Grainville-la-Teinturière

Grainville-la-Teinturière est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Pour les articles homonymes, voir Grainville (homonymie).

Grainville-la-Teinturière

La mairie au début du XXe siècle

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC de la Côte d'Albâtre
Maire
Mandat
René Vimont
2020-2026
Code postal 76450
Code commune 76315
Démographie
Gentilé Grainvillais
Population
municipale
1 081 hab. (2018 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 44′ 55″ nord, 0° 38′ 30″ est
Altitude Min. 25 m
Max. 142 m
Superficie 18,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Valery-en-Caux
Législatives 10e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Grainville-la-Teinturière
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Grainville-la-Teinturière
Géolocalisation sur la carte : France
Grainville-la-Teinturière
Géolocalisation sur la carte : France
Grainville-la-Teinturière
Liens
Site web http://www.grainville-la-teinturiere.fr

    Géographie

    Localisation

    Grainville-la-Teinturière est une commune de Normandie à 10 km de la Côte d'Albâtre, située dans la vallée du Durdent.

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    Carte postale ancienne d'un moulin sur la Durdent

    La commune est drainée par le Durdent, fleuve côtier qui prend sa source à Héricourt-en-Caux et se jette dans la Manche à Veulettes-sur-Mer.

    De nombreux moulins utilisaient la force du courant

    Hameaux et écarts

    Les hameaux de la Haute-Rue, Mont Morel, les Basses-Eaux, Roucrotte et Beaudruard (Le Beaudrouard) existent encore aujourd'hui.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 852 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 933,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 57 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Grainville-la-Teinturière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,4 %), forêts (32,5 %), prairies (17,9 %), zones urbanisées (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    • Grainville en 1793, Grainville-la-Teinturière en 1801, absorbe en 1828 Mautheville[21].
    • Le nom de la localité est attesté sous la forme Grainvilla vers 1060 et 1066[22]; parrochia de Greinvilla Tincturaria entre 1282 et 1292[23].
    • -la-Teinturière est un très ancien complément attesté dès 1282, témoin d'une activité industrielle[24].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).

    A l'est, la commune de Mautheville, instituée par la Révolution française, a été rattachée à celle de Grainville en 1828 [21].

    Onze moulins à eau sont représentés par une roue dentée sur la carte: quatre en mont de Grainville et sept en aval, dont six concentrés dans le méandre de la Durdent près du hameau de Mautheville. Ils faisaient partie des 33 moulins à eau fonctionnant encore sur la rivière au XVIIIe siècle. Comme le montre l'arrêt du Conseil d'Etat du Roi du [25], ces moulins servaient surtout au blanchiment des toiles et à la teinture des tissus.

    Le bourg a été desservi par la gare de Grainville-la-Teinturière, sur la ligne de Dieppe à Fécamp.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1983 1989 Henri Pesquet DVD Agriculteur
    1989 En cours
    (au 10 août 2020)
    René Vimont UMP Agriculteur
    Réélu pour le mandat 2020-2026[26],[27]

    Jumelages

    Grainville-la-Teinturière est jumelée avec les villes de Teguise et de Betancuria respectivement situées sur les îles de Lanzarote et de Fuerteventura.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

    En 2018, la commune comptait 1 081 habitants[Note 6], en augmentation de 0,46 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0271 2001 2041 1991 5511 5891 6081 6021 504
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4771 5331 5791 4151 3141 1911 1381 150997
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    895986912795765766760867795
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    7948018608829649901 0381 0451 052
    2013 2018 - - - - - - -
    1 0761 081-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La roue du moulin des Basses Eaux
    • L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, dans le chœur de laquelle est enterré le navigateur et explorateur Jean de Béthencourt, qui fut roi des îles Canaries après avoir conquis ces îles en 1402.
    • Musée Jean-de-Béthencourt qui évoque l'histoire de ce seigneur de Grainville-la-Teinturière ayant entrepris en 1402, pour son propre compte, la conquête des îles Canaries.
    À cette époque, l'archipel était connu, mais n'avait pas de seigneur. Avec l'accord et l'appui du roi de Castille et du pape, Jean de Béthencourt se rend maître de Lanzarote, Fuerteventura et El Hierro.
    Il y organise, d'une manière qu'il veut exemplaire, les rapports entre Normands et indigènes pour que ces îles soient « l'exaltation et l'ostentation de toute la chrétienté ».
    Cette conquête a eu des conséquences considérables sur l'histoire de l'humanité, car 90 ans après, les îles Canaries ont été, en 1492, une escale indispensable pour Christophe Colomb avant sa grande traversée de l'Atlantique vers le Nouveau Monde.
    • Nombreux moulins.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune de Grainville-la-Teinturière se blasonnent ainsi :

    Écartelé: aux 1er et 4e d’azur à la croisette recroisetée d’or, aux 2e et 3e de gueules à la coquille d’or; sur le tout, d’argent au lion de sable.

    Blason adopté par le conseil municipal le 10 février 2012

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Autres sources

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Auzebosc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Grainville-la-Teinturière et Auzebosc », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Auzebosc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Grainville-la-Teinturière et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Adigard des Gautries - Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article] page 150.
    23. Archives de Seine-Maritime 16 H, cart. f. 203, 201 v.
    24. Christian Guerrin - Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime [article] Nouvelle revue d'onomastique Année 2000 - page 318.
    25. « Arrêt du conseil d'Etat qui ordonne que l'un des inspecteurs des toiles de la généralité de Rouen et le commis préposé à la marque des toiles au bureau de Bolbec seront tenus de se transporter une fois par mois dans les blanchisseries établies dans les bourgs et paroisses de Vittefleur, Crosville, Herville, Saint-Messon, Saint-Requier, Saint-Denys d'Héricourt, Cany et Grainville, pour y visiter et marquer les toiles qui y auront été apportées pour être blanchies » , sur Gallica, (consulté le ).
    26. « Municipales 2020. René Vimont brigue un 6e mandat à Grainville-la-Teinturière : Élu depuis 1989 René Vimont propose de continuer son action avec de nouveaux projets », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    27. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 136-138.
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