Granges-d'Ans

Granges-d'Ans est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Granges.

Granges-d'Ans

Le village de Granges-d'Ans.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Sarlat-la-Canéda
Intercommunalité Communauté de communes du Terrassonnais en Périgord Noir Thenon Hautefort
Maire
Mandat
Jacques Mignot
2020-2026
Code postal 24390
Code commune 24202
Démographie
Population
municipale
149 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 45″ nord, 1° 07′ 09″ est
Altitude Min. 198 m
Max. 338 m
Superficie 11,81 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton Haut-Périgord noir
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Granges-d'Ans
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Granges-d'Ans
Géolocalisation sur la carte : France
Granges-d'Ans
Géolocalisation sur la carte : France
Granges-d'Ans

    Géographie

    La Soue au lieu-dit le Maine, en limites de Granges-d'Ans et Sainte-Orse.

    La commune de Granges-d'Ans est arrosée par un ruisseau affluent du Blâme et sous-affluent de l'Auvézère, la Soue, qui y prend sa source .

    Communes limitrophes

    Carte de Granges-d'Ans et des communes avoisinantes.

    Granges-d'Ans est limitrophe de cinq autres communes. Au sud-ouest, son territoire est distant d'un peu plus de 400 mètres de celui d'Azerat.

    Communes limitrophes de Granges-d'Ans
    Temple-Laguyon Hautefort
    Sainte-Orse Nailhac
    Saint-Rabier

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 990 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 33 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,7 °C pour 1981-2010[10], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Granges-d'Ans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (43,3 %), prairies (33,5 %), forêts (17,2 %), cultures permanentes (5,6 %), terres arables (0,3 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En français comme en occitan, la commune porte le même nom[18].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune de Granges-d'Ans a, dès 1790, été rattachée au canton d'Orse qui dépendait du district d'Excideuil. Les districts sont supprimés en 1795, et le canton d'Orse en 1801. La commune est alors rattachée au canton de Hautefort, lui-même dépendant de l'arrondissement de Périgueux[19].

    Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , le canton de Hautefort disparaît aux élections départementales de mars 2015[20]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Haut-Périgord noir.

    En 2017, Granges-d'Ans est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[21],[22].

    Intercommunalité

    Au , Granges-d'Ans intègre dès sa création la communauté de communes du Pays de Hautefort. Celle-ci disparaît le , remplacée au par une nouvelle intercommunalité élargie, la communauté de communes du Terrassonnais en Périgord noir Thenon Hautefort.

    Administration municipale

    La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[23],[24].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
        Robert Lacoste[Note 5],[Note 6]    
    1983 1995 René Dumaure   Agriculteur[25]
             
    mars 2001 octobre 2007 Monique Montaulard    
    novembre 2007[26]
    (réélu en mai 2020)
    En cours Jacques Mignot SE[27]  

    Juridictions

    Dans le domaine judiciaire, Granges-d'Ans relève[28] :

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2018, la commune comptait 149 habitants[Note 7], en diminution de 9,15 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,84 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    625612616709656690719764731
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    730647653653624694719666595
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    600578505462461452427392419
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    361314259227209208172167167
    2017 2018 - - - - - - -
    152149-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Emploi

    En 2015[32], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 51 personnes, soit 32,5 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (six) a augmenté par rapport à 2010 (trois) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 12,2 %.

    Établissements

    Au , la commune compte quatorze établissements[33], dont huit au niveau des commerces, transports ou services, deux dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, deux dans l'industrie, un dans la construction, et un relatif au secteur administratif[34].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    • Helen Raimes, auteure.
    • Pierre Villot, président du Conservatoire des anciens métiers, arts lettres et traditions en Périgord. Auteur de Hasards, recueil de poèmes aux Éditions Mic Berthe, 1972. Sélectionné « Poètes de France » 1965 et 1966, Éditions de la Revue Moderne, Paris. Auteur d'une monographie Lafayolle, village de la commune de Granges d'Ans, , dans la collection Pierres de mon pays. Éditeur des brochures Au pays de Jacquou le Croquant, 2007, et Au pays de la Forêt Barade - le château de l'Herm, 2009, avec textes inédits d'Eugène Le Roy ; collection Promenades littéraires en Périgord.
    • Eugène Gibiat (1815-1885), homme politique et patron de presse français, s'est marié à Granges-d'Ans où il avait une propriété.
    • Joseph Lachaud de Loqueyssie (1848-1896), officier et homme politique, s'est marié à Granges-d'Ans.
    • Georges Johnston (1773-1844), capitaine de Hussards, aide de camp du général André Briche[38]. Descendant de la famille écossaise Johnston de Bordeaux[39], il achète le château de Redon à Granges-d'Ans[40]. Il a une fille naturelle : l'écrivaine Georges de Peyrebrune, qu'il a eue avec Françoise Thérèse Céline Judicis de Sainte-Orse.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Décédé en fonctions.
    6. Homonyme de Robert Lacoste, député de la Dordogne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Brive - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Granges-d'Ans et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 2 mars 2014.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    21. [PDF] « Arrêté portant modification des limites territoriales des arrondissements de Bergerac, Nontron, Périgueux et Sarlat-la-Canéda du département de la Dordogne », Préfecture de la Dordogne, 30 décembre 2016.
    22. [PDF] Anciens et nouveaux arrondissements au 1er janvier 2017, Préfecture de la Dordogne, 4 janvier 2017.
    23. Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 4 septembre 2020.
    24. Résultats des élections municipales et communautaires 2020 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 28 octobre 2020.
    25. Michel Pitout, « L'ancien maire, René Dumaure, s'est éteint », Sud Ouest édition Périgueux, 4 mai 2017, p. 25.
    26. Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 19 août 2014.
    27. « Voici vos 557 maires », édition spéciale de Sud Ouest du 3 avril 2008, p. 9.
    28. « Annuaire des juridictions d'une commune », sur le site du ministère de la Justice (consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. Dossier complet - Commune de Granges-d'Ans (24202) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 24 novembre 2018.
    33. « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
    34. Dossier complet - Commune de Granges-d'Ans (24202) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 24 novembre 2018.
    35. Abbé Carles, Dictionnaire des paroisses du Périgord, éditions du Roc de Bourzac, Bayac, 2004, (réédition à l'identique de celle de 1884 : Les titulaires et patrons du diocèse de Périgueux et de Sarlat), (ISBN 2-87624-125-0), p. 50.
    36. Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 232.
    37. Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 23.
    38. Archive National - Georges Johnston « Archive National » [PDF].
    39. Nathaniel Armitage Lee, Origine et Descendance des Johnston de Bordeaux, 1984.
    40. www.chateauderedon.com/history/
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