Le HuffPost
Le HuffPost (anciennement intitulé Le Huffington Post) est un site d'actualité français lancé le .
Pour les articles homonymes, voir HuffPost.
Adresse | www.huffingtonpost.fr |
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Type de site | Actualité |
Langue | Français |
Siège social | Paris France |
Propriétaire | Oath, Groupe Le Monde, Les Nouvelles Éditions indépendantes |
Directeur de la publication | Louis Dreyfus |
Créé par | Anne Sinclair |
Lancement | 23 janvier 2012 |
Classement Alexa | 71 (France, mai 2017) |
Histoire
Le , le groupe Le Monde annonce qu'il a signé un accord avec The Huffington Post pour créer une version française du journal américain en ligne cofondé par Arianna Huffington. Le nouveau site, entièrement en français, doit fusionner avec Le Post, site participatif contrôlé par Le Monde[1],[2]. Prévue pour [3], l'ouverture du site a lieu avec trois mois de retard, le [4]. Il s’agit du premier site non-anglophone du média américain[5]. Anne Sinclair est alors la directrice éditoriale de cette version française ; Paul Ackermann, ancien du figaro.fr, en est le rédacteur en chef. Lors de son lancement l'équipe compte huit journalistes[6]. Il est détenu à 51 % par la maison-mère américaine, à 34 % par Le Monde et à 15 % par Les Nouvelles Éditions indépendantes. Certains journalistes du Monde craignent que l'image de leur journal soit dégradée au cas où le logo du Monde serait utilisé sur le site du Huff Post[4].
Le mardi , le groupe AOL, propriétaire du Huffington Post depuis , est racheté par Verizon pour 3,9 milliards d'euros[7].
Le HuffPost clôt son premier exercice bénéficiaire fin 2015.
En , le média change de design, de logo et de nom et devient le « HuffPost »[8]. Ce changement est pour la direction un moyen d'annoncer un nouveau cap à la suite du rachat de Aol par le groupe Verizon en [7].
En mai 2021, Michaël Szadkowski, journaliste au Monde, est nommé directeur de la rédaction en remplacement de Laurent Provost, en partance pour Libération[9].
Croissance
Dès le , Le Post s'arrête et la page d'accueil du site redirige vers Le Huffington Post[10].
Au bout d'un an, l'audience est de 2,5 millions de visiteurs uniques pour le mois de [5].
En , soit cinq ans après sa création, l'audience du site passe le cap des dix millions de visiteurs uniques selon le classement Médiamétrie//NetRatings.
En , Le HuffPost a été classé huitième dans la catégorie Actu / Information Généraliste de l'ACPM[11].
Contenu
Le HuffPost est un média d’actualité en ligne qui couvre l'ensemble de l'actualité nationale et internationale.
En 2015, Le HuffPost lance Le HuffPlay[12]. Les vidéos sont simples et courtes. Il peut s'agir d'expliquer des problématiques à travers des séries TV, de mettre en avant des événements marquants ou des contradictions de discours le plus souvent politique, ou encore des vidéos « lifestyle ».
En 2017, Le HuffPlay comptabilise chaque mois des millions de vidéos vues[réf. nécessaire].
Les recettes du site ne proviennent que de la publicité. La version française suit l'approche de son modèle américain, le Huffington Post. L'approche éditoriale est critiquée pour son style sensationnaliste et pour l'utilisation de pièges à clics, consistant à s'appuyer sur des éléments sensationnels au détriment de la qualité ou de l'exactitude dans le but d'augmenter la viralité et les revenus publicitaires du site[13],[14].
Sexisme du « RBF »
Un groupe d'environ 15 des 20 journalistes hommes que compte la rédaction du Huffington Post fonde une conversation privée exclusivement masculine et hébergée sur la messagerie professionnelle Slack baptisée « RBF » pour « Radio Bière Foot ». Les membres de ce groupe se livrent à des commentaires sexistes, parfois racistes et homophobes, essentiellement sur leurs collègues femmes tout en divulguant parfois des informations à caractère personnel sur ces dernières. Seuls le chef du service politique, ainsi que les deux directeurs de la rédaction et les deux hommes dont l'homosexualité n'est un secret pour personne, n'y ont jamais été ajoutés. En plus de ce sexisme dans un cadre privé, se déroulait aussi un sexisme public dont souffraient les femmes. L'affaire est ébruitée lorsque les victimes découvrent avec effarement l'existence du canal « RBF » sur un ordinateur laissé ouvert par un utilisateur et se solde par le licenciement de trois journalistes mis en cause à la fin 2018[15],[16].
Identité visuelle
- Logo de 2012 à 2017.
- Logo depuis 2017.
Notes et références
- Xavier Ternisien, « Le Monde et le Huffington Post vont lancer ensemble le « HuffPost » français », Le Monde, .
- « Le journal en ligne Huffington Post en français avec Le Monde », RTBF, (consulté le )
- Pierre Haski, « Anne Sinclair pressentie pour diriger le Huffington Post français », Rue89, .
- Anaëlle Grondin, « Lancement du « Huffington Post » en France : Des journalistes du « Monde » se disent inquiets », 20 minutes, .
- Hélène Reitzaum, « Anne Sinclair : « Le Huff Post sera à l'équilibre en 2014 » », Le Figaro, .
- « Cinq ans de Huff », Le Huffington Post, .
- Stéphane Lauer, « Verizon rachète AOL pour plus de 4 milliards de dollars », Le Monde, (consulté le ).
- « Le nouveau "HuffPost" », Le Huffington Post (consulté le )
- « Michaël Szadkowski nommé directeur de la rédaction du HuffPost », sur LEFIGARO (consulté le )
- Du Post au HuffingtonPost - Le Post, 20 janvier 2012
- « Mon classement unifié – Chiffres – #ACPM », acpm.fr (consulté le )
- Anne Sinclair, « Le HuffPlay, tout sauf de la télé », Le Huffington Post, (lire en ligne)
- « Les “pure players” ou le pari de la presse en ligne », sur telerama.fr,
- « Le Huffington Post, ce n’est pas du journalisme sophistiqué », sur france-amerique.com,
- « Après la « Ligue du LOL », des révélations sur le harcèlement au Huffington Post et chez Vice France », sur L'Obs (consulté le )
- « «Huffpost» : 3 journalistes licenciés pour avoir insulté des collègues femmes dans un groupe privé », sur Libération.fr, (consulté le )