Havelu

Havelu est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Havelu

La mairie et l'église Saint-Blaise.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Houdanais
Maire
Mandat
Guy Duval
2020-2026
Code postal 28410
Code commune 28193
Démographie
Population
municipale
138 hab. (2018 )
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 47′ 18″ nord, 1° 32′ 05″ est
Altitude Min. 124 m
Max. 137 m
Superficie 3,7 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Anet
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Havelu
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Havelu
Géolocalisation sur la carte : France
Havelu
Géolocalisation sur la carte : France
Havelu

    Géographie

    Situation

    Havelu est une petite commune d'Eure-et-Loir située dans l'arrondissement de Dreux, et dans le canton d'Anet au nord du département. Elle est située à 5 km de Houdan, et donc de la limite des Yvelines. Elle fait partie de la région naturelle et agricole du Drouais[1].

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la ligne Houdan de l'établissement Transdev de Houdan.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 654 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bu_sapc », sur la commune de , mise en service en 1996[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 635,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Trappes », sur la commune de Trappes, dans le département des Yvelines, mise en service en 1923 et à 34 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,6 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Havelu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,4 %), forêts (6,6 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Avallocium vers 590 (Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Livre IV, 49); Haverlu vers 1140 (Bibliothèque nationale de France-Ms Latin 9223 Cartulaire Notre-Dame de Josaphat, p. 118); [Quoddam herbergamentum situm apud] Avelu en 1248 (Archives départementales d'Eure-et-Loir-H 2159); Havelutum 1626.

    Il s'agit vraisemblablement d'une formation toponymique gauloise, basé sur le gaulois aballo + suffixe -ucium au sens global de « pommeraie »[22], dont l'élément aballo « pomme » est identique au breton aval « pomme », les deux langues étant celtiques. Le H initial est parasite et muet.

    On pourrait rapprocher le nom d’Havelu, d'Avallon, dans l’Yonne, Availles, en Ille-et-Vilaine, Aveluy, dans la Somme, et Haveluy, dans le Nord[22].

    Remarque : Ernest Nègre, Jacques Chaurand et Maurice Lebègue attribuent la forme Avallocium à Ablis dans les Yvelines.

    Histoire

    Peu de documents nous permettent de retracer l’histoire d'Havelu. On sait qu'une voie gallo-romaine traversait la commune. Les agriculteurs en retrouvent parfois la trace en labourant leurs terres. En vue aérienne, des plans de « villas » se dessinent dans les champs, au lieu-dit « la Girauderie », des haches taillées ou polies ont été trouvées.

    Quelques documents font référence à Havelu :

    • En 1129, amortissement par le roi Louis VI des « alleux » d’Havelu, c’est-à-dire des terres exemptes de droits féodaux ;
    • En 1444, les religieux de l’abbaye Notre-Dame de Josaphat donnent à bail « ung hostel assis à Havelu » ;
    • En 1733, reconnaissance au prieuré de Houdan de 9 livres de cens sur deux arpents à Havelu.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires à partir de 1945
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1995 Clothaire Maillet    
    1995 En cours Guy Duval[23],[24]   Ancien agriculteur exploitant

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 138 habitants[Note 7], en augmentation de 9,52 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    130109104131124136150163188
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    172185178170182181178178154
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    132127122106121126116113115
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    961091098594102112116135
    2018 - - - - - - - -
    138--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le château

    Havelu, bien que modeste commune, dispose d'un château situé au sud du village au bout de la "rue du Château". Le bâtiment, dans un état de délabrement avancé, est partie intégrante d'une des deux fermes d'Havelu et sert de hangar pour les engins agricoles, lorsque le toit refait (en tôle) existe encore. Nous ne connaissons pas la date de construction exacte du château, mais un écrit dans l'église du village retrace un seigneur qui y aurait vécu au XIIIe siècle.

    L'église Saint-Blaise

    De type romane, l'église aurait été construite entre le XIIe et le XIIIe siècle. Elle dispose d'une petite sacristie, d'une nef et d'un chœur. Étant donné la petite taille de l'édifice, il n'y a pas de déambulatoire ni de chapelle.

    Le chœur est de style roman, mais la porte ouest est de tradition gothique. Dans le chœur, une plaque rappelle que, dans cette église, repose le corps de maître Jean Forest Deschampoze, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis.

    L'église, bien que petite, continue d'accueillir des offices religieux, principalement en hiver, car un système de chauffage y est installé. Un cimetière situé plus à l'extérieur du village complète cet ouvrage religieux qui marque le centre d'Havelu.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le )
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Bu_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Havelu et Bû », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Bu_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Havelu et Trappes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Trappes - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Trappes - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Trappes - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 41b.
    23. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    24. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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