Grande Loge du Québec

La Grande Loge du Québec (GLQ, GRQ, GLDQ) en typographie maçonnique), fondée le , est la plus ancienne obédience maçonnique du Québec. Elle est issue de la Grande Loge provinciale du Canada, installée un siècle plus tôt, en 1759. La devise de l'obédience est : Audi, Vide, Tace, (si vis vivere in pace). Qui signifie en français : Entends, vois et tais-toi, (si tu veux vivre en paix).

Pour les articles homonymes, voir GLQ et GRQ.

Grande Loge du Québec
Cadre
Forme juridique Association sans but lucratif
But Obédience maçonnique
Zone d’influence Canada
Fondation
Fondation 20 octobre 1869
Fondateur John Hamilton Graham
Origine Canada
Identité
Siège 2295 rue Saint-Marc, Montréal
Structure Rassemble 74 loges
Président Marc C. David
Vice-président Peter P. Pascalis
Secrétaire général Ronald Coderre
Trésorier Jean Baptiste Djigounian
Affiliation internationale GLUA
Membres 4 000
Site web Grande Loge du Quebec.org

Histoire

Naissance de la maçonnerie canadienne

Deux des plus anciennes loges de la Nouvelle-France qui existent encore aujourd'hui, l'Antiquity Lodge no.1 et la loge Albion no.2, avaient été créées respectivement à Montréal et à Québec en 1752; mais il faudra attendre 1788 pour que naisse à Québec la St. John's Lodge no. 3, 1792 pour qu'apparaisse la Dorchester Lodge no.4 à Châteauguay, et 1803 pour que se forme la Golden Rule Lodge no. 5 à Stanstead. Auparavant les francs-maçons francophones se seraient réunis en Nouvelle-France dans la Loge des francs-maçons régénérés, dont la date de fondation nous est inconnue mais qui doit être postérieure à 1743, cette loge ayant été parrainée par la loge Amitié et Fraternité fondée cette même année à Dunkerque. L'an 1752 marque donc le début de la franc-maçonnerie au Canada et 1759, la naissance de l'obédience dont est issue la Grande Loge du Québec[1].

Les francs-maçons du Québec ont toujours eu d'étroites relations avec leurs vis-à-vis des États-Unis. En 1794, le lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, craint une insurrection des francs-maçons de Montréal à cause des relations étroites de ceux-ci avec des maçons de l'État du Vermont.

La souveraineté maçonnique du Québec

La formation dans le Haut-Canada (Ontario) de la Grande Loge du Canada, le , devait placer sous son autorité toutes les loges de la province de Québec ou Bas-Canada.

Depuis plus de 150 ans la loge Golden Rule (Grande Loge du Québec) tient une tenue au solstice d'été au sommet du Mont Owl's Head (rite d'York).

Mais le , ayant à leur tête John Hamilton Graham, les maçons de Montréal et des autres loges du Québec réclamèrent la souveraineté maçonnique du Québec. La Grande Loge du Canada (Ontario), même si elle l'avait accordée à la Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, rejeta cette demande. La Grande Loge unie d'Angleterre fit de même et rejeta la demande[2].

Les maçons du Québec reçurent toutefois l'appui des plus importantes grandes loges des États-Unis. À son convent des 8 et , la Grande Loge du Canada reconnaissait finalement la souveraineté de la Grande Loge du Québec. Mais cette dernière n'avait pas attendu cette formalité pour agir.

La Grande Loge du Québec

Ainsi, la nouvelle obédiences était fondée depuis le , regroupait 28 loges et avait comme grand maître John Hamilton Graham, qui avait été installé par les grands maîtres du Maine et du Vermont. À Montréal, les maçons s'occupaient d'œuvres de bienfaisance diverses.

En 1897, la Grande Loge du Québec aurait subi une tentative de prise de contrôle par le Grand Orient de France[3].

En 1899, la Grande Loge du Québec comptait 57 loges groupant 3 825 francs-maçons. À cette époque une seule loge, celle des Cœurs-Unis de Montréal, travaille en français.

Le temple maçonnique "Memorial" de Montréal, siège de la Grande Loge du Québec

Fonctionnement

Les loges

La loge des Cœurs-Unis de la Grande Loge du Québec est une des plus vieilles loges francophones du Québec (1870).

Aujourd'hui l'obédience compte 74 loges, dont les plus anciennes au Canada. 18 loges travaillent principalement en français mais toutes les loges sont devenues bilingues en 2014; cependant, la majorité travaille toujours en anglais. Cependant, la proportion des membres francophones est en hausse constante et de nouvelles loges francophones se créent. En date de 2010, environ 50 % des membres de la Grande Loge du Québec sont francophones.

En 2009 deux nouvelles loges francophones sont créées : la loge Universalis et la loge Cordialité, qui travaillent au Rite émulation.

L'année 2010 est marquée par la création de plusieurs loges francophones.

Le , la loge Étoile du Nord no. 149 reçoit sa charte. Elle opère principalement dans les basses Laurentides. Ses tenues ont lieu à St-Jérôme. Le , une nouvelle loge, l'Étoile Écossaise reçoit sa dispense et les officiers sont installés. Elle travaille au Rite écossais ancien et accepté.

Le une charte fut émise pour une nouvelle loge à Québec, la loge Sapientia no. 151 qui travaille au rite émulation en langue française.

Les rites

Les rites pratiqués à la Grande Loge du Québec sont :

Ressources bibliographiques

  • Jacques G. Ruelland, La Pierre angulaire, Histoire de la franc-maçonnerie régulière au Québec, éditions Point de Fuite, Montréal, 2002, (ISBN 2-89553-022-X)

Notes et références

  1. Jacques G. Ruelland, La pierre angulaire, Histoire de la franc-maçonnerie régulière au Québec, Point de Fuite, Canada, 2002, page 65.
  2. Grande Loge du Québec - Historique
  3. (en) Montreal masons disturbed

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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