Hertz Jospa

Hertz Jospa, né à Rezina en Bessarabie en 1904 et mort à Bruxelles en 1966, est un résistant communiste et militant antiraciste belge. En septembre 1942, il fonde, avec son épouse, Yvonne Jospa, le Comité de Défense des Juifs (CDJ), qui sauvera plus de 3 000 enfants juifs de la déportation et de la mort. Membre du Comité national du front de l'indépendance, il assurait la liaison entre le CDJ, le front de l'indépendance et de sa branche armée : l'Armée belge des partisans[1].

Biographie

Hertz Jospa nait à Rezina (aujourd'hui en Moldavie) en 1904 de parents juifs bessarabes. En 1921, son père l’envoie en Belgique pour y accomplir des études à l'université de Liège. Il sera diplômé en 1926 (ingénieur des mines). En , il épouse Yvonne Jospa. Elle aussi est originaire de Bessarabie et vient de terminer ses études à Liège. Le jour de leur mariage, ils s'inscrivent au Parti communiste belge. En 1940, il est mobilisé en France et sera de retour en Belgique en septembre. C'est alors qu'il entre au Front de l'indépendance qui le chargera, sur ses conseils, de créer le Comité de défense des Juifs fin 1941. Ce comité aidera des milliers de juifs à passer dans la clandestinité. En , il contribue à l'attaque d'un convoi de déportation en mettant en contact son ami Youra Livchitz et Richard Altenhoff, le responsable de l'armement du Groupe G. 17 juifs échapperont ainsi à une mort certaine. Le , il est arrêté par la Gestapo qui l'emprisonne au Fort de Breendonk. En mars 1944, il est déporté à Buchenwald. Son épouse, sans nouvelle, le croit mort. Il sera libéré par les alliés en mai 1945 et sera de retour à Bruxelles le . Après la guerre, il milite au sein de Solidarité juive. De 1954 à 1963, il occupe un siège à la commission de contrôle politique du Parti communiste belge.

En 1964, il fonde avec son épouse l'« Union des Anciens résistants juifs de Belgique » dont il sera le président. Ils seront également les fondateurs de l'aile belge du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples fondé à Paris en 1949. Le mouvement sera rebaptisé en 1966 : Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie (MRAX).

Hertz Jospa décède en 1966[1].

Références

  1. Scheinert David, Bolle Maurice, Fonteyne Jean, Charles Paron (et al.), Le combat de Hertz Jospa, Bruxelles, Édition des 9, 1970

Bibliographie et filmographie additionnelles

  • Maurice Bolle, Jean Fonteyne, Ianchelevici et al., Le combat de Hertz Jospa, Bruxelles, Éditions des 9, 1970, 104 p.
  • Jean-Marie Faux, Hertz et Hava Jospa, in : Jean-Philippe Schreiber (éd.), Hertz Jospa, juif, résistant, communiste, Éditions Vie ouvrière - Mrax, Bruxelles, 1997, 160 p. (ISBN 2870033362) (ISBN 978-2-87003-336-4).
  • Myriam Abramowicz et Esther Hoffenberg, Comme si c’était hier, Ping-Pong Production (Distribution National Center for Jewish Film, Brandeis University), 1980, 86 minutes, documentaire.

Liens externes

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