Hombourg (Haut-Rhin)

Hombourg est une commune française de la région mulhousienne, située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

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Hombourg

Vue générale du château.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Mulhouse
Intercommunalité Mulhouse Alsace Agglomération
Maire
Mandat
Thierry Engasser
2020-2026
Code postal 68490
Code commune 68144
Démographie
Population
municipale
1 340 hab. (2018 )
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 45′ 35″ nord, 7° 30′ 22″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 238 m
Superficie 15,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mulhouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rixheim
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Hombourg
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Hombourg
Géolocalisation sur la carte : France
Hombourg
Géolocalisation sur la carte : France
Hombourg

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Le Pays de la région mulhousienne regroupe des communes issues de trois régions naturelles alsaciennes : l'Ochsenfeld, le nord Sundgau et la Hardt. Hombourg est majoritairement située sur cette dernière.

    Communes limitrophes de Hombourg
    Ottmarsheim Le Rhin
    Rixheim Neuenburg am Rhein
    ( Allemagne)
    Habsheim Petit-Landau Le Rhin

    Urbanisme

    Typologie

    Hombourg est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,6 %), terres arables (24,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,6 %), zones urbanisées (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Hamberg (1227), Hanberg (1303), Honburg (XVe siècle), Homburg (1722), Hombourg (1793).

    Histoire

    Héraldique

    Les armes d'Hombourg se blasonnent ainsi :
    « D'azur à la lionne en pied d'or allaitant deux lionceaux de même. »[8]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2008 Gilbert Rusch    
    mars 2008 2014 Josiane Zimmermann   Femme au foyer
    mars 2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Thierry Engasser [9]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Régisseur d'exploitation agricole
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

     Castandet (France) depuis 1982.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2018, la commune comptait 1 340 habitants[Note 4], en augmentation de 10,2 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    358380479580588526540528564
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    556543552456426425423385361
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3553663693013112983322761 926
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    7696956478407988638881 0971 251
    2018 - - - - - - - -
    1 340--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Nicolas.

    Le domaine de Hombourg

    Au XVIIe siècle, le château de Butenheim est abandonné.

    La famille d’Andlau s’installa alors à Hombourg où elle construisit un nouvel édifice. Mais elle émigra à Bellingen (Allemagne) lors des troubles révolutionnaires et, en 1792, le château fut pillé et incendié.

    Le bien passa ensuite à la famille Mérian de Bâle, puis, dans les années 1820, à l’industriel mulhousien Nicolas Koechlin. Ce dernier fit construire une betteraverie ainsi qu’un pavillon de chasse dans le parc. Il fit également construire une ferme (encore visible de la route à ce jour) pour l’exploitation de ses terres en bordure de la forêt de la Hardt. Il fit des essais de plantation de mûrier puis de betteraves sucrières, les premières en Alsace (1re année de production en 1829). La petite distillerie destinée à la production de sucre existe encore dans le jardin de la ferme.

    Vers 1850, le comte de Maupeou hérita de la propriété. Le pavillon de chasse fut agrandi par l’adjonction des ailes nord et sud en 1880 et 1901, puis à nouveau remanié au début du XXe siècle.

    En 1922, la famille Burrus, producteur de tabac, acheta le bien et continua l’exploitation du domaine.

    Le château de Burrus

    Le château de Hombourg.
    Le château Burrus.

    Construit en béton armé tout comme la ligne Maginot qui date de la même époque (1930), cet édifice néo-gothique reprend les plans du château médiéval de manière « idéalisée » : le corps central est flanqué de quatre tours rondes ; le tout est crénelé et entouré d’un fossé d’eau : enfin l’accès se fait par deux faux ponts-levis. Il s’agit en réalité d’une étable très moderne à l’époque, qui pouvait abriter 150 vaches, avec abreuvoirs automatiques, fenil à l’étage, et 4 tours d’angles rondes destinées à l’ensilage des grains. Cette construction originale reflète la passion pour l’histoire et pour l’archéologie de Maurice Burrus, à la fois industriel et homme politique, mécène, philatéliste mondialement connu et collectionneur d’œuvres d’art. Les armes de la famille Burrus, en écu orné d’un taureau, figurent au-dessus des deux portes d‘entrée, accompagnées de la devise « Mille ans avant Milan, Burrus avait déjà mille ans ». Aujourd’hui, la famille s’investit dans la production de chocolat, après le rachat en 1968 de la marque « Schaal » puis, plus récemment, des produits « Marquise de Sévigné ».

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par Karl Buck, commandant le camp de Schirmeck. Il y fait travailler des prisonniers polonais[14].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Archives Départementales du Haut-Rhin »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Valérie Wackenheim, « De la Pologne à l'Alsace, Valérie Fuhro raconte sa guerre », Dernières Nouvelles d'Alsace, , p. 18 (lire en ligne).

    Voir aussi

    Liens externes

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