Gustav Conrad Bauer

Gustav Conrad Bauer (, Augsbourg, Munich) est un mathématicien bavarois[1], connu pour la transformation de Bauer-Muir[2],[3] et les sections coniques de Bauer. Il a laissé une trace dans l'histoire des sciences comme directeur de thèse (Doktorvater) de Heinrich Burkhardt (en), qui est devenu l'un des deux membres du jury de la thèse de doctorat de Albert Einstein.

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Formation et famille

Gustav Bauer passe en 1837 son Abitur à Augsbourg au Gymnasium St Anna. Il a poursuivi ses études de mathématiques à l'école polytechnique d'Augsbourg et au sein des universités d'Erlangen, de Vienne et de Berlin. À l'Université Humboldt de Berlin, Bauer a reçu, en 1842, son doctorat sous la direction de Johann Peter Gustav Lejeune Dirichlet. À partir de 1842 Gustav Bauer poursuit ses études à Paris auprès de Joseph Liouville, ainsi que d'autres mathématiciens.

En 1862 Gustav Bauer épouse Amalie, la fille du Professeur Honorarius Nathanaël von Schlichtegroll. Ils ont deux filles et un fils Gustav junior, qui est devenu un ingénieur bien connu.

Carrière professionnelle

Au début de sa carrière, Bauer postule pour un poste d'instituteur, mais il devient tuteur privé de 1845 à 1853, dans la maison royale de Prince Mihail Sturdza et son successeur le Prince Grigore V Ghica dans ce qui est maintenant la Roumanie. En 1857 Bauer passe trois mois en Angleterre et, à son retour en Allemagne il devient Privat-docent en mathématiques à la Faculté de l'Université Louis-et-Maximilien de Munich. Il obtient son habilitation à diriger des recherches et il devient en 1865 professeur extraordinarius, en 1869 professeur ordinarius, et en 1900 professeur émérite.

Les recherches mathématiques de Bauer traitent d'algèbre, de problèmes géométriques, d'harmoniques sphériques, de la fonction gamma, et des fractions continues généralisées. En 1871, Bauer est élu membre de l'Académie bavaroise des sciences. En 1884, il est élu membre de l'académie Leopoldina. Parmi ses étudiants de doctorat figurent Heinrich Burkhardt (en), Eduard Ritter von Weber (en), et Christian August Vogler[4].

Traces dans l'histoire des mathématiques

Dans la première lettre de Srinivasa Ramanujan à G. H. Hardy, l'un des théorèmes qui a impressionné Hardy était:

Cependant, Bauer avait déjà prouvé le théorème en 1859[5],[6]. En utilisant un résultat de Bauer sur les fractions continues généralisées, Oskar Perron publie en 1952, la première preuve d'une autre formule de Ramanujan[7].

Sélection de publications

Sources

  • Laetitia Boehm, Johannes Spörl, Universität München: Die Ludwig-Maximilians-Universität in ihren Fakultäten, Band 1, Duncker & Humblot, Berlin, 1972, (ISBN 3-428-02702-7), page 396.
  • Michael-Markus Toepell: Mathematiker und Mathematik an der Universität München : 500 Jahre Lehre und Forschung, Institut für Geschichte der Naturwissenschaften, München, 1996, page 193.
  • Walther Killy and Rudolf Vierhaus (eds.): Deutsche Biographische Enzyklopädie. volume 1, K.G. Saur Verlag GmbH & Co. KG, München 1996, (ISBN 3-598-23163-6), page 325.

Références

  1. (de) Georg Faber, « Bauer, Gustav », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 1, Berlin 1953, Duncker & Humblot, p. 638 (original numérisé).
  2. Jacobsen, Lisa, « On the Bauer-Muir transformation for continued fractions and its applications », Journal of Mathematical Analysis and Applications, vol. 152, no 2, , p. 496–514 (lire en ligne)
  3. Bauer, G., « Von einem Kettenbruche Euler's und einem Theorem von Wallis », Abhandlungen der Mathematisch-Physikalischen Classe der Königlich Bayerische Akademie der Wissenschaften, vol. 11, , p. 96–116 (lire en ligne)
  4. (en) « Gustav Conrad Bauer », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  5. Bauer, G., « Von den Coefficienten der Reihen von Kugelfunctionen einer Variablen », J. Reine Angew. Math., vol. 56, , p. 101–121 (lire en ligne)
  6. Berndt, Bruce C., Ramanujan's Notebooks, Part 2, Springer, (lire en ligne), p. 24
  7. Perron, O., « Über eine Formel von Ramanujan », Sitz. Bayer. Akad. Wiss. München Math. Phys. Kl., , p. 197–213
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