Haut enseignement commercial pour les jeunes filles

L'École de Haut enseignement commercial pour les jeunes filles est plus généralement connue sous le nom d'HEC jeunes filles, ou HECJF ou encore HEC JF.

Pour les articles homonymes, voir HEC.
Haut Enseignement Commercial pour les jeunes filles (HECJF)
Création1916
Disparition1975
TypeÉcole de commerce consulaire
LocalisationParis, France
FondatriceLouli Sanua
Site webAssociation des diplômées

Le diplôme HECJF, reconnu par l’État, a permis par un décret de 1950 l'accès au concours de l'École nationale d'administration (ENA), comme le diplôme HEC. Il octroyait aussi des crédits sur le parcours de l’expertise comptable (Diplôme d'études comptables supérieures, D.E.C.S.).

L’ex-commission technique d’homologation des titres et diplômes de l’enseignement technologique (CTH) le faisait figurer sur la liste les diplômes reconnus pour enseigner l'économie et la gestion dans les lycées et pour se présenter au concours externe de l'agrégation du second degré.

Le diplôme HECJF permettait également d’aller étudier dans une université américaine pour obtenir un Master of Business Administration (MBA).

Outre les matières habituellement enseignées dans les écoles de commerce (gestion, économie, droit, marketing, informatique, deux langues étrangères…), l’enseignement à HECJF a aussi présenté la particularité, jusqu'au début des années 1970, d'accueillir les nouvelles recrues avec un premier trimestre au cours duquel elles pouvaient également apprendre la sténo et la dactylo, comme des « travaux pratiques », pouvant s'avérer utiles. Quarante ans plus tard, l’utilisation du clavier de l’ordinateur s’est généralisée.

Histoire

Louli Sanua
  • À la création de l'école en 1916, sa fondatrice, Louli Sanua, sélectionnait des bachelières.
  • En 1924, l'école intègre le groupe des écoles de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, qui comprend déjà l'École supérieure de commerce de Paris, ESCP, créée en 1821, et l'École des Hautes études commerciales, HEC, créée en 1881.
    Ni HEC, ni l'ESCP n'était alors ouvert aux jeunes filles.
  • À partir de 1954, le recrutement pour le concours d'entrée à HECJF se fait après une année de classe préparatoire, en prépa HEC, (nom générique de l'étape).
    Au fil du temps, la sélection se fait plus rude, et deux années de préparation sont plus souvent nécessaires pour accéder au cursus en trois années de l'école HECJF.
  • Au début des années 1970, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris décide d'introduire la mixité dans l'ensemble de ses établissements.
  • À partir de 1973, les concours d'accès à HEC et à l'ESSEC s'ouvrent aux femmes, ainsi que ceux de l'ESCP et de l'EAP. Et l'école HECJF ferme ses portes en 1975, année de sortie de la dernière promotion.
  • En 1975, la loi Haby rend systématique la mixité dès le collège.

Les diplômées

L'association des diplômées

  • L'association des diplômées HECJF a été fondée à Paris le (J.O. du 07/01/1918), et déclarée d'utilité publique par décret du . Elle est probablement la plus ancienne association de femmes de l'enseignement supérieur. À New York, l'association HECJF a été représentée au sein de l'Association des Amis des Grandes Écoles de France (AAGEF).
  • Au , l’association des diplômées HECJF est intégrée au sein de l’association des diplômés HEC Paris, devenant HEC Paris Alumni, à la suite de décisions votées par l’assemblée générale de chacune des associations le [1].
  • La fusion de ces deux associations reconnues d’utilité publique est rendue officielle par un décret du 19 juin 2013, paru au J.O. daté du .

Personnalités HECJF

  • Marie-Josèphe Baud, comme présidente de Sandoz France.
  • Danielle Bousquet, vice-présidente de l’Assemblée nationale du au .
  • Elisabeth Bukspan, également diplômée de l’ENA, a été la première femme à intégrer le corps de l’Inspection générale des finances en 1975.
  • Édith Cresson, ancienne Première ministre du président François Mitterrand[2].
  • Monique Dagnaud, docteur en sociologie, membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel (France) de 1991 à 1999, et directrice de recherche au CNRS (EHESS).
  • Marie-Hélène Feuillet, directeur général délégué Trigano SA.
  • Luce Gendry, ex associé gérant de la banque Rothschild & Cie,
  • Jacqueline Grapin, économiste, spécialisée dans les questions stratégiques, fondatrice et coprésidente du conseil d’administration de l’Institut Européen de Washington a aussi été journaliste au journal Le Monde.
  • Odette Kahn (1923-1982), spécialiste de la gastronomie et des vins de France.
  • Michèle Lamarche, managing director de Lazard Freres & Co.
  • Francoise Malrieu, présidente de la Société de financement de l'économie française, administratrice de La Poste et d’Aéroports de Paris.
  • Françoise Montenay, présidente du conseil de surveillance Chanel SAS, et ex-présidente du Comité Colbert, le groupement des industries du luxe français.
  • Yannick Moreau, présidente du Comité de suivi des retraites.
  • Béatrice Philippe, présidente de la société Fourpoints.
  • (en) Michèle Pujol (1951-1997) a obtenu son doctorat en économie de l'université Simon Fraser à Vancouver pour ses travaux de recherche : Feminism and Anti-Feminism in Early Economic Thought, publiés en 1992 par Edward Elgar Publishing. Elle a ensuite tenu la chaire de « Women’s Studies » à l’université du Manitoba de 1990 jusqu'à son décès.
  • Marie-Paule Virard, journaliste, ex rédactrice en chef du magazine Enjeux-Les Échos, et écrivain, coauteur avec Patrick Artus de plusieurs ouvrages économiques.

Bibliographie

  • Marielle Delorme-Hoechstetter : Louli Sanua et l'école de haut enseignement commercial pour les jeunes filles (HECJF) - Genèse d'une grande école féminine (1916-1941), mémoire de DEA, EHESS, 1995.

Voir aussi

Références

Liens internes

Liens externes

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  • Portail des femmes et du féminisme
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