Helfrantzkirch

Helfrantzkirch est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Helfrantzkirch

Hôtel de ville.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Haut-Rhin
Arrondissement Mulhouse
Intercommunalité Saint-Louis Agglomération
Maire
Mandat
Yves Tschamber
2020-2026
Code postal 68510
Code commune 68132
Démographie
Population
municipale
704 hab. (2018 )
Densité 113 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 36′ 30″ nord, 7° 25′ 01″ est
Altitude Min. 330 m
Max. 428 m
Superficie 6,23 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bale - Saint-Louis (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brunstatt
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Helfrantzkirch
Géolocalisation sur la carte : Haut-Rhin
Helfrantzkirch
Géolocalisation sur la carte : France
Helfrantzkirch
Géolocalisation sur la carte : France
Helfrantzkirch

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Plus haut village du pays de Sierentz en plein Sundgau, atteignant son point culminant près du croisement des Trois-Maisons (428 m au-dessus du niveau de la mer). Le point culminant du Sundgau étant situé à Bettlach (525 m au-dessus du niveau de la mer).

    Cette vue panoramique du centre du village montre la place des Landais, l'hôtel de ville, ainsi que quelques maisons à colombages, style caractéristique des constructions alsaciennes.

    Urbanisme

    Typologie

    Helfrantzkirch est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bale - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), zones agricoles hétérogènes (34,3 %), forêts (9,2 %), zones urbanisées (6,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Dès le Néolithique, l’exploitation des sols fut une activité importante sinon principale dans cette région. L’exploitation agricole des terres ainsi que l’élevage de bovins restent encore de nos jours une réalité à Helfrantzkirch, et fait partie de son histoire.

    Le village apparaît pour la première fois dans des archives en 1101, sous le nom de Helfrachilcha. En 1441 sous la dynastie des Habsbourg, le village portera le nom de Helfranczkilche. À cette époque (durant laquelle régnait en France le roi Charles VII), Helfranczkilche faisait partie du ‘Hertzogtum Schwaben’. L’église dédiée à saint Barthélémy est mentionnée dès 1164.

    Vue aérienne de Helfrantzkirch, au cœur du Sundgau, proche de la Suisse (Bâle) et de l'Allemagne (Lörrach).

    Héraldique

    Les armes d'Helfrantzkirch se blasonnent ainsi :
    « D'argent à l'anse sommée d'une croix pattée au pied fiché, accosté des deux lettres majuscules H et K, le tout de sable. »[8]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    dec 1944 1977 Aloyse Grosskopf    
    mars 1977 1995 Gerard Rapp    
    mars 1995 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Yves Tschamber [9]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Cadre bancaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    C'est le lieu central de la vie démocratique de la commune : la salle des délibérations du Conseil municipal.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2018, la commune comptait 704 habitants[Note 3], en diminution de 2,49 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +0,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    489490540590592660685695703
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    654647624665713712619589593
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    584557545496482504506491512
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    529541538588685760794759706
    2018 - - - - - - - -
    704--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Barthélemy

    Une première mention d'une église dédiée à saint Barthélemy date de 1164 : elle était manifestement de taille plus réduite. L'église actuelle date du début du XIXe siècle et la construction de son clocher fut terminée en 1843. D'importants travaux de rénovation extérieure et intérieure achevés en 2013 en font un joyau de l'architecture néo-classique dédié à saint Barthélemy, ainsi qu'à saint Sébastien et saint Vendelin. L'église Saint-Barthélemy est dotée d'un orgue de facture Stiehr-Mockers (1858), classé monument historique.

    Orgue Stiehr-Mockers

    La partie instrumentale est classée Monument Historique depuis le [14]. Les orgues Stiehr-Mockers ne sont pas très nombreux dans le Haut-Rhin[15]. Les facteurs de Seltz vinrent donc jusque dans la région de Sierentz placer cet instrument. Très adapté au style haut-rhinois, le buffet présente quatre tourelles, les deux plus petites au milieu. On remarque une fois de plus que ces orgues sont conçus sans tirasse. La pédale ne fait que dix-huit notes ; par contre, elle est très fournie en jeux. L’accouplement, par tirant, semble d'origine. En 1968, le Positif était expressif (jalousies au plafond du petit Buffet).

    La composition actuelle (2007) est identique à l'originelle (1858). Il y eut des réparations en 1893, 1901 et 1929. En 1970, Christian Guerrier, de Willer, fit un nettoyage.

    En 2006, l'orgue a été restauré par la Maison Kern. La composition a été restituée, avec reconstruction des trois jeux qui avaient été modifiés. Même le système d'alimentation en air (pompes) a été restauré. À l'origine, il y avait deux réservoirs à lanterne, mais c'est le réservoir existant (beaucoup plus fonctionnel) qui a été conservé, ramené du clocher (où il devait probablement admettre de l'air à une température différente de celle de la nef) vers l'arrière de l'orgue.

    L'orgue restauré a été inauguré le .

    Il s'agit d'un des plus beaux opus de la facture Stiehr & Mockers construit en 1858. Il fut entièrement restauré par la Maison Kern en 2006.

    Personnalités liées à la commune

    Saint Barthélemy, fêté le en Occident et le lendemain en Orient, un des douze apôtres du Christ.

    Dicton alsacien pour le jour de la Saint-Barthélemy :

    An Bàrthlyme, hìnter jedem Hìrschtle Raga oder Schnee !

    (Traduction : À la Saint-Barthélémy, derrière chaque buisson pluie ou neige !)

    Jumelages

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Archives Départementales du Haut-Rhin
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. P. Meyer-Siat, "Stiehr-Mockers", AEA XX (1972-73)
    15. M. Barth, "Elsass, 'Das Land der Orgeln' im 19. Jahrhundert", AEA XV (1965-66)

    Liens externes

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