste des noms et des familles d'accueil, qu'elle remet à Adolf Berman, le président du Comité central des Juifs en Pologne.
Pologne communiste
Après la guerre, compte tenu de ses liens avec l'Armia Krajowa (AK), principale organisation de résistance polonaise et fidèle au gouvernement polonais en exil[27],[28], Irena est emprisonnée de 1948 à 1949 et interrogée brutalement par la police secrète communiste[29]. Conséquence de son mauvais traitement, son fils Andrzej ne survit pas à une naissance prématurée[30],[8]. Elle est finalement libérée et accepte de rejoindre le parti communiste polonais (PZPR)[31], mais ses liens avec l'AK font que son action pendant la guerre n'est pas reconnue[8].
En 1965, lorsqu'après deux ans d'enquête Yad Vashem reconnait Irena comme Juste parmi les nations[14],[32], les autorités communistes de Pologne refusent qu'elle reçoive son prix en Israël. Ce n'est qu'en 1983 qu'elle peut le faire[30]. Pendant son voyage, elle participe à une cérémonie au Mémorial de Yad Vashem, au cours de laquelle un arbre est planté et porte son nom[33]. Mais son rôle durant la Seconde guerre mondiale reste largement méconnu jusqu'à la chute du régime communiste[34].
Irena Sendler meurt le à Varsovie[35] ; elle est alors âgée de 98 ans. Elle est inhumée au cimetière de Powązki.
Postérité
C'est en 1999 que son histoire a commencé à être connue grâce à quatre jeunes étudiantes et leur professeur Norman Conard, de la ville d'Uniontown au Kansas. Megan Stewart, Elisabeth Cambers, Jessica Shelton et Sabrina Coons travaillent sur un projet de fin d'études concernant les héros de la Shoah. Lors de leurs recherches, elles ne trouvèrent que peu d'éléments sur Irena, sinon cette information surprenante : elle avait sauvé la vie de 2 500 enfants[19]. Les quatre étudiantes décidèrent de se rendre en Pologne pour rencontrer Irena Sendler qui était âgée de 89 ans.
En souvenir des petits papiers sur lesquels Irena avait écrit les noms des enfants et de leurs familles d'accueil et qu'elle avait conservés dans le bocal de verre, les étudiants réalisèrent une pièce de théâtre intitulée Life in a jar[36]. Cette pièce de théâtre a été présentée plus de 200 fois aux États-Unis, au Canada, en Pologne et finit par donner naissance à une fondation du même nom[37].
Bernard Dan lui rend hommage dans son roman Le Livre de Joseph, tandis qu'Anna Mieszkowska fait éditer en 2004 aux éditions Muza SA de Varsovie, Irena Sendlerowa : La mère des enfants de l'holocauste[38] d'où sera tiré le film The courageous heart of Irena Sendler, réalisé par John Kent Harrison. Ce film sort aux États-Unis en 2009 avec Anna Paquin dans le rôle principal, et les acteurs Marcia Gay Harden et Nathaniel Parker[39].
À l'instigation du Comité central des Juifs de Pologne, conjointement avec l'association polonaise Enfants de l'Holocauste, est créé le prix Irena-Sendler « Pour la Réparation du Monde ». Ce prix, destiné aux enseignants et instituteurs qui enseignent le respect et la tolérance, est décerné chaque année à deux personnes, l'une aux États-Unis et l'autre en Pologne[40].
Distinctions
En 1965, Irena Sendler a été honorée à Yad Vashem au titre de « Juste parmi les nations »[32]. En 1991, elle devient Citoyenne d'Honneur de l'État d'Israël. En 2003, elle reçoit l'Ordre de l’Aigle blanc[41], la plus haute distinction civile polonaise. En 2007, elle est distinguée de l'Ordre du Sourire, attribuée chaque année à des personnalités œuvrant pour « Le bonheur et le sourire des enfants », prix décerné par des enfants du monde entier. En 2009, Irena Sendler reçoit, à titre posthume, le prix humanitaire Audrey-Hepburn. Ce prix, nommé ainsi en l'honneur de l'actrice et ambassadrice de l'Unicef, est remis à des personnes ou organisations reconnues pour avoir aidé des enfants de manière exceptionnelle[42].
En , le gouvernement polonais de Lech Kaczyński propose qu’Irena Sendler soit élevée au rang d’Héroïne nationale, ce que le Sénat vote à l'unanimité. En outre, le Sénat polonais recommande sa candidature au prix Nobel de la paix[17]. De santé fragile, Irena Sendler reste à l'écart des cérémonies qui lui rendirent hommage en 2007, mais elle avait fait lire une lettre par une survivante, Elżbieta Ficowska, qu'elle avait sauvée en 1942 alors qu'elle était toute bébé [17],[16]. Elle avait écrit : « J'appelle tous les gens de bonne volonté à l'amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de guerre, mais aussi en temps de paix. » Elle avait toujours pensé qu'elle n'était pas une héroïne et regrettait d'avoir fait si peu. Elle disait aussi : « On ne plante pas des graines de nourriture, on plante des graines de bonnes actions. Essayez de faire des chaînes de bonnes actions, pour les entourer et les faire se multiplier »[17],[43].
Irena Sendler meurt sans avoir reçu le Prix Nobel de la paix (pour lequel elle avait été nominée en 2007, année où il fut attribué à Al Gore et au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). On garde d'elle un symbole de la résistance face aux horreurs qu'ont pu commettre des êtres humains envers d'autres êtres humains qu'ils considéraient comme indignes de vivre[44].
Le Parlement polonais a déclaré l'année 2018 « Année Irena Sendler »[45].
Vie privée
Mariée en 1931 à Mieczyław Sendler, elle divorce après la guerre[30]. Elle se remarie avec un autre activiste clandestin, Stefan Zgrzembski. Ensemble, ils ont trois enfants : Janina (Janka) encore vivante à la mort d'Irena en 2008, Andrzej (qui meurt étant enfant), et Adam (mort en 1999). Irena et Stefan divorceront 12 ans plus tard et Irena se re-mariera avec son premier mari Mieczyław Sendler[46].
Annexes
En français
- Gilbert Sinoué, Irena Sendlerowa : juste parmi les nations, Paris, Don Quichotte éditions, 2016, 294 p. (ISBN 978-2-286-13869-1) ;
- Anna Mieszkowska (trad. du polonais par Boguslawa Filipowicz), Irena Sendlerowa : la mère des enfants de l'Holocauste, Monaco/Paris, Éditions du Rocher, , 298 p. (ISBN 978-2-268-07295-1) ;
- Florence Piron, Citoyennes. Portraits de femmes engagées pour le bien commun, BookBaby, (ISBN 978-2-9814827-3-0, lire en ligne) ;
- Tilar J. Mazzeo (trad. Daniel Roche), Les milles vies d'Irena : La femme qui sauva 2 500 enfants juifs, Belfond, , 381 p. (ISBN 978-2-7144-6020-2)
- Irena, bande dessinée en quatre volumes, scénario de Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël, dessins de David Evrard, Glénat.
- Irena, vol. 1 : Le Ghetto, Grenoble, Glénat, , 64 p. (ISBN 978-2-344-01363-2)
- Irena, vol. 2 : Les Justes, Grenoble, Glénat, , 64 p. (ISBN 978-2-344-02009-8)
- Irena, vol. 3 : Varso-vie, Grenoble, Glénat, , 64 p. (ISBN 978-2-344-02276-4)
- Irena, vol. 4 : Je suis fier de toi, Grenoble, Éditions Glénat, , 64 p. (ISBN 978-2-344-03111-7)
- Irena, vol. 5 : La vie, après, Grenoble, Glénat, , 64 p. (ISBN 978-2-344-03303-6)
En anglais
- (en) Diane Ackerman, The Zookeeper's Wife, W. W. Norton: New York, London, (ISBN 978-0-393-35425-6) ;
- (en) Toby Belfer Learns about Heroes and Martyrs, Pelican Publishing, (lire en ligne) ;
- (en) Emilio Mordini et Manfred Green, Identity, Security and Democracy : The Wider Social and Ethical Implications of Automated Systems for Human Identification, IOS Press, (lire en ligne) ;
- (en) Kathryn J. Atwood, Women Heroes of World War II : 26 Stories of Espionage, Sabotage, and Rescue, Chicago Review Press, (lire en ligne).
- (en) H. Jack Mayer, Life in a Jar : The Irena Sendler Project, Long Trail Press, , 382 pages p. (ISBN 978-0-9841113-1-2, lire en ligne)
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En polonais
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- Dariusz Libionka: Zagłada Żydów w Generalnym Gubernatorstwie. Lublin: Państwowe Muzeum na Majdanku, 2017. (ISBN 978-83-62816-34-7) ;
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- Teresa Prekerowa: Konspiracyjna Rada Pomocy Żydom w Warszawie 1942–1945. Warszawa: Państwowy Instytut Wydawniczy, 1982. (ISBN 83-06-00622-4) ;
- Tomasz Szarota: Karuzela na placu Krasińskich. Studia i szkice z lat wojny i okupacji. Warszawa: Oficyna Wydawnicza „Rytm”, 2007. (ISBN 978-83-7399-336-5) ;
- Tomasz Szarota. Ostatnia droga Doktora. Rozmowa z Ireną Sendlerową „Jolantą”, kierowniczką referatu dziecięcego w „Żegocie”, o ostatnich dniach Janusza Korczaka. „Polityka”. 21 (2090), s. 94, 24 maja 1997 ;
- Feliks Tych, Monika Adamczyk-Garbowska (red. nauk.): Następstwa zagłady Żydów. Polska 1944–2010. Lublin: Wydawnictwo Uniwersytetu Marii Curie-Skłodowskiej i Żydowski Instytut Historyczny im. Emanuela Ringelbluma, 2012. (ISBN 978-83-227-3263-2) ;
- Jarosław Zieliński: Atlas dawnej architektury ulic i placów Warszawy. Tom 9. Langiewicza–Łukasińskiego. Warszawa: Biblioteka Towarzystwa Opieki nad Zabytkami, 2003. (ISBN 83-88372-24-6).
En néerlandais
- (nl) Tilar Mazzeo (préf. Daniel Stensen), Irena's kinderen : het verhaal van Irena Sendler : de vrouwelijke Oskar Schindler die meer dan 2000 kinderen wist te redden uit de handen van de nazi's, (ISBN 978-90-234-5576-9)
Filmographie
- Irena Sendler (2009) de John Kent Harrison[47],[48]
Articles connexes
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Irena Sendler sur le site de Yad Vashem
- (en) The Irena Sendler Project
- (en) Irena Sendlerowa sur le site Enfants de la Shoah
- (pl) Czy świat mi pomagał, gdy płakałam z bezsilności ? Entretien avec Irena Sendlerowa, 2005
- (pl) Biografia Ireny Sendlerowej Biographie d'Irena Sendler sur le site du musée de l'histoire des Juifs polonais
- (fr) Biographie et filmographie sur Webkef.com
Notes et références
- (pl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en polonais intitulé « Irena Sendlerowa » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Irena Sendlerowa in brief », sur http://historysheroes.e2bn.org/ (consulté le )
- [(pl + en) Sendler's List - témoignage vidéo sur TVP Polonia (page consultée le 3 août 2018)]
- (pl) Halina Grubowska : Ta, która ratowała Żydów. Rzecz o Irenie Sendlerowej, Żydowski Instytut Historyczny im. Emanuela Ringelbluma, (ISBN 978-83-61850-39-7), p. 9.
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- Sur les films et la Shoah en Pologne lire Roland Baumann , Films polonais et images de la Shoah sur le portail Cairn.
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