Ignacio de Ries

Ignacio de Ries, né vers 1612 et mort à Séville après 1661, est un peintre actif en Espagne, représentant du mouvement baroque espagnol.

Éléments biographiques

Ignacio de Ries est le fils de Matheo de Ries et d'Ysabel de Avila[1] ; son nom de famille indique une origine familiale en Flandre qui fait alors partie des Pays-Bas espagnols, mais son lieu de naissance est inconnu[2]. Il est documenté à Séville pour la période de 1636 à 1661. Il fait partie en 1636 de l'atelier de Zurbarán et ses œuvres signées montrent une influence de la technique de ce dernier. En revanche, ses thèmes sont davantage inspirés de Rubens[3].

Il épouse en 1641 Ignacia de Encalada y Arnos, originaire de Cordoue ; leur fille, Paula María, est baptisée le 11 février 1642 dans l'église del Sagrario de Séville ; le 27 mars 1650, veuf, il épouse María de Heredia, dans cette même église[1].

Œuvres

El Árbol de la Vida
Conversion de saint Paul
  • Cathédrale de Ségovie, Capilla de la Concepción (1653) : dans cette chapelle fondée en 1645 par Pedro Fernández de Miñano et Contreras, capitaine de la Flota de la Plata, pour servir de chapelle funéraire à sa famille, Ignacio de Ries a peint six tableaux :
    • L'Arbre de vie (El Árbol de la Vida), représentation allégorique qui relève du type de la vanité ou du Memento mori[4]. Le Christ est représenté avertissant de la présence de la Mort, tandis que sur la cime de l'arbre, les pécheurs continuent de boire, manger et s'amuser licencieusement.
    • Adoration des bergers.
    • La Conversion de saint Paul : ce tableau est une transposition libre de la composition de Rubens, connue en Espagne par la gravure de Schelte à Bolswert[3].
    • Le Baptême du Christ.
    • Le Couronnement de la Vierge.
    • Le roi David.
  • Cathédrale de Séville, Capilla de San Antonio :
    • Saint Isidore et saint Léandre, 1650-1655[5].
    • Sainte Juste et sainte Rufine.
  • Séville, église de San Ildefonso :
    • Immaculée Conception.
  • Séville, église de San Bartolomé :
    • Assomption de la Vierge, 1661.
Saint Michel archange

Notes

  1. (es) Alfonso Pleguezuelo Hernández, « Nuevos datos biográficos sobre el pintor Ignacio de Ríes », dans Archivo Hispalense: revista histórica, literaria y artística, 1990, vol. 73, n° 222, p. 207-212 Lire en ligne.
  2. Son acte de mariage en 1641 indique « natural de esta ciudad [Séville] », sans que ce soit une preuve sûre d'une naissance à Séville.
  3. Véronique Gérard Powell et Alfonso E. Perez Sanchez, « Une vision nouvelle de la peinture espagnole du Siècle d'Or », Revue de l'Art, no 70, , p. 53-64 (lire en ligne).
  4. (es) Benito Navarrete Prieto, « Iconografía del Árbol de la Vida en la península Ibérica y América », dans Actas III Congreso internacional del barroco americano. Territorio, Arte, Espacio y Sociedad, Séville, Universidad Pablo de Olavide, 2001, p. 349-358 Lire en ligne.
  5. (en) John Henderson, The Medieval World of Isidore of Seville. Truth from Words, Cambridge University Press, 2007, p. 3.
  6. (en) « Saint Michael the Archangel », sur Metropolitan Museum of Art.
  7. (es) « El rey David », sur Musée du Prado.
  8. Molina 2017.

Bibliographie

  • (es) Benito Navarrete Prieto, Ignacio de Ries, Madrid, Fundación de apoyo del arte hispánico, , 124 p. (ISBN 84-930030-1-8).
  • (es) Alfonso Emilio Pérez Sánchez, Pintura Barroca en España, 1600-1750, Madrid, Cátedra, coll. « Manuales Arte Cátedra », , 506 p..
  • (es) Jesús Félix Pascual Molina, « Ignacio de Ries, "Fernando III el Santo" », dans Intacta María: política y religiosidad en la España barroca / Unblemished Mary: politics and religiosity in baroque Spain, Valence, Museo de Bellas Artes de Valencia, , p. 304-307.
  • (es) Benito Navarrete Prieto, « Ignacio de Ries », sur Real Academia de la Historia, Diccionario biografico.

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de l’Espagne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.