Angiens

Angiens est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Angiens

Église d'Angiens.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
Jean-Marie Ferment
2014-2020
Code postal 76740
Code commune 76015
Démographie
Gentilé Angerlais
Population
municipale
513 hab. (2018 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 49′ 46″ nord, 0° 47′ 28″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 96 m
Superficie 6,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Angiens
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Angiens
Géolocalisation sur la carte : France
Angiens
Géolocalisation sur la carte : France
Angiens

    Géographie

    Le village est situé dans le pays de Caux.
    Angiens est située à km de Fontaine-le-Dun, à km de Saint-Valery-en-Caux, à 10 km de Luneray, à 13 km de Doudeville et à 14 km de Cany-Barville.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 947 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[7] et qui se trouve à 23 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 57 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Angiens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,7 %), prairies (15 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), zones urbanisées (6,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Cette commune a fusionné avec celle d'Iclon en 1826.

    Le nom du village est attesté sous les formes Angens XIIe siècle, de Angeis vers 1240, Angeio en 1209 et 1270[21].

    François de Beaurepaire[22] interprète le hameau d'Angerval (Angansval 1249) sur la commune voisine de La Gaillarde, comme un composé de ce nom.

    Il considère qu'il s'agit peut-être d'un prélatin, comme Angennes à Crucey (Ungena vers 1070.).

    Ernest Nègre[23] opte pour le nom de personne germanique Anginus, pris absolument, ce qui ne correspond à aucune forme ancienne.

    L'ancienne paroisse d'Iclon (Ichelunt 1088 ; Ikelunt XIIe siècle ; Icquelont 1466) possède, quant à elle, un nom typiquement norrois *eiki-lundr, c'est-à-dire « bosquet de chêne », homonyme d'Yquelon (Manche), d'Iquelon (Eure, hameau de Fourmetot), etc. et le nom de lieu norvégien Eikelund (Telemark). Le même mot norrois lundr se retrouve aussi dans Silleron (Seillerunt 1227 de *Selja-lundr « bois de saules marsaults »). Le mot survit en dialecte normand sous la forme londe jusque vers le XVIe siècle[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1936   M. Carpentier    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 novembre 2008[24] Guy Filleux   Enseignant
    Démissionnaire
    novembre 2008 En cours
    (au 10 août 2020)
    Jean-Marie Ferment DVG Directeur retraité d'établissement de santé
    Vice-président de la CC Entre mer et lin (2014 → 2016)
    Vice-président de la CC de la Côte d'Albâtre (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[25]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 513 habitants[Note 6], en diminution de 5,52 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    8468508751 0121 0171 0061 1051 0471 062
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 0421 009967962925919915853803
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    765718608653611609629655641
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    538522527602625594553521513
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête du lin, fête patronale le 1er week-end de juillet.
    • Fête de la Saint-Martin le 1er week-end de juillet (fête foraine, défilé des majorettes et corso fleuri).

    Culture locale et patrimoine

    Mise au tombeau.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin-et-Saint-Sébastien[30] possède un clocher tors.
    • Église d'Iclon (XIe-XVIe – XVIIe siècles) possède une magnifique vitrine représentant la mise au tombeau et la Résurrection.
    • Château de Silleron,  Site classé (1948), commencé en 1602 à l'initiative de la famille Clecy, l'une des plus anciennes familles nobles du pays de Caux. Le château et son enclos castral font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [31].
    • Manoir de Roquefort, au sud du bourg, dont l'élévation et la toiture font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [32].
    • Motte féodale des Xe et XIe siècles à proximité de calvaires de l'époque de Guillaume le Conquérant.

    Patrimoine naturel

    Site classé

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Dieppe - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Angiens et Dieppe », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Dieppe - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Angiens et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 978-2-7084-0040-5, OCLC 6403150, notice BnF no FRBNF34633052), p. 29
      Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
      .
    22. Op. cité
    23. Toponymie générale de la France, Volume II, Librairie Droz 1991. p. 827.
    24. « Le maire a démissionné : Après en avoir fait part au conseil municipal à l'issue de la réunion du 30 octobre, Guy Filleux a envoyé sa lettre de démission de conseiller municipal et maire au sous-préfet de Dieppe », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ) « Bien que disposant d'une majorité au sein du conseil municipal (dix voix sur quinze), la décision de l'édile peut s'expliquer par la détérioration du climat qui a précédé et fait suite aux dernières élections (...) Élu conseiller municipal en 1989, adjoint au maire de 1995 à 2001, premier magistrat en 2001 ».
    25. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. « Église paroissiale Saint-Martin », notice no IA00058763, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Notice no PA76000082, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Notice no PA00100542, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Le domaine de Silleron et les rangées d'arbres », sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
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