Institut du Prado
L' institut du Prado est un institut séculier masculin de droit pontifical comprenant une branche cléricale et une branche laïque.
Institut du Prado | |
Ordre de droit pontifical | |
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Approbation diocésaine | 1924 par Mgr Maurin |
Approbation pontificale | 28 octobre 1959 par Jean XXIII |
Institut | institut séculier |
Type | apostolique |
But | service des paroisses pauvres et déchristianisées. |
Structure et histoire | |
Fondation | 10 décembre 1860 Lyon |
Fondateur | Antoine Chevrier |
Rattaché à | Frères mineurs conventuels |
Site web | site officiel |
Liste des ordres religieux |
Historique
L'institut est fondé par Antoine Chevrier (1826 - 1879), vicaire de l'église Saint-André de Lyon dans le quartier de La Guillotière, une zone industrielle désavantagée à la périphérie de Lyon. Profondément affecté par les conditions de misère de la population, il commence, avec l'aide du père Camille Rambaud, à se consacrer à l'assistance morale et matérielle de la jeunesse ouvrière.
Le , (considéré comme date de fondation de l'Institut), le père Chevrier achète une ancienne salle de bal "Le Prado", située sur sa paroisse, et y établit le siège de son œuvre. Il pense aussi à former des prêtres spécialisés dans le service des pauvres, en 1866, il ouvre une école cléricale au Prado et en 1876 les premiers aspirants sont envoyés à Rome pour achever leur formation.
En 1924, l'association des prêtres du Prado est érigée en société de vie apostolique de droit diocésain et agrégée le aux frères mineurs conventuels[1]. En 1954, la société se transforme en institut séculier et à ce titre reçoit le décret de louange le .
Membres éminents
- Alfred Ancel (1898-1984) supérieur général, et évêque auxiliaire de Lyon.
- Maurice Delorme (1919-2012) évêque auxiliaire de Lyon.
- Michel Malo (1938- ) archevêque d'Antsiranana.
- Philippe Delorme (1950- ), prêtre du diocèse de Lyon
- Dominique Blanchet (1966- ), évêque de Créteil
Activités et diffusion
Les prêtres du Prado n'ont pas de but précis, mais s'engagent à se mettre à la disposition des évêques pour le service des paroisses les plus pauvres et les plus déchristianisées[2]. Les constitutions de l'institut prévoient qu’il y ait des communautés régionales érigées, lorsque qu'une région réunit un certain nombre d'engagés, pour former, être autonome financièrement, et procéder à des élections, ce Prado peut demander au conseil général d'être un Prado érigé. Il existe donc 3 types d'organisations : le Prado érigé, le Prado organisé et les autres Prado[3].
Ils sont présents en[4] :
Prados érigés :
- Europe : France, Espagne, Italie.
- Moyen Orient : Égypte, Iran, Jordanie, Liban, Syrie.
- Asie : Corée du Sud.
Prados organisés :
- Europe : Portugal.
- Amérique : Brésil, Colombie, Mexique.
- Afrique : Madagascar, République démocratique du Congo.
- Asie :Vietnam.
Autres Prado :
- Europe : Allemagne, Autriche, Belgique.
- Amérique : Bolivie, Chili, Cuba, États-Unis, Équateur, Pérou.
- Afrique : Algérie, Burkina Faso, Guinée, Maroc, Seychelles.
- Asie :Inde.
La maison-mère est à Lyon et la procure générale est à Rome.
Abus sexuels
Trois femmes, majeures aux moments des faits, accusent un prêtre de l'Institut du Prado d'agressions sexuelles. La date des faits allégués concerne les années 1980 et 1990 dans le diocèse de Lyon. Les supérieurs du prêtre, informés par une des victimes, l'envoient en Guinée. Le cardinal Philippe Barbarin a connaissance des accusations en 2016, il n'informe pas la justice. En 2017 l'Institut du Prado retire au prêtre le droit d'exercer, l'enquête canonique est alors transmise à la justice[5].
Notes et références
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Istituto del Prado » (voir la liste des auteurs).
- (es) « Institutos agregados a los Frailes Menores Conventuales - Institutos masculinos » (consulté le )
- Mgr Olivier de Berranger, l’histoire du Prado dans le 93
- « Les Prado érigés » (consulté le )
- « Les Prados dans le monde » (consulté le )
- Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse.2017, p. 370 et 371
Bibliographie
- Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse, Église, la mécanique du silence, Lattès, , 374 p. (ISBN 978-2-7096-5938-3)
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