Hazor
Tell Hazor, Haṣor, Hatsor ou Hatzor (en hébreu תל חצור) est un tel situé sur le site de l'ancien Hazor, dont les restes archéologiques sont parmi les plus grands et riches de l'Israël moderne. Hazor était une ville située dans le nord de la Galilée, au nord du lac de Tibériade, entre Ramah et Qadesh, sur un terrain élevé dominant le lac Merom (lac Semechonite de l'antiquité) dans la vallée de la Houla.
Vue aérienne de Tel Hazor | |
Coordonnées | 33° 01′ 00″ nord, 35° 34′ 01″ est |
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Pays | Israël |
Subdivision | Régions de Megiddo, de Haute Galilée, et de Beer Sheba |
Type | Culturel |
Critères | (ii) (iii) (iv) (vi) |
Superficie | 96 ha |
Zone tampon | 604 ha |
Numéro d’identification |
1108 |
Année d’inscription | 2005 (29e session) |
En 2005 les restes de Hazor ont été ajoutés à la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ex-aequo avec deux autres tels bibliques : Megiddo et Beer Sheva.
En juillet 2013, la découverte des pattes d'un sphinx égyptien dédié au pharaon Mykérinos suscite la perplexité des spécialistes[1].
Dans les textes
Les tablettes de Hazor
Hazor est le site levantin qui a livré le plus de textes cunéiformes : 95 selon le décompte de W. Horowitz de 2013. Surtout, il s'agit d'un corpus diversifié, puisqu'en plus des textes administratifs, on y trouve des inscriptions commémoratives, une liste lexicale et d'autres textes scolaires, des lettres, un modèle de foie divinatoire inscrit, un texte mathématique, et deux fragments de recueil de lois. Cela démontre que ce site était pleinement intégré dans la « culture cunéiforme ». Ils sont datés des niveaux du Bronze moyen, et présentent des parallèles avec les archives de la même période mises au jour à Mari, l'époque des dynasties amorrites, et de ceux du Bronze récent, qui renvoient plutôt à l'époque des lettres d'Amarna de la correspondance « cananéenne », écrites certes en akkadien mais mâtiné de nombreux éléments linguistiques de l'idiome local[2].
Ainsi les recueils de lois contenus sur deux tablettes, mis au jour en 2010 près du palais situé sur l'acropole, sont datés du Bronze moyen et donc vaguement contemporains des documents similaires connus pour la Mésopotamie, en premier lieu le Code de Hammurabi, suivant la même formulation casuistique (« Si ceci s'est produit, alors il faudra appliquer telle sentence »), qui se retrouve aussi dans la Bible. Les sujets abordés présentent d'ailleurs des parallèles avec des autres textes juridiques, la compensation financière à payer au maître d'un esclave qui a été blessé. Plus largement, cela indique la présence d'un système juridique similaire à celui des cités mésopotamiennes, comme déjà indiqué par la trouvaille de documentation de pratique juridique[3].
Dans les archives de Mari
Hazor et Laish (Dan) sont les deux seules cités de Canaan citées dans les archives de Mari, qui accordent une grande importance à Hazor[4]. L'importance supposée de la ville dans ces archives implique qu'il ne peut s'agir de la grande cité du Bronze Moyen, ce qui a des conséquences sur les datations :
- la transition du Bronze Moyen IIA au Bronze moyen IIB qui serait dans sa fourchette basse ou moyenne, en 1800 ou plus tard[5]
- des archives de Mari[5]
- le règne de Hammurabi, pour qui les chronologies hautes ne peuvent plus être maintenues[6]
Une des lettres montre que des ambassadeurs du roi Hammurabi de Babylone ont effectué un long séjour à Hazor. Celle-ci est mentionnée parmi d'autres grandes villes comme Yamhad et Qatna qui sont sur la route commerciale entre Babylone et Hazor. Une autre de Samsî-Addu, roi d'Assyrie, à son fils Yasmah-Addu, roi de Mari, évoque le roi Yabni-Hadad avec les 4 rois d'Amurru. Ibni-Adad est mentionné plusieurs fois dans ces lettres, il est possible que ce soit un nom dynastique qui corresponde à l'appellation Yabin du livre des Juges dans la Bible[6]. Enfin la ville est mentionnée en rapport avec des commandes d'étain en quantité importante ce qui confirme son importance parmi les centres de commerce majeurs du croissant fertile[7].
Des lettres à destination de Mari sont également trouvées à Hazor, commentant le commerce avec cette ville et témoignant de larges échanges, dont de textiles[8].
Les textes d'exécration
Hazor est citée dans les textes d'exécration du groupe Posener, datés de la XIIe ou XIIIe dynastie[9]. Le nom de son dirigeant est Gti.
Les listes de conquête
Dans ces listes, qui établissent les villes conquises par un pharaon (ou parfois sous son emprise), on retrouve Hazor pour la première fois dans la liste de Thoutmôsis III. Pendant son règne, la ville est également citée pour un envoi de bière. La liste d'Amenhotep II cite également Hazor, qui apparaît pour la dernière fois dans celle de Séthi Ier.
Les lettres d'El-Amarna
Ce sont les principales sources textuelles dont nous disposons pour la ville du Bronze récent. Le dirigeant de la ville y dispose d'un titre plus élevé que les autres cités cananéennes. Le roi d'Hazor semble diriger plus que sa seule cité, il est accusé devant le pharaon par les rois d'autres cités (Astharoth et Tyr) de leur avoir pris des villes, ainsi que de pactiser avec les Apirous.
- Élément de la liste à puces
Dans la Bible
Hazor est mentionnée 18 fois dans la Bible. D'abord dans le livre de Josué, elle est présentée comme étant « autrefois la tête de tous ces royaumes »[10], ce qui correspond tout à fait à la ville du Bronze Moyen et éventuellement du Bronze récent[11]. Son roi Yabin, dont le nom semble correspondre à celui cité dans les archives de Mari, rassemble une coalition pour s'opposer à l'armée dirigée par Josué. Hazor est alors vaincue et brûlée. Selon la Bible, Hazor est l'une des trois seules villes qui ont été détruites par Josué, les deux autres sont Jéricho et Ai[12]. Ensuite le livre des Juges raconte une victoire progressive sous la direction de Débora des Israélites sur Jabin, roi de Hazor, qui amènera à une deuxième destruction de la ville.
Dans le livre des Rois[13], la ville est citée parmi les villes aménagées par Salomon, avec Guézer et Megiddo, ce qui alimentera la longue controverse sur le Xe siècle av. J.-C. et la monarchie. En 2 Roi 15.29, la Bible raconte la prise de la ville par Teglath-Phalasar III, roi d'Assyrie.
La ville pourrait également marquer les traces du grand tremblement de terre mentionné dans les livres d'Amos (1:2) et d'Isaïe (2:19, 21).
Le site archéologique
Le site fut identifié pour la première comme la Hazor biblique par J.L. Porter en 1875. En 1926, John Garstang est le premier à y entreprendre des fouilles archéologiques.
Depuis, il y a eu plusieurs campagnes de fouilles archéologiques, commençant par celle financée par James Armand de Rothschild et dirigée par Yigaël Yadin, entre 1955 et 1958. Plusieurs archéologues israéliens renommés ont participé à cette campagne, comme Yohanan Aharoni, M. et T. Dothan, R. Amiran et E. Stern. La campagne de fouilles reprendra en 1968, toujours sous la direction de Yigaël Yadin, avec A. Ben-Tor et Y. Shiloh. Les résultats sont publiés en cinq volumes par l'Israel Exploration Society.
Les fouilles ont repris depuis 1990 sous la direction d'Amon Ben-Tor.
Le tell se trouve à un emplacement stratégique au nord d'Israël, à 15 kilomètres au nord du lac de Galilée. Il contrôle la passe de la route menant vers le nord. Il se compose d'une grande colline d'une surface de 12 hectares, la ville basse, surmontée d'une autre plus petite un peu plus haute, la ville haute.
La ville haute
Elle est occupée depuis le Bronze ancien jusqu'à la destruction de la ville au VIIIe siècle av. J.-C.. Seules quelques traces d'occupation subsistent après cette date.
La cité cananéenne est fortifiée depuis le Bronze Moyen II (~Années -1800) jusqu'à sa destruction à la fin du Bronze récent (au XIIIe siècle av. J.-C.). La ville israélite sera fortifiée au Fer II (~Xe siècle av. J.-C.) et le restera jusqu'à sa destruction au VIIe siècle av. J.-C..
La ville basse
Pendant la période cananéenne, Hazor est d'une taille impressionnante, une grande surface est occupée en dessous de la ville haute, la cité s'étend sur 80 hectares. C'est la plus grande ville de Canaan, avec une population estimée à au moins 20 000 habitants. La ville basse est entourée d'un immense rempart fait principalement de terre surélevée. Elle commence au Bronze Moyen II, XIIIe siècle av. J.-C. et est détruite définitivement au XIIIe siècle av. J.-C..
Bronze ancien
La strate XXI est construite sur du sol vierge, on y trouve quelques constructions et des poteries datées du Bronze Ancien II. La strate XX est typique du bronze ancien IIIA, avec ce que l'on appelle des poteries de style Khirbet Kerak[14]. La strate XIX est dite post-Khirbet Kerak.
Bronze Moyen
On trouve peu de traces du Bronze Moyen I, il semble y avoir un gap à ce moment, qui constitue la strate XVIII. Quelques restes du Bronze Moyen II amèneront cependant à rajouter à la stratigraphie une strate pre-XVII.
La strate XVII au début du XVIIIe siècle, voit l'essor de la ville, nous sommes alors au début du Bronze Moyen IIB. C'est la ville imposante citée dans les archives de Mari. On y trouve un grand palace (qui continuera d'être utilisé par la strate suivante). Un mur massif entoure la partie intérieure de la ville haute.
Cette strate correspond à la strate 4 de la ville basse, construite sur du sol vierge. C'est le début de la très grande ville. On y trouve une jarre marquée d'une inscription en akkadien.
La strate XVI, au Bronze Moyen IIC voit l'apparition d'un temple royal adjoint au palais. C'est la strate 3 de la ville basse, on trouve sous presque toutes les maisons de nombreuses jarres avec des cadavres d'enfants. Il pourrait s'agir de sacrifices comme on l'a tout d'abord suggéré, bien que Yadin le trouve improbable à cause du très grand nombre d'enfants retrouvés (plusieurs par famille). Il préfère attribuer ces morts à une épidémie[6]. Dans les jarres se trouvent également des scarabées correspondant à la période des Hyksos en Égypte.
Toute la ville est détruite par conflagration à la toute fin du Bronze Moyen (~1550 av. J-C.). Cette destruction fut d'abord attribuée aux Hyksos en fuite, mais il n'y a aucune preuve que les poursuivants égyptiens aient dépassé Sharuhen[15]et soient montés si loin au nord et il est improbable que les Hyksos en fuite se soient attaqués à une ville de cette taille.
Bronze récent
Le temple de la strate XVI est reconstruit pendant la période de la strate XV, au Bronze récent I. Une entrée faite d'imposants orthostats y est rajoutée. On est alors à la strate 2 de la ville basse, qui représente le summum de la culture cananéenne d'Hazor. Yadin pense que la ville est contemporaine de Toutmosis III.
La strate XIV est celle de la période des lettres d'el-Amarna. Le souverain de la ville est Abdi-Tischri. On y retrouve des poteries mycéniennes MP IIIA typiques du Bronze récent IIA. Le temple de la strate précédente est laissé en ruine, mais plusieurs installations cultuelles sont construites autour. Dans la strate 1b de la ville basse on trouve de nombreux ateliers d'artisans, dont deux fabriques de potier, associées à un temple. Deux masques, probablement utilisés lors de cérémonies sont retrouvés. Ainsi qu'un étendard en bronze recouvert d'argent, à l'effigie d'une déesse accompagnée de deux serpents. La ville est à nouveau détruite, peut-être par Séti I[16],[17].
Dans la strate XIII, (Bronze récent IIB) il y a peu de nouvelles constructions ; les ruines de la strate XIV sont réutilisées, on trouve beaucoup de maisons avec le plancher surélevé. Des statues égyptiennes sont retrouvées, peut-être amenées lors d'un vague d'egyptianisation après la conquête de Seti I[18]. À la fin du XIIIe siècle, la ville est abandonnée et détruite, les statues sont défigurées et décapitées. Y. Yadin, puis A. Ben-Tor attribuent cette destruction aux israélites.
Âge du Fer
Pendant le fer I (~1200-1000), la ville n'est presque pas occupée. La strate XII présente de faibles traces d'occupations : des silos, des fondations pour des tentes, une population semi-nomade. Les poteries sont typiques de ce que l'on peut trouver à cette période dans les pauvres installations des israélites en Haute-Galilée. La situation est semblable à celle que l'on peut trouver à Megiddo VIIA et Tel-Dan VI-V[19].
Quelques traces d'installation permanente des israélites apparaissent dans la strate XI.
Le fer II (~1000) voit l'apparition de la première vraie ville israélite. La strate X voit apparaître un mur à casemate qui entoure toute la ville (double muraille séparée par des chambres), d'une citadelle et d'un portail monumental à trois chambres. La ville n'occupe que la moitié de la ville haute. Pour des raisons stratigraphiques, Yadin est persuadé d'y voir la ville de Salomon. Cela l'amènera à chercher et à trouver des constructions similaires, en particulier le portail à Gezer et Megiddo (VA-IVB). Cette découverte est contestée par I. Finkelstein et sa basse chronologie, qui préfère y voir la ville des Omrides.
Les constructions de la strate IX sont de relativement moins bonne qualité.
La strate VIII présente une intense phase de construction, dont un large bâtiment triparti à piliers, bâtiment d'entrepôt commercial que l'on retrouve sur plusieurs routes stratégiques et dont l'une des utilisations pourrait être de prélever des taxes d'import et ainsi marquer les frontières de l'état d'Israël à cette époque. Une autre citadelle est construite au-dessus de la précédente avec de nombreux bâtiments administratifs, ainsi qu'une nouvelle entrée monumentale, à deux chambres. Cette ville occupe toute la partie haute. Il s'agit, d'après Yadin et Ben-Tor, de la ville de l'époque des Omrides.
Durant la période de la strate numéro VII, l'entrepôt est toujours utilisé, son sol est relevé. Elle est complètement détruite par Hazael qui entreprend une campagne en Palestine en 835[6],[20].
La strate VI est détruite par un tremblement de terre, probablement à l'époque de Jéroboam II. Yadin affirme qu'il pourrait s'agir du tremblement de terre dont parle le prophète Amos[16].
Cette strate est reconstruite pendant la strate V. La citadelle est améliorée. De larges défenses (dont un solide inset-offset wall) sont construites face au nord, demandant parfois la destruction de bâtiments. La ville est finalement détruite par Teglath-Phalasar III en -735. C'est la destruction finale de la ville d'Hazor.
Quelques maigres constructions se trouvent encore en IV, probablement par des israélites revenus sur le site.
En III se trouve une citadelle assyrienne.
En II la période perse et I hellénistique.
Discussions historiques
Culture méditerranéenne à Hazor
La culture retrouvée à Hazor présente beaucoup de similitudes avec celles situées plus au nord. Ainsi les temples sont-ils semblables à ceux d'Ebla[21] et d'Alalakh, en particulier les orthostats en forme de lions[22]. Le palais présente aussi de nombreux traits communs avec celui d'Alalakh.
L'une des plus importantes découvertes à Hazor est un ensemble de stèles, l'une d'elles présentant deux mains tendues vers le ciel, surmontées d'un croissant de lune. Ces symboles présentent de nombreux parallèles avec d'autres liés au culte de Ba'al Hammon et de Tanit, en particulier à Carthage. Ces parallèles avec le monde punique se trouvent également dans les masques en terre et l'étendard représentant une déesse tenant deux serpents surmontée elle aussi d'un croissant de lune[23]. Les masques permettent d'établir les parallèles entre les cultes du Moyen-Orient, les cultes puniques et ceux de Sparte[24].
Le Sphinx de Mykérinos
Des fouilles menées à Hazor par l'Université Hébraïque de Jérusalem (Pr A. Ben-Tor, Pr Y. Yadin, Dr S. Zuckerman) ont mis au jour une partie d'un Sphinx ramené d'Egypte. Une inscription hiéroglyphique entre ses pattes avant porte le nom du roi égyptien Mykérinos (~2500 av. J-C.). Outre le nom du roi, l’inscription mentionne «Aimé par la manifestation divine… qui lui a donné la vie éternelle». Selon le professeur Ben-Tor et le Dr Zuckerman, ce texte indique que le Sphinx est probablement originaire de l'ancienne ville d'Héliopolis, au nord du Caire moderne. Le Sphinx a été découvert dans la couche de destruction de Hazor datant du XIIIe siècle av. J.-C., à l'entrée du palais de la ville. Il est hautement improbable que le Sphinx ait été amené à Hazor à l'époque de Mykérinos, car l'on n'a aucune trace de relation entre l'Égypte et Israël au troisième millénaire av. J-C. Plus probablement, la statue a été apportée en Israël au deuxième millénaire av. J-C. sous la dynastie des rois Hyksôs, originaires de Canaan. Il aurait également pu arriver entre les XVe et XIIIe siècles av. J.-C., lorsque Canaan était sous domination égyptienne, comme cadeau d'un roi égyptien au roi de Hazor, ville la plus importante du sud Levant à l'époque[25].
Hazor et la conquête
La Bible mentionne deux destructions d'Hazor par les Israélites. D'abord pendant la conquête de Josué (Josué 11), ensuite sous la direction de Déborah (Juges 4).
Y. Yadin pensait que la destruction finale de la ville cananéenne était la seule qui eut lieu, celle de Déborah étant une reprise de la même histoire racontée une seconde fois. D'autres ont pensé que les deux histoires ont été inversées.
L'égyptologue Kenneth Anderson Kitchen propose en 2003 une opinion semblable, réduisant de plusieurs centaines d'années l'histoire du livre des Juges[12].
J. Bimson a proposé une autre version qu'il estime plus fidèle au récit biblique, dans laquelle la cité de la strate XVI serait détruite par la campagne de Josué et la destruction finale de la strate XIII serait celle du livre des Juges[26].
Une ligne dite minimaliste, dans la lignée de l'école de Stockholm, refuse toute historicité au récit biblique.
Plus récemment Ben-Tor a défendu que la destruction de la dernière cité cananéenne est bien due aux Israélites de la stèle de Merenptah[27].
Hazor et le règne de Salomon
Yadin a proposé pour plusieurs raisons archéologiques que la strate X est celle de Salomon. Ceci est discuté par I. Finkelstein qui défend sa basse chronologie. Pour lui il s'agirait de la ville du roi biblique Achab[28]. Ben-Tor a montré les problèmes que cette vision représente[29]. Depuis Ben-Tor et Ben-Ami ont réécrit sur le sujet[30],[19]. D'après Amihai Mazar :
« les trois strates principales ont été datées des Xe et IXe siècle av. J.-C. Avec sa porte à triple tenaille, la strate X daterait du règne de Salomon, la strate IX de l'époque entre Salomon et Achab, et la strate VIII de la dynastie omride, après Achab. Quatre strates supplémentaires sont attribuées à la centaine d'années séparant la fin de la dynastie omride de la conquête assyrienne. Cet ensemble constitue la meilleure stratigraphie de l'âge du fer au Nord d'Israël. De nouvelles fouilles, effectuées ces quinze dernières années par Amnon Ben-Tor, de l'université de Jérusalem, corroborent ce schéma de Yadin[31]. »
Notes et références
- le petit journal
- (en) Wayne Horowitz, « Hazor: A Cuneiform City in the West », dans Near Eastern Archaeology, Vol. 76, no. 2, 2013, p. 98-101
- (en) Wayne Horowitz, Takayoshi Oshima et Filip Vukosavović, « Hazor 18: Fragments of a Cuneiform Law Collection from Hazor », Israel Exploration Journal, vol. 62, no 2, , p. 158-176 (JSTOR 43855622) ; (en) Filip Vukosavović, « The laws of Hazor and the ANE parallels », Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale, vol. 108, no 1, , p. 41-44 (lire en ligne).
- (en) Amnon Ben-Tor, The Archaeology of Ancient Israel, (ISBN 978-0300047684) p. 161
- Amihai Mazar, Archaeology in the Land of the Bible, Lutterworth Press, 1993 (ISBN 0718828909).
- Yigael Yadin, Rediscovery of a Great Citadel of the Bible, Littlehampton Book Services 1975.
- Abraham Malamat, Silver, Gold, and Precious Stones from Hazor" in a New Mari Document, The Biblical Archaeologist, Vol. 46, No. 3 (Summer, 1983), p. 169-174.
- W. Horowitz and N. Wasserman, “An Old Babylonian Letter from Hazor with Mention of Mari and Ekallatum”, Israel Exploration Journal 50 (2000).
- Georges Posener, Princes et pays d'Asie et de Nubie. Textes hiératiques sur des figurines d'envoûtement du Moyen Empire, Bruxelles, 1940
- Josué 11.10
- de nombreux articles mentionnent cette similitude, en particulier Y. Yadin publia un livre nommé Hazor, The head of all those Kingdoms en 1972
- Kenneth Anderson Kitchen, On the Reliability of the Old Testament, (ISBN 0802849601)
- 1 Roi 9:15
- voir Khirbet Kerak Ware sur Archeo-wiki
- Epstein, C.; Palestinian Bichrome Ware, E.J. Brill; Leiden, Netherlands; 1966
- Y. Yadin, New Encyclopedy of Archaeological Excavations in the Holy Land, article Hazor
- A. F. Rainey, article Hazor de l'encyclopedie…
- Iain W. Provan, V. Philips Long, Tremper Longman, A Biblical History of Israel, Westminster John Knox Press, 2003
- Ben-Tor, Amnon and Doron Ben-Ami Hazor and the Archaeology of the Tenth Century BCE. Israel Exploration Journal 48: 1-37. 1998
- Pour la campagne d'Hazael voir Ancient Israel and Its Neighbors: Interaction and Counteraction : Collected Essays, EISENBRAUNS, 2005, (ISBN 1575061082)
- R. Bonfil, “Analysis of the Temple”, Hazor vol. V
- Y. Yadin, Hazor, The head of all those Kingdoms
- Y. Yadin, Symbols Of Deities At Zinjirli, Carthage And Hazor, in Essays In Honor Of Nelson Glueck: Near Eastern Archaeology In The Twentieth Century, 1970
- Jane Burr Carter, The Masks of Ortheia, American Journal of Archaeology, Vol. 91, No. 3 (Jul., 1987)
- (en) « Sphinx of ancient Egyptian king found in northern Israel », sur Ministère israëlien des affaires étrangères, (consulté le )
- John J. Bimson, Redating the Exodus and Conquest, Journal for the Study of the Old Testament Supplement Series No. 5, Sheffield Academic Press; 2nd edition, 1981
- Ben-Tor, A., 1998. The Fall of Canaanite Hazor - The "Who" and "When" Questions. In Mediterranean Peoples in Transition, edited by S. Gitin, A. Mazar and E. Stern, p. 456-467. Israel Exploration Society, Jerusalem.
- Israel Finkelstein, Hazor and the North in the Iron Age: A Low Chronology PerspectiveBulletin of the American Schools of Oriental Research, No. 314 (May, 1999)
- Amnon Ben-Tor, Hazor and the Chronology of Northern Israel: A Reply to Israel Finkelstein, Bulletin of the American Schools of Oriental Research, No. 317 (Feb., 2000).
- Ben-Ami, D., 2001. The Iron Age I at Tel Hazor in light of the Renewed Excavations. Israel Exploration Journal 51:148-170
- Qui a construit ces murs ?, Amihai Mazar, La Recherche, 2005
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Yadin, Y., 1972. Hazor, the head of all those kingdoms, - The Schweich Lectures of the British Academy 1970. Oxford University Press, London.
- (en) Yadin, Y., 1975. Hazor - The Rediscovery of a Great Citadel of the Bible. Weidenfeld and Nicholson, London.
- (en) Hazor I - The James A. Rothschild Expedition at Hazor: An Account of the First Season of Excavations, 1955, Jerusalem: Magnes Press, Hebrew University of Jerusalem, 1958.
- (en) Hazor II - The James A. Rothschild Expedition at Hazor: An Account of the Second Season of Excavations, 1956, Jerusalem: Magnes Press, Hebrew University of Jerusalem, 1960.
- (en) Hazor III-IV - The James A. Rothschild Expedition at Hazor: An Account of the Third and Fourth Seasons of Excavations, 1957-1958 - Plates, Jerusalem: Magnes Press, Hebrew University of Jerusalem, 1961.
- (en) Hazor III-IV - The James A. Rothschild Expedition at Hazor: An Account of the Third and Fourth Seasons of Excavations, 1957-1958 - Text, Jerusalem: IES, Hebrew University of Jerusalem, 1989
- (en) Hazor V - The James A. de Rothschild Expedition at Hazor: An Account of the Fifth Season of Excavation, 1968, Jerusalem: IES, Hebrew University of Jerusalem, 1997
- (en) Maeir, A., 2000. The Political and Economic Status of MB II Hazor and MB Trade: An Inter- and Intra- Regional View. Palestine Exploration Quarterly 132:37-58.
- Amnon Ben-Tor, « Qui a détruit la cité biblique de Hatsor ? », Pour la science, no 466, , p. 52-61 (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- (en) The Hazor excavation project
- (en) Hatzor - The Head of all those Kingdoms Ministère israélien des affaires étrangères.
- (en) Jewish virtual library
- (en) Hazor, Bible encyclopedia
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