Haillicourt
Haillicourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Ne doit pas être confondu avec Hélicourt ou Heillecourt.
Haillicourt | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Gérard Foucault 2020-2026 |
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Code postal | 62940 | ||||
Code commune | 62400 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Haillicourtois | ||||
Population municipale |
4 831 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 1 083 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 28′ 36″ nord, 2° 35′ 06″ est | ||||
Altitude | Min. 39 m Max. 93 m |
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Superficie | 4,46 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Béthune (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nœux-les-Mines (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Nœux-les-Mines | ||||
Législatives | 10e circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-haillicourt.fr/ | ||||
Haillicourt a été choisie par la Compagnie des mines de Bruay pour l'installation des fosses nos 2 bis, 6 - 6 bis - 6 ter, dont les vestiges sont d'immenses terrils.
Géographie
Description
Haillicourt est une ville du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais située dans les collines de la région de l'Artois, jouxtant au sud-est Bruay-la-Buissière à 12 km à l'ouest de Béthune et à 30 km au nord d'Arras, desservi notamment par le tracé initial de l'ancienne RN 41 (actuelle RD 941).
Il est proche du Sentier de grande randonnée de pays (GRP) du bassin minier Nord-Pas-de-Calais auquel se raccorde un chemin de randonnée qui permet d'accéder à la commune.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Haillicourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune, une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes[4] et 356 052 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nœux-les-Mines, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,7 %), zones urbanisées (38,5 %), mines, décharges et chantiers (16 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Origine du nom Haillicourt :
On retrouve les mots hall, hallier signifiant buisson, petit bois, lieu couvert et le mot court signifiant courtil, clos, enclos.
Autrefois cet endroit était entouré de titards et de bois, à l'exception du noyau du village qui était en culture.
Par la suite, cette position de culture dut prendre le nom d'Hailler-Court puis Haillercourt et Haillicourt.
Histoire
Des vestiges, découverts lors d'extractions minières, attestent de son passé gallo-romain.
Au début du XXe siècle, la Compagnie des mines de Bruay a ouvert dans la commune d'Haillicourt ses fosses nos 2 bis et 6 - 6 bis - 6 ter, et y a établi de vastes cités. Quelques terrils ont été édifiés sur le territoire communal. Actuellement, le terril d’Haillicourt a été renommé « Le Charbonnay ». Il a été réaménagé en terril viticole, c’est le premier de France, initié en 2011 par Olivier Pucek, ancien Bruaysien. La convention a été signée pour 18 ans avec les vignerons qui exigent une culture biologique afin de faire un vin blanc bio à partir de ce terril. Il a fallu 2 ans pour que la vigne permette ses premières vendanges dont 250 kg de charbonnay récoltés à la main. Le terril comporte 2 000 pieds de vignes. Les instigateurs du projet Charbonnay veulent faire de leur bébé « Le plus grand vin du Nord-Pas-De-Calais ». Le avait lieu une dégustation ludique de la cuvée 2014 chez Marc Meurin[11].
- Le chevalet de la fosse 6 de Bruay
- Fosse 2 bis
- Fosse 2 bis
- Fosse 6 vers 1915
- Fosse 6 vers 1955
Politique et administration
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais.
Elle faisait partie de 1801 à 1962 du canton de Houdain, et intègre cette année-là le canton de Bruay-en-Artois, puis, en 1984, le canton de Barlin[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Nœux-les-Mines
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.
Intercommunalité
Haillicourt était membre de la communauté d'agglomération de l'Artois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec sa voisine pour former, le , la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane dont est désormais membre la commune.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2018, la commune comptait 4 831 habitants[Note 3], en diminution de 3,4 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges en 2018
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2018, la suivante :
- 48 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 19 %, 30 à 44 ans = 19,9 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 20,4 %) ;
- 52 % de femmes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 19,5 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 25,4 %).
Manifestations culturelles et festivités
- Parmi les animations proposées à l'occasion de la fête communale (3e dimanche de septembre), une course cycliste réunit les meilleurs amateurs et quelques coureurs professionnels venus du Grand Prix d'Isbergues.
- Chaque premier week-end d'octobre se tient la foire à la brocante, dans les rues et la salle des fêtes.
- En mars et octobre se tiennent des tournois de javelot.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église :
On peut voir des fonts baptismaux en pierre dans l'église Notre-Dame datant de 1539 provenant de la chartreuse du Val-Saint-Esprit à Gosnay, une chaire à prêcher sculptée en bois du XVIIIe siècle et la cloche en bronze datant de 1584. Il y a quatre registres (chambre du sonneur, chambre des cloches ouvertes sur ses quatre côtés par des baies en plein cintre sommés d'un cadran d'horloge datant de 1773.)
Les matériaux utilisés sont la pierre de calcaire et grès d'Artois apparent, béton pour les abat-sons. La nef et ses collatéraux sont couverts de tuiles mécaniques.La construction débute en 1771, sur un terrain au lieu-dit Wionval donné par Jérôme Segon, seigneur local. L'entrepreneur est un Béthunois du nom de Jean François Gourdin. L'édifice est construit sur les plans de l'architecte Antoine Duchoquet, et le chantier dure de 1773 à 1776 (église, clocher, nef et collatéraux). L'horloge à trois cadrans est installée en 1786 par le maître horloger houdinois Clément Morguet. Pendant la période révolutionnaire l'église fut vendue à un chaufournier et un foreur de puits artésiens. Les murs de la nef furent détruits, mais une partie du chœur subsista. En 1800, l'église est rachetée par Raphaël Dambrine pour la céder en 1812 à la commune En 1817 on reconstruit des parties détruites avec les murs de clôture de l'ancien cimetière, et en 1822/25 a lieu la reconstruction des murs extérieurs (extraction de pierres locales dans les carrières). En 1843/58, on refait les murs intérieurs, pour reloger dans le chœur le maître-autel de la Vierge en Gloire. En 1960 : réalisation des 4 cadrans de l'horloge. : incendie du chœur. 2008 : restauration de la toiture de la tourelle d'escalier[22].
- Sur la place de la mairie se trouve un kiosque de style Art déco datant de 1933.
- Le monument aux morts se trouvait en bordure du CD 86 rue du premier mai, devant l’église. par délibération du conseil municipal le , il a été décidé de le placer sur le côté de l'église, face à la place.[23]
- Les terrils :
À Haillicourt, il y a deux terrils qui reposent sur trois communes ( Haillicourt, Ruitz et Maisnil-lez-Ruitz ). Ils s’élevèrent en 1953 pour le premier, en 1964 pour le second, suite à l’amoncellement de matières inutiles mélées au charbon, lors de son extraction dans les puits de la fosse 6. Ces terrils font partie des plus imposants du bassin minier Ouest Nord-Pas de Calais, les balades qui vous sont proposées, trois sentiers de 1,9 km, 2,6 km et 11 km, ont été aménagées par Eden 62 ( Espaces DÉpartementaux Naturels)[24].
En 2011, 3 000 pieds de vigne chardonnay sont plantés sur le terril de la fosse no 2 bis. En 2016, 400 bouteilles de la cuvée dite "Charbonnay" sont recoltées. En 2017, la recolte sera d'environ 900 bouteilles[25],[26].
- Le kiosque
- L'église
- Le monument aux morts
- La salle des fêtes
- Terril no 9.
- Les vignes du terril no 9.
Personnalités liées à la commune
- Par testament du , est fait don de terres par Jérôme Segond, sieur de Wionval en Haillicourt (seigneurie autour de l'église actuelle) Conteville lez Saint-Pol et autres lieux à l'église d'Haillicourt[réf. nécessaire].
- François Bégeot[pourquoi ?] : Champion de France de Marathon en 1932.
- Georges Boulogne, (né dans la commune en 1917- 1999), entraîneur de football français. Sélectionneur de l'équipe de France de 1969 à 1973 y est né.
Héraldique
Blason | de gueules aux trois croisettes ancrées d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Dossier complet : Commune de Haillicourt (62400) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Haillicourt », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .
- « Haillicourt » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Béthune », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Noeux-les-Mines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- VATAIN Reno, « Haillicourt; les 2 000 pieds de vigne du terril vendangés ce mardi matin. », La voix du Nord, (lire en ligne).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Bilan des maires: Gérard Foucault, maire d’Haillicourt, « solide et prêt à repartir malgré les attaques subies » : Élu depuis trente ans dans sa ville natale, Gérard Foucault, 67 ans, s’apprête à se représenter pour un second mandat de maire. L’Haillicourtois n’affiche aucun regret et est satisfait du travail accompli. Quant aux turbulences politiques qu’il a affrontées depuis 2008, il les balaye d’un revers de la main, en lançant : « Je suis solide. J’adore les challenges et ça ne m’a pas empêché de dormir. » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Projets du maire d’Haillicourt: d’ici 2018, « il faut repasser au-dessus des 5000habitants » : Au dernier recensement, Haillicourt n’a plus que 4 947 habitants. Cent vingt-quatre âmes perdues, ce sont 800 000 € de dotation de solidarité urbaine envolés. Les récupérer est un des enjeux du second mandat de Gérard Foucault. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Pierre-Louis Curabet Pawlak, « Gérard Foucault repart pour un troisième mandat à Haillicourt : Samedi matin, à la salle des fêtes rénovée, le maire sortant haillicourtois Gérard Foucault a été réélu sans difficulté. Son fils Grégory a été réélu adjoint, en première position cette fois. L’opposition est, elle, éclatée en trois groupes pour quatre élus », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Résultats du recensement de la population d'Haillicourt en 2018 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2018 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Haillicourt.ES », sur footeo (consulté le ).
- « église Notre Dame », sur Observatoire du patrimoine religieux (consulté le ).
- « mémoires de pierre » (consulté le ).
- « Belle Balade », sur http://www.bellebalade.com, (consulté le ).
- Laurène Champalle, « Ils font pousser des vignes dans le Pas-de-Calais », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- https://www.lavoixdunord.fr/252933/article/2017-10-25/vignes-d-haillicourt-l-or-blanc-du-terril
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