Gustav Anton von Wietersheim
Gustav Anton von Wietersheim ( - ) était un General der Infanterie de l'armée allemande (Heer) au sein de la Wehrmacht où il servit de 1902 à 1942. Il fut le commandant du XIVe corps motorisé (renommé XIVe Panzerkorps à partir du ) depuis sa création le jusqu'au , durant la bataille de Stalingrad où il est démis de ses fonctions par son supérieur le général Paulus.
Gustav Anton von Wietersheim | |
Naissance | Breslau (Province de Silésie) |
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Décès | (à 90 ans) Göttingen (Allemagne de l'Ouest) |
Origine | Allemand |
Allégeance | Empire allemand République de Weimar Troisième Reich |
Arme | Deutsches Reichsheer Reichswehr Wehrmacht, Heer |
Grade | Général |
Années de service | 1902 – 1942 |
Commandement | 29. Infanterie-Division XIV. Armeekorps XIV. Panzerkorps |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Ordre de la Couronne de fer Croix du mérite militaire (Autriche) Croix de fer Croix de chevalier de la Croix de fer |
Biographie
Gustav Anton von Wietersheim (de) est né en 1884 dans la province de Silésie à Breslau. Il suit les cours de l'école des cadets de l'armée (la Kadettenanstalt) et commence sa carrière militaire dès ses 18 ans, en . Il sert un an comme aspirant (Fähnrich) avant de prendre son commandement, en , comme lieutenant dans le 4e régiment de grenadiers de la Garde.
Il est promu capitaine au début de la Première Guerre mondiale, intègre l'état-major général en 1917, il sert à la fois dans celui de la troisième division et dans celui du XXVe corps de réserve.
Après la guerre il sert dans la Reichswehr où il est promu major en 1925, à la suite de quoi il intègre le département T4 de l'armée de terre, au sein du ministère de la Défense (Reichswehrministerium). En 1930 il atteint le grade de lieutenant-colonel, en 1932 celui de colonel et devient chef d'état-major de la 3e Division de cavalerie et puis de la 3e division d'infanterie.
En 1934 il retourne au ministère de la Défense, bientôt renommé ministère de la guerre (Reichskriegministerium) par Adolf Hitler, en tant qu'intendant général (Oberquartiermeister). Il y a sous sa direction les départements opération, transport et logistique, un rôle clef qu'il cédera à son subordonné d'alors Erich von Manstein. Lieutenant-général depuis , il prend le commandement de la 29e division d'infanterie.
Keitel, Jodl et von Manstein mentionnent dans leurs mémoires deux désaccords publics entre Hitler et von Wietersheim : le premier en 1938 à l'occasion de l'invasion de la Tchécoslovaquie, où von Wietersheim pointe la faiblesse de la ligne Siegfried en cas d'attaque française, la seconde en 1939 au sujet de l'invasion de la Pologne. Keitel voit dans ces interventions de von Wietersheim l'une des origines de la défiance d'Hitler face à l'état-major général et à ses officiers.
En , von Wietersheim est nommé général d'infanterie et prend, début d'avril, le commandement du XIVe Corps motorisé nouvellement créé et basé à Magdebourg. C'est à la tête de cette unité qu'il participe à la Campagne de Pologne de 1939, à la Bataille de France en 1940 et à la campagne des Balkans en 1941. Cette dernière action lui vaudra la Croix de Chevalier le .
Lors de l'invasion de l'Union soviétique le XIV panzerkorps opère au sein du Panzergruppe 1 dans la 1e Panzerarmee rattachée au groupe d'armée sud. Il participe, entre autres, aux batailles d'encerclement de Uman et de Kiev puis à la défense du fleuve Mious lors de l'hiver 1941-1942.
Le le XIVe corps motorisé (rebaptisé XIVe Panzerkorps à partir du mois d'août) est intégré à la VIe Armée pour l'offensive vers Stalingrad. Envoyé en pointe pour traverser le Don et rejoindre la Volga le , le XIV. Panzerkorps se trouve isolé (au point de devoir être ravitaillé par air), privé de son soutien d'infanterie et subit de lourdes pertes durant plusieurs jours. Von Wietersheim insiste pour que son supérieur Friedrich Paulus revoie son plan et accepte un repli sur le Don. Ce dernier le démet de ses fonctions à la mi-septembre pour défaitisme et incompétence, et le remplace par le général Hube. Cette décision met fin à la carrière de Von Wietersheim.
Après la guerre, comme beaucoup d'officiers allemands, von Wietersheim comparaît en tant que témoin lors du procès de Nuremberg.
Promotions
Fähnrich | 30 décembré 1902 |
Leutnant | |
Oberleutnant | ? 1909 |
Hauptmann | |
Major | , |
Oberstleutnant | |
Oberst | |
Generalmajor | |
Generalleutnant | |
General der Infanterie |
Décorations
- Croix de fer (1914)[1]
- 2e Classe
- 1re Classe
- Croix de chevalier de l'Ordre royal de Hohenzollern avec glaives[1]
- Ordre du Mérite militaire (Bavière), 4e Classe avec glaives[1]
- Braunschweiger Kriegsverdienstkreuz 2e Classe[1]
- Ordre de la Couronne de fer 3e Classe avec décorations de guerre[1]
- Croix du mérite de guerre (Brunswick) 3e Classe avec décorations de guerre[1]
- Médaille de service de la Wehrmacht 4e à 1re Classe
- Agrafe de la Croix de fer (1939)
- 2e Classe
- 1re Classe
- Croix de chevalier de la Croix de fer
- Croix de chevalier le [2]
Références
- Citations
- Rangliste des Deutschen Reichsheeres, Mittler & Sohn Verlag, Berlin, S.118
- (de) Veit Scherzer, Die Ritterkreuzträger : die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchivs, Ranis/Jena, Scherzers Militaer-Verlag, (réimpr. 2005, 2006), 846 p. (ISBN 3-938-84517-1 et 978-3-938-84517-2, OCLC 891773959), S.786
- Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gustav Anton von Wietersheim » (voir la liste des auteurs).
- Bibliographie
- (de) Fellgiebel, Walther-Peer (2000). Die Träger des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939-1945. Friedburg, Allemagne: Podzun-Pallas. (ISBN 3-7909-0284-5).
- (de) Scherzer, Veit (2007). Ritterkreuzträger 1939–1945 Die Inhaber des Ritterkreuzes des Eisernen Kreuzes 1939 von Heer, Luftwaffe, Kriegsmarine, Waffen-SS, Volkssturm sowie mit Deutschland verbündeter Streitkräfte nach den Unterlagen des Bundesarchives. Jena, Allemagne: Scherzers Miltaer-Verlag. (ISBN 978-3-938845-17-2).
- Jean Lopez, Stalingrad : la bataille au bord du gouffre, éditions Economica, coll. « Campagnes & stratégies », , 1re éd., 460 p., broché (ISBN 978-2717856385)
- (en) David Glantz, Armageddon in Stalingrad: septembre november 1942, ed. University of Kansas Press, 2009, (ISBN 978-070061664-0)
- Liens externes
- (de) Biographie de Gustav Anton von Wietersheim (Université de Magdeburg)
- (nl) Carrière de Gustav Anton von Wietersheim sur stalingradbattle.nl
- (de) Gustav Anton von Wietersheim sur lexikon-der-wehrmacht.de
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