Grossouvre

Grossouvre est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Grossouvre (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Grossœuvre.

Grossouvre

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Les Trois Provinces
Maire
Mandat
Michel Monseau
2020-2026
Code postal 18600
Code commune 18106
Démographie
Gentilé Grossouvrois
Population
municipale
270 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 46″ nord, 2° 56′ 17″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 230 m
Superficie 15,75 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dun-sur-Auron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Grossouvre
Géolocalisation sur la carte : Cher
Grossouvre
Géolocalisation sur la carte : France
Grossouvre
Géolocalisation sur la carte : France
Grossouvre

    Cette localité ne doit être confondue avec celle de Grossœuvre, dans l'Eure.

    Ses habitants sont appelés les Grossouvrois.

    Géographie

    La commune est située sur l'ancien canal de Berry et sur l'Aubois.

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Grossouvre est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,6 %), prairies (32,7 %), terres arables (28,7 %), zones urbanisées (2,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Les formes anciennes de la localité sont en français moyen Grosse soue 1342[8], Grosse soe 1447, Grosse souve 1483, Grossouve 1499, Gros-ouvre 1748, Grossouvre 1772.

    Les attestations du nom Grossouvre ne remontent qu'aux formes du français moyen, donc très tardives. Ce qui rend très hypothétique de le faire dériver du latin grossa aqua (grand réservoir d'eau), ou grossum opus (grande œuvre)[9]. Cependant Il pourrait être rapproché de Grossœuvre dans l'Eure, qui dérive de Grandis Silva, en 1137. Il pourrait être issu de grosse "grande étandue" + soue, sove attr. de selve, silva "forêt"[10] et pourrait signifier grossa silva (grande forêt).

    Histoire

    La commune de Grossouvre trouve son origine en la seigneurie de Grossouvre, cédée en 1364 à Jehan de Grivel[11],[12] par un duc de Bourbon, Louis II, dont il était le sénéchal et bailli[9]. Sous l'Ancien régime, la seigneurie de Grossouvre faisait en effet partie du Bourbonnais, comme Germigny, et a été rattachée après la Révolution au département du Cher alors que le département de l'Allier recouvre l'essentiel du Bourbonnais. Dès 1443 une forge est mentionnée à Grossouvre. Toutes les conditions y sont réunies pour les activités de métallurgie, il y a du minerai de fer, du bois pour chauffer les forges et fabriquer du charbon de bois et de l'eau avec les nombreux étangs.
    En 1779, Jean-François Durand (Monteguet 1737 - Grossouvre 1802)[13], bailli du Breuil en Bourbonnais, reçoit la seigneurie de Grossouvre, affermée par le comte de Grivel, puis la lui achète en par contrat passé à Colmar. Il est le premier maître de forges « moderne » à Grossouvre. En 1791 il fait travailler à Grossouvre 840 ouvriers. Il coopérait avec les Forges de Guérigny exploitées par Pierre Babaud de la Chaussade. Jean-François Durand, seigneur de Grossouvre (il prête foi et hommage à la marquise de Bonneval en 1785), sera maire de la Chapelle-Hugon, la commune de Grossouvre n'existant pas encore. La plaque tombale en fonte de Jean-François est encore visible aujourd'hui dans le cimetière de la Chapelle-Hugon.

    François Durand de Grossouvre, fils de Jean-François, également maître de forges mais moins entreprenant que son père, vendra le château et les terres en 1822. Un célèbre maître de forges, Georges Dufaud (1777-1852), polytechnicien, dont le père dirigeait les Forges de Guérigny dans la Nièvre, développera les activités métallurgiques à Grossouvre à partir de 1815. Georges Dufaud introduit à Grossouvre l’affinage au coke dans un four à réverbère et substitue le laminoir au marteau dans la forge de Trézy, première en France.
    Alexandre Aguado, marquis de Las Marimas, banquier espagnol, achète le château de Grossouvre en 1833. La commune de Grossouvre est créée le à partir de territoires des communes de Vereaux, La Chapelle-Hugon et Sancoins par la Loi 011-287 du [14], à la suite d'une demande d'Olympe Aguado adressée au préfet du Cher, enregistrée le en sous-préfecture de Saint-Amand-Montrond[15]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours Michel Monseau[16],[17]   Agriculteur sur moyenne exploitation

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1866. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19]. En 2018, la commune comptait 270 habitants[Note 2], en diminution de 6,25 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    601513497521508501509506619
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    621592608654550422429470420
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    400331254238277282287274270
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • On trouve à Grossouvre une usine de tuiles, la Tuilerie de l'Aubois, de la société Imerys.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château de Grossouvre, des XIIIe et XVe siècles[22], propriété privée.
    • La halle à charbon de Grossouvre : musée sur les forges et l'industrie de la région[23].
    • "Les galeries" (1834) est l'immeuble HLM[Quoi ?] le plus ancien de France voir d'Europe[réf. nécessaire].
    • L'ancienne usine métallurgique (milieu du XIXe siècle)[24].

    Héraldique

    Les armoiries de Grossouvre se blasonnent ainsi :

    D'or à la bande échiquetée de sable et d'argent de deux tires.
    (Armoiries des Grivel). Source M Simonin et JP Fernon

    Personnalités liées à la commune

    • Jehan de Grivel, premier Grivel seigneur de Grossouvre en 1364
    • Jean-François Durand (1737-1802),seigneur de Grossouvre, maître de forges, maire de La Chapelle-Hugon
    • Georges Dufaud (1777-1852), maître de forges, polytechnicien, industriel
    • Alexandre Aguado (1784-1842), marquis de Las Larimas, banquier
    • Philippe Baron École interarmées des sports 1979-1980 Cross Country, Médaille d'argent au championnat de France médaille d'or du plus jeune coureur, Bataillon de Joinville 1979-1980 Football, Orléans- Saint-Étienne.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Des fers de Loire à l'acier Martin (maitres de forges en Berry et Nivernais) par Annie Laurant  ; Royer-saga science 1995

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. BOYER (Hyppolithe) LATOUCHE (Robert) Dictionnaire topographique du département du Cher (1926), p. 193.
    9. Le Patrimoine des communes du Cher, Flohic Éditions, Tome II, page 923. (ISBN 2-84234-088-4). 2001.
    10. NEGRE (Ernest) Toponymie générale de la France (1998), t. 3, p. 1216.
    11. « Le château de Grossouvre et les Grivel », sur Pays Loire Val d'Aubois.
    12. « Epigraphie héraldique : les Grivel de Grossouvre, p. 199 », sur Revue historique, nobiliaire et biographique, t. X, dir. Louis Sandret, à Paris, 1875.
    13. « Jean-François Durand de Grossouvre (1737-1802) », sur Annales.org.
    14. Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du conseil d'État. Tome 63, page 348.
    15. Association Aubois de Terres et de Feux. Fascicule Grossouvre a 150 ans. Page 3.
    16. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Le chateau de Grossouvre », notice no PA00125348, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. « L'Espace métal - Halle de Grossouvre », http://www.espacemetal.com (consulté le ).
    24. « L'ancienne usine métallurgique », notice no PA00135282, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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