Hercule (film, 1997)
Hercule (Hercules), est le 50e long-métrage d'animation et le 35e « classique d'animation » des studios Disney.
Pour les articles homonymes, voir Hercule (homonymie).
Titre original | Hercules |
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Réalisation | John Musker et Ron Clements |
Scénario |
Ron Clements, Barry Johnson, Irene Mecchi, John Musker, Bob Shaw, Donald McEnery |
Sociétés de production | Walt Disney Pictures |
Pays d’origine | États-Unis |
Durée | 89 minutes |
Sortie | 1997 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Sorti en 1997, il s'inspire du personnage d’Hercule dans les mythologies grecque et romaine.
Le film a inspiré la série télévisée animée du même nom, diffusée à partir de 1998 et dont trois épisodes ont été regroupés sous le titre Hercules : Zero to Hero (en référence à la chanson du film), sorti directement en vidéo en 1999.
Synopsis
L'histoire se déroule dans la Grèce antique, après l'emprisonnement des Titans dans le Tartare par Zeus. Le roi des dieux et sa femme Héra, ont un fils qu'ils nomment Hercule. Alors que tous les dieux olympiens fêtent sa naissance, Hadès convoite la place de son frère Zeus en tant que souverain de l'Olympe. Demandant de l'aide aux Moires, ces dernières lui apprennent que dans dix-huit ans, l'alignement des planètes lui permettra de faire ressurgir les Titans pour conquérir l'Olympe, mais que Hercule est capable de renverser ce plan. Hadès envoie alors ses sbires Peine et Panique pour éliminer Hercule. Les deux démons arrivent à kidnapper l'enfant et à le faire boire une potion qui permet de le rendre mortel, mais deux mortels, Amphitryon et Alcmène, trouvent le bébé avant qu'il ne boive la dernière goutte du breuvage, gardant alors sa force herculéenne.
Des années plus tard, Hercule, adolescent, est rejeté de tous à cause de sa force, et se demande quelles sont ses origines. Ses parents adoptifs lui montrent le médaillon qu'il portait lorsqu'ils le trouvèrent, et Hercule décide d'aller au temple de Zeus pour y trouver des réponses. Dans le temple, la statue de Zeus prend vie et révèle à Hercule qu'il peut redevenir un dieu en devenant un vrai héros. Zeus envoie Hercule et Pégase, un ami d'enfant récemment retrouvé, trouver le satyre Philoctète, connu pour avoir entraîner les plus grands héros. Ils rencontrent Phil, qui a pris sa retraite après plusieurs déceptions, mais Hercule l'inspire à suivre son rêve d'entraîner un héros reconnu par les dieux. Phil entraîne alors Hercule, puis ils s'envolent pour Thèbes. Sur le chemin, ils rencontrent Megara, une jeune femme sarcastique que Hercule sauve des mains du centaure Nessos. Hercule et les autres partent, et Megara est alors révélée comme étant une des sbires de Hadès, auquel elle a vendu son âme pour sauver son amant, qui s'est ensuite enfui avec une autre.
En arrivant à Thèbes, Hercule est tourné en ridicule par les citoyens de la ville, jusqu'à ce que Megara apparaisse, disant que deux garçons sont coincés dans une gorge. Il les sauve, sans savoir que ce sont en vérité Peine et Panique, et réveille par accident l'Hydre de Lerne. Hercule la vainc et devient un héros célébré dans toute la Grèce, mais malgré sa reconnaissance naissante et sa victoire face aux nombreux monstres que Hadès lâche sur lui, Zeus lui dit qu'il n'est toujours pas un vrai héros. Déçu et frustré, Hercule passe la journée avec Megara, qui tombe amoureuse de lui. Hadès apprend les sentiments de Megara, et la veille de sa prise de pouvoir, il lui offre Megara en échange de l'abandon de ses pouvoirs pendant 24 heures. À la condition que Megara ne soit pas blessée, il accepte, mais a le cœur brisé quand il apprend que Megara travaillait pour Hadès.
Hadès libère les Titans, qui escaladent l'Olympe et capturent les dieux, alors qu'un cyclope est lancé à Thèbes afin de tuer Hercule. Ce dernier bat le cyclope, puis se fait sauver par Megara d'une colonne en train de tomber, qui est gravement blessée. Ceci brisant la promesse de Hadès disant que Megara ne serait pas blessée, Hercule retrouve sa force. Il vole avec Pégase jusqu'à l'Olympe où il libère les dieux et renvoie les Titans dans le Tartare, mais Megara meurt avant qu'il ne puisse la retrouver.
L'âme de Megara appartient maintenant à Hadès. Hercule entre dans les Enfers et passe un pacte avec Hadès, offrant sa propre vie contre celle de Megara, qu'il doit aller chercher dans le Styx. Sa volonté de se sacrifier pour l'amour restaure son immortalité et son statut de dieu avant que le fleuve, qui lui drainait la vie, ne puisse le tuer : Hercule sauve alors Megara et jette Hadès dans le Styx, dans lequel il est enfoncé par des âmes errantes. Megara ressuscite, et Hercule et elle sont invités sur l'Olympe, où Zeus et Héra accueillent leur fils. Cependant, Hercule, par amour, décide de rester sur Terre avec Megara. Il retourne alors avec ses amis à Thèbes, où il voit Zeus crée une constellation pour Hercule afin de commémorer son héroïsme.
Fiche technique
- Titre original : Hercules
- Titre français : Hercule
- Réalisation : John Musker et Ron Clements
- Scénario : Ron Clements, Barry Johnson, Irene Mecchi, John Musker, Bob Shaw et Donald McEnery, assistés de Barry Johnson (supervision), Kaan Kalyon, Kelly Wightman, Randy Cartwright, John Ramirez, Jeff Snow, Vance Gerry, Kirk Hanson, Francis Glebas, Tamara Lusher-Stocker, Bruce Morris, Mark Kennedy, Don Dougherty et Thom Enriquez
- Conception graphique :
- Direction artistique : Andy Gaskill
- Production designer : Gerald Scarfe
- Stylisme : Sue Nichols (supervision)
- Coordinateur artistique : Dan Hansen
- Coordinateur technique : Ann Tucker
- Cadrage (Layout) : Rasoul Azadani (supervision)
- Décors: Thomas Cardone (supervision), Lisa Keene Robledo (supervision Paris)
- Mise au propre (Clean-up) : Nancy Kniep (supervision)
- Animation :
- Supervision : Andreas Deja, Randy Haycocok, Eric Goldberg, Nik Ranieri, Ken Stuart Duncan, Ellen Woodbury, Anthony Derosa, Michael Show, James Lopez, Brian Ferguson, Dominique Monféry, Richard Bazley, Nancy Beiman et Oskar Urretabizkaia
- Animation des personnages : Patrick Delage, George Abolin, Tom Gately, Sahin Ersöz, Gilda Palinginis-Kouros, Douglas Krohn, Jean Morel, Bill Waldman, Mark Smith, Andreas Wessel-Therhorn, Michael Cedeno, Danny Galieote, Michael Stocker, Anthony Ho Wong, Eric Walls, Raul Garcia, Caroline Cruikshank, Teddy Hall, Bert Klein, Tom Roth, Richard Hoppe, Theresa Wiseman, Teresa Martin, James Baker, Bolhem Bouchiba, Roger Chiasson, Eric Delbecq, Juanjo Guarnido, Jamie Oliff, Dave Kuhn, Sergio Pablos, Mike Polvani, Jared Beckstrand, Joe Oh, Mark Pudleiner, Stéphane Sainte Foi, Robert Bryan, Catherine Poulain, William Recinos, Yoshimichi Tamura, David Block, Steven Pierre Gordon, Kent Hammerstrom, Jeffrey Johnson, David Hancock, Mike Kunkel, Enis Tahsin Ozgür, Robert Espanto Domingo, Borja Montoro Cavero, Adam Dykstra, Daniel T. Hofstedt, Jay Jackson, Daniel O'Sullivan, Marc Eoche Duval, Ron Husband, Thierry Goulard, David Berthier, Sang-Jin Kim, Howard Baker, Raffaella Filipponi, Steve Hunter, Bill Fletcher, William Miller, Mike Merell, Michael Swofford, Chris Bailey (en), Dave Kupczyk, Jean-Luc Ballester et David Allan Zaboski
- Effets spéciaux : Mauro Maressa (supervision)
- Animation numérique (CGI) : Roger Gould (supervision)
- Vérification (Check) : Janet Bruce, Hortensia Casagran (supervision)
- Son : Gary Rydstrom (supervision)
- Montage : Tom Finan (supervision film), Earl Ghaffari et Kathleen Forgarty-Bennett (musique)
- Musique :
- Compositeur : Alan Menken
- Chansons : David Zippel (paroles), Alan Menken (musique)
- Orchestrations : Danny Troob et Michael Starobin
- Arrangements vocaux et direction : Michael Kosarin
- Directeur de production : Peter del Vecho
- Productrice associée : Kendra Haaland
- Producteurs délégués : Alice Dewey, John Musker et Ron Clements
- Production : Walt Disney Pictures
- Distribution : Buena Vista Pictures Distribution
- Budget : environ 70 000 000 USD
- Format : Couleurs - 1,66:1 (1,85:1 étendu) - Dolby Digital
- Durée : 89 minutes
- Dates de sortie : États-Unis : ; France :
Note: La liste des « crédités » au générique étant trop longue pour être citée in extenso ici, ne sont repris que les principaux contributeurs.
Distribution
Voix originales
- Tate Donovan : Hercules
- Josh Keaton : Young Hercules (Hercule jeune)
- Roger Bart : Young Hercules (chant)
- Danny DeVito : Philoctetes
- James Woods : Hades, Lord of the Underworld (Dieu des Enfers)
- Susan Egan : Megara
- Bob Goldthwait : Pain (Peine)
- Matt Frewer : Panic (Panique)
- Rip Torn : Zeus
- Samantha Eggar : Hera, Hercules' Mother (Mère d'Hercule)
- Barbara Barrie : Alcmene, Hercules' Foster Mother (Mère nourricière d'Hercule)
- Hal Holbrook : Amphitryon, Hercules Foster Father (Père nourricier d'Hercule)
- Paul Shaffer : Hermes, the Messenger God (le Dieu-Messager)
- Amanda Plummer : Clotho, first Fate (Première Moire)
- Carole Shelley : Lachesis, second Fate (Deuxième Moire)
- Paddi Edwards : Atropos, third Fate (Troisième Moire)
- Lillias White : Calliope, Muse of Epics (Muse de l'Épopée)
- Vanéese Y. Thomas : Clio, Muse of History (Muse de l'Histoire)
- Cheryl Freeman : Melpomene, Muse of Tragedy (Muse de la Tragédie)
- La Chanze : Terpsichore, Muse of Dance (Muse de la Danse)
- Roz Ryan : Thalia, Muse of Comedy (Muse de la Comédie)
- Patrick Pinney : Cyclops (Le Cyclope)
- Corey Burton : Titans / Burnt Man (L'homme brûlé) / End-of-the World Man (L'homme du bout-du-monde) / Tour Bus Guide (Guide du bus)
- Jim Cummings : Nessus, the Centaur / Pot Maker (Un potier) / Tall and Elderly Thebians (Grand et Vieux Thébains)
- Keith David : Apollo, the Sun God (Apollon, le Dieu-Soleil)
- Mary Kay Bergman : Earthquake Lady (Femme du séisme) / Wood, Water and Earth Nypmhs (Nymphes des Bois, de l'Eau et de la Terre) / Teenage Girls (Jeunes filles)
- Kathleen Freeman : Heavyset Woman (Grosse femme)
- Bug Hall : Little Boy (Jeune garçon)
- Kellen Hathaway : Little Boy (Jeune garçon)
- Wayne Knight : Demetrius, the Pot Maker (le Potier)
- Aaron Michael Metchik : Ithicles
- Charlton Heston : Narrateur
Voix françaises
- Emmanuel Garijo : Hercule
- Emmanuel Dahl : Hercule jeune (chant)
- Patrick Timsit : Philoctète
- Dominique Collignon-Maurin : Hadès
- Mimi Félixine : Mégara / Calliope, muse de la Poésie épique
- Éric Métayer : Peine / Panique
- Benoît Allemane : Zeus
- Sophie Deschaumes : Héra
- Rosine Cadoret : Alcmène
- Jean Lescot : Amphitryon
- Patrice Dozier : Hermès
- Perrette Pradier : Atropos, première Moire
- Jacqueline Staup : Lachèsis, deuxième Moire
- Colette Venhard : Clotho, troisième Moire
- Norma Ray : Clio, muse de l'Histoire
- Jessica Parkers : Melpomène, muse de la Tragédie
- Debbie Davis : Terpsichore, muse de la Danse
- Assitan Dembele : Thalie, muse de la Comédie
- Michel Barbey : Un Cyclope / un Titan
- Marc Alfos : Nessus / des Titans
- Saïd Amadis : Démétrius
- Charles Pestel : Ithicles
- Jean Davy : Narrateur
- Georges Aubert, Jacques Ciron et Michel Vocoret : villageois
- Annie Didion, Jean-Loup Horwitz, Stéphane Marais, Charlyne Pestel et Véronique Rivière : voix additionnelles
Voix québécoises
- Antoine Durand : Hercule
- Hugolin Chevrette : Hercule jeune
- Joël Legendre : Hercule (chant)
- Luis de Cespedes : Phil
- Jean-Luc Montminy : Hadès
- Céline Bonnier : Meg
- Dominique Faure : Meg (chant)
- Bernard Fortin : Peine
- Gabrielle Dhavernas : Peine (enfant)
- François Sasseville : Panique
- Kim Jalabert : Panique (enfant)
- Marcel Sabourin : Zeus
- Élise Bertrand : Héra
- Sébastien Dhavernas : Hermès
- Élizabeth Lesieur : Alcmène
- Aubert Pallascio : Amphitryon
- Hubert Gagnon : Arès
- Élizabeth Chouvalidzé : Première Parque
- Lenie Scoffié : Deuxième Parque / Thébain
- Arlette Sanders : Troisième Parque / Thébain
- Vincent Davy : Narrateur
- Benoît Marleau : Cyclope
- Sylvie Boucher : Muse
- Julie Massicotte : Muse
- Mary-Lou Gauthier : Muse Terpsichore (chant)
- Julie Leblanc : Muse (chant)
- Linda Benoy : Muse Thalia (chant)
- Lina Boudreau : Muse (chant)
- Lana Carbonneau : Muse (chant)
- Jean Fontaine : Nessus
- Jacques Lavallée : Apollon
- André Montmorency : Démétrios / Marchand
- Louis-Georges Girard : Homme à l'agora
- Nicolas Pensa : Garçon à l'agora
Chansons du film
- Le Gospel pur I ou La Vérité pure I au Québec (The Gospel Truth I) - Les Muses
- Le Gospel pur II ou La Vérité pure II au Québec (The Gospel Truth II) - Les Muses
- Le Gospel pur III ou La Vérité pure III au Québec (The Gospel Truth III) - Les Muses
- Le Monde qui est le mien ou Je crois en mon destin au Québec (Go the Distance) - Jeune Hercule
- Le Monde qui est le mien ou Je crois en mon destin au Québec (Go the Distance) (reprise) - Jeune Hercule
- Il me reste un espoir ou Une dernière fois au Québec (One Last Hope) - Philoctète
- De zéro en héros ou Zéro à héros au Québec (Zero to Hero) - Les Muses
- Jamais je n'avouerai ou Les Raisons du cœur au Québec (I Won't Say) - Meg et les Muses
- Une étoile est née (A Star Is Born) - Les Muses
- Go the Distance (générique de fin) - Michael Bolton
- No importa la Distancia (générique de fin) - Ricky Martin
- Sentimentale (I won't Say (I'm in Love), générique de fin) - Jenny Mac Kay
Distinctions
- Nomination à l'Oscar de la meilleure chanson originale (Alan Menken et David Zippel pour Go the Distance)
- Nomination au Golden Globe de la meilleure chanson originale (Alan Menken et David Zippel pour Go the Distance)
Sorties cinéma
- - États-Unis (Première à New York au New Amsterdam Theatre[1])
- - États-Unis et Canada
- - Argentine
- - Brésil et Mexique
- - Corée du Sud
- - Hong Kong
- - Japon
- - Singapour (Première)
- - Singapour
- - Nouvelle-Zélande
- - Philippines
- - Australie
- - Royaume-Uni
- - Danemark et Suède
- - Espagne
- - Allemagne et Pays-Bas
- - Pologne et Suisse
- - Islande
- - France et Belgique
- - Hongrie
- - Estonie, Portugal et Afrique du Sud
- - Finlande, Italie et Norvège
- - Slovénie
- - Mexique (ressortie)
- - Turquie
- - Norvège (Kristiansand International Children's Film Festival)
Sorties vidéo
Production
John Musker et Ron Clements furent attirés par l'aspect mythologique du film et décidèrent à l'automne 1993 de réaliser le film et de le produire, aidés en cela par Alice Dewey[1]. Musker et Clements passèrent neuf mois à définir la ligne directrice, élaborer le script initial, et concevoir avec Andy Gaskill l'aspect visuel général ; ce dernier supervisa ensuite la direction artistique[1]. Des animateurs passèrent l'été 1994 en Grèce afin de s'inspirer des décors naturels et des sites archéologiques, tandis que le caricaturiste et dessinateur de presse politique britannique Gerald Scarfe, apporta son aide à la création des personnages[1]. L'animation débuta au début de 1995 et nécessita près de 700 artistes, ainsi que le premier usage chez Disney du morphing numérique (assisté par ordinateur)[1].
Références mythologiques
Le film fourmille de références aux travaux d'Hercule, incluant la bataille contre l'hydre de Lerne (2e exploit). Le lion de Némée (1er exploit), le sanglier d'Érymanthe (4e exploit) et les oiseaux du lac Stymphale (6e exploit) apparaissent durant la chanson De zéro en héros ; la capture de Cerbère (12e exploit) se fait à la fin du film. Pendant qu'Hercule pose pour se faire peindre, Phil mentionne qu'il doit nettoyer les écuries d'Augias (5e exploit) et récupérer la ceinture d'Hippolyte, reine des Amazones (9e exploit).
En revanche, plusieurs libertés ont été prises avec le mythe. Parmi celles-ci :
- Héra est montrée comme une déesse gentille et aimante dans le film, alors que dans plusieurs versions de la mythologie grecque, c'est une femme jalouse et parfois cruelle.
- Pégase n'a jamais été le cheval ailé de Hercule mais plutôt de Béllérophon, à l'aide duquel ce dernier tuera la Chimère.
- Hadès jalouse son frère et envie son trône alors qu'il n'en est rien dans la Mythologie.
- Alcmène n'est plus ici la véritable mère d'Hercule, mais sa mère nourricière. Dans la légende, celle-ci est séduite par Zeus, qui a pris l'apparence de son mari, Amphytrion. De même, Alcmène et Amphytrion sont de sang royal et non des paysans ; quant à leur fils, demi-frère d'Hercule, il s'appelle en réalité Iphiclès et non Ithiclès.
- Les serpents envoyés au berceau du jeune Hercule, le sont par Hadès dans le film, alors que dans la Mythologie, ils sont envoyés par Héra elle-même.
- Le breuvage dans le biberon que boit le jeune Hercule lui donne les faiblesses des mortels. Dans la Mythologie, c'est exactement l'inverse : Hercule doit ingurgiter un breuvage qui est censé le rendre immortel, il s'agit du lait maternel de Héra endormie. A son réveil, la déesse surprise, repousse l'enfant un peu trop violemment, envoyant au loin une giclée de son lait : Héraclès serait ainsi à l'origine de la voie lactée.
- Dans la mythologie, le terme « héros » désigne un mortel d'ascendance divine directe ou indirecte. Un être issu de deux dieux est appelé un dieu.
- Alors que dans la mythologie grecque, il y a neuf muses, elles ne sont que cinq dans le film : Calliope (poésie épique), Clio (histoire), Melpomène (tragédie), Terpsichore (danse) et Thalie (comédie).
- Dans certaines versions du mythe, les fameux « travaux » sont une punition infligée par les Dieux après qu'Hercule, frappé de folie par Héra, jalouse des incartades de son mari, a massacré sa femme, Mégara, et ses enfants, et sont donc postérieurs aux événements du film.
- Les Titans sont présentés comme des monstres alors qu'ils sont, dans la mythologie, les parents des dieux de l'olympe.
- Les cyclopes avaient été enfermés par les titans et libérés par Zeus. En retour, ils l'ont aidé à combattre les Titans, en lui offrant notamment le Foudre.
- Comme beaucoup d'œuvres après l'Antiquité, le titre du film utilise le nom latin du héros, Hercule, alors que son nom d'origine dans la mythologie grecque est Héraclès.
- Dans le mythe, c'est le centaure Chiron qui s'occupe de l'éducation d'Hercule ; dans le film, c'est le satyre Philoctète qui s'en occupe, alors qu'en réalité, Philoctète est un héros de la guerre de Troie qui n'accompagne pas Hercule. Dans le film, on lui attribue également d'avoir accompli l'apprentissage d'autres héros tels Achille ou Jason, alors qu'une fois encore, c'est l'œuvre de Chiron.
- Philoctète semble admirer Achille et le cite plusieurs fois en exemple. L'Iliade et la Mythologie démontrent pourtant que ce personnage a vécu après Hercule.
- Il est dit qu'Hercule a vaincu une gorgone et le Minotaure alors que, selon le mythe, ces monstres furent tués respectivement par Persée et Thésée.
- Dans le mythe, Hercule vainc le centaure Nessos non pas pour sauver Mégara mais Déjanire, son autre épouse.
- Lors de son combat contre le cyclope, on peut voir Hercule blesser son adversaire à l’œil avec un bout de bois enflammé. Cet acte est plutôt attribué à Ulysse et ses compagnons dans l'Odyssée.
- Dans la chanson "De zéro en héros", Hercule affronte successivement ce qui semble être un serpent de mer et un griffon. Aucun texte antique n'associe de tels exploits à Hercule et si on regarde bien Hercule assomme une gorgone qui semble être Méduse mais n'a pas besoin d'éviter son regard alors que ça devrait le pétifier.
- Les trois Moires présentes dans le film se partagent un œil : or dans la mythologie grecque, ce sont les trois Grées, Ényo, Péphrédo et Dino, sœurs de la Gorgone Méduse, qui se partagent un œil (et une dent).
Sortie et accueil
Aux États-Unis
Lors de sa sortie aux États-Unis, le film reçoit des critiques positives, quoique rarement enthousiastes, de la part des critiques américains. Dans le Chicago Sun Times, Roger Ebert confère au film une note de 3,5 sur 4 et en apprécie les graphismes, les voix et le rythme[2]. Dans le New York Times, Janet Maslin donne une critique positive du film[3], affirmant que « après une série de déceptions relatives, l'animation Disney est de retour au meilleur de sa forme avec cette leçon de mythologie joyeusement abâtardie »[4]. Elle apprécie le travail de recherche visuelle, l'inventivité des gags et le doublage, tout en regrettant que le portrait du héros soit si classique : « encore un adolescent qui part pour une quête et chante une ballade sur ses espoirs et des rêves »[5].
Le critique James Berardinelli donne une critique en demi-teinte, jugeant que le film donne une impression de routine et de facilité qui l'empêchent d'atteindre la qualité des précédents classiques Disney : « Hercule remporte la palme douteuse consistant à être le dessin animé le moins enchanteur produit par Disney depuis plus d'une décennie »[6]. Dans le Washington Post, Desson Howe voit dans Hercule un « dessin animé insipide et manquant de vie »[7]. Rita Kempley, autre journaliste du Washington Post, voit dans le film « une parodie Looney Tunesesque des péplums à héros musclés, du culte de la célébrité et, curieusement, des propres pratiques commerciales agressives du studio »[8]. Elle lui reproche de vouloir être branché au point d'en devenir exaspérant[9] et de ne pas parvenir à susciter l'émotion comme les autres classiques Disney.
En Grèce
Le film reçoit un accueil défavorable auprès des médias et du public grecs, et la tentative de Disney d'organiser une grande avant-première du film en Grèce sur la colline de la Pnyx, lieu d'assemblées politiques pendant l'Antiquité, provoque une réaction scandalisée qui conduit l'État grec à annuler l'événement[10]. Le journal athénien Adsmevtos Typos affirme en : « Une fois de plus, des étrangers distordent notre histoire et notre culture dans le seul but de servir leurs intérêts commerciaux. […] Pour ajouter l'insulte à la blessure, ils veulent maintenant utiliser la colline de la Pnyx et notre histoire comme rampe de lancement pour leurs futurs bénéfices. »
En France
Dans le quotidien Libération[11], Michel Roudevitch donne une critique globalement favorable du film, tout en le qualifiant de « parfois pesant péplum-pudding ». Roudevitch salue l'ambition du travail graphique de Gerald Scarfe, qui s'inspire directement des arts grecs tout en prêtant au dessin animé son style graphique acéré, et il apprécie la musique ainsi que l'affrontement final contre les titans. Il regrette en revanche les jeux de mots et gags « pas toujours de bon aloi » et la prouesse technique « trop machinale » dans la séquence de l'hydre de Lerne.
Box-office
Pays | Box-office | Classement 1998 |
---|---|---|
Mondial | 252 712 101 $ | 12e[12] |
International | 153 600 000 $ | 10e |
États-Unis/ Canada | 99 112 101 $ | 17e |
France | 4 426 986 entrées | 5e |
Allemagne | 3 235 096 entrées[13] | ## |
Royaume-Uni | 3 090 923 entrées[13] | ## |
Espagne | 2 291 108 entrées[13] | ## |
Italie | 1 869 044 entrées[13] | ## |
Suisse | 309 888 entrées[14] | 10e |
Autour du film
- Les décors des chansons Ce monde qui est le mien (Je crois en mon destin au Québec) et Jamais je n'avouerai sont très semblables à ceux de la chanson Ce rêve bleu (Un nouveau monde au Québec) d'Aladdin (1992), lorsqu'Aladdin et Jasmine volent au-dessus d'un jardin grec.
- Quand Phil entend la conversation entre Meg et Hadès, il sort sa tête à la manière des sept nains quand ils découvrent Blanche-Neige pour la première fois.
- Lors de la courte scène qui semble faire référence au combat d'Hercule contre le lion de Némée, ce dernier est représenté sous une apparence qui rappelle étrangement celle de Scar, le méchant principal du Roi lion (1994). Hercule porte ensuite sa peau alors qu'il pose pour se faire faire un portrait par un peintre[15]. Il est possible que ce soit un clin d'œil de l'animateur Andreas Deja supervisant le personnage de Scar, qui était également l'animateur chargé de superviser Hercule.
- Quand Phil entre dans sa hutte en compagnie d'Hercule, celui-ci se cogne la tête sur le mât de l'Argo. Ironiquement, dans la mythologie grecque, Jason, le capitaine de l'Argo, mourut quand le mât du navire lui tomba sur la tête.
- Sur la carte de paiement d'Hercule, on peut lire VI V XI XIV XV XVI IV, ex. IV M BC, membre depuis I M BC, ce qui signifie « 6 5 11 14 15 16 4, expire avant Jésus-Christ, membre depuis avant Jésus-Christ ».
- Dans un jardin avec Megara, Hercule abîme une statue en lançant un projectile faisant perdre les deux bras à cette dernière. Cette statue n'est autre que la Vénus de Milo.
- Dans le même jardin, Megara face à Hercule est piquée par la flèche en forme de cœur que tient une statue. La statue en question est Cupidon, dieu de l'amour.
- Lorsque Megara chante la chanson Jamais je n'avouerai, une statue d’inspiration néo-classique (XIXe siècle) apparaît à 'écran. C'est la Psyché ranimée par le baiser de l'Amour de Canova. Cette statue se trouve au Louvre, à Paris.
- Du Bossu de Notre-Dame (1996) à Kuzco, l'empereur mégalo (2001) en passant par Hercule et Tarzan (1999), de nombreux plans des dessins animés Disney ont été animés dans les locaux parisiens du studio (aujourd'hui fermés), Walt Disney Animation France. De à , ses employés ont peint 213 des 1392 décors du film. De plus, le personnage d'Helga Sinclair d'Atlantide, l'empire perdu (2001) a été totalement créé et supervisé à Paris par Yoshimichi Tamura.
- Une parade nommée Hercules' Zero to Hero Victory Parade a été donnée à partir du dans les parcs Disneyland et Disney-MGM Studios[1].
- La scène où Hercule s'entraîne sur une jambe est une référence à Karaté Kid, quand Daniel Larusso fait le héron (on entend même Phil citer le nom du film)[réf. nécessaire].
- Le , la chanteuse Ariana Grande a repris la chanson « Zero to Hero » pour la version américaine de l'album We Love Disney.
Titre en différentes langues
- Anglais : Hercules
- Arabe : هرقل (Herqul)
- Chinois : 大力士 (Dàilìshì)
- Coréen : 헤라클레스 (Herakeureseu)
- Espagnol : Hércules (Espagne)
- Finnois : Herkules
- Français : Hercule
- Grec : Ηρακλής (Iraklís)
- Hébreu : הרקולס (Herkoulès)
- Japonais : ヘラクレス (Herakuresu)
- Norvégien : Herkules
- Polonais : Herkules
- Portugais : Hércules (Brésil)
- Russe : Геркулес (Gerkoules)
- Slovaque : Herkul
- Suédois : Herkules
- Turc : Herkül
Notes et références
- (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 262
- Robert Ebert, « Hercules' review », Chicago Sun Times, 27 juin 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- Oh Heavens ! What a Hero !, article de Janet Maslin dans le New York Times le 13 juin 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- « After a run of relative disappointments, Disney animation is back in top form with this happily bastardized mythology lesson. »
- « One more questing teen-ager who delivers a power ballad about his hopes and dreams. »
- « Hercules has the dubious distinction of being the least-enchanting cartoon Disney has fashioned in over a decade. »
- (en) Desson Howe, « Disney's Myth Conception », Washington Post, 27 juin 1997. Citation originale : Modèle:Étrangère.
- (en) Rita Kempley , « Disney's Hercules: Myth for the Masses », Washington Post, 27 juin 1997. Citation originale : « A Looney-Tunesy spoof of muscle-bound movies, celebrity worship and, curiously enough, the studio's own shameless hucksterism. »
- « The movie is annoyingly hip. »
- (en) Julia Llewelyn Smith et Ciaran Byrne, « Greeks Put Hercules on Trial », The Nation, 9 octobre 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- Michel Roudevitch , « Hercule, un péplum pudding », Libération, 26 novembre 1997. Page consultée le 14 juillet 2014.
- (en) « Hercules », sur Box office (consulté le )
- (en) « Hercules », sur Lumière (consulté le )
- (fr) « Hercule », sur Pro Cinéma (consulté le )
- (en) David Koenig, Mouse Under Glass, p. 260
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- (en) Hercule sur Ultimate Disney
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