Goukouni Oueddei
Goukouni Oueddei, né en 1944, fils d'Oueddei Kihidemi (chef traditionnel des Teddas), est un homme d'État tchadien, chef de l'État entre 1979 et 1982 ; il a été de facto renversé en par Hissène Habré, soutenu par la France et les États-Unis. Il est l'auteur de "Combattant, une vie pour le Tchad", un livre publié en 2019 aux Editions Espaces & Signes à Paris (583 pages, (ISBN 979-10-94176-39-9)).
Goukouni Oueddei | |
Fonctions | |
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Président du gouvernement d'union nationale de transition de la République du Tchad (chef de l'État) | |
– (2 ans, 9 mois et 4 jours) |
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Premier ministre | Djidingar Dono Ngardoum |
Prédécesseur | Lol Mahamat Choua |
Successeur | Hissène Habré (président de la République) |
– (1 mois et 6 jours) |
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Prédécesseur | Félix Malloum (président de la République) |
Successeur | Lol Mahamat Choua |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Tchad |
Nationalité | Tchadienne |
Parti politique | Frolinat FAP (en) |
Religion | Islam |
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Chefs d'État tchadiens | |
Biographie
Années 1970
Dans les années 1970, il dirigea les Forces armées populaires (FAP) (en), mouvement rival des Forces armées du Nord d'Hissène Habré, les deux étant opposés au régime dictatorial de Tombalbaye. Les FAP sont soutenues par la Libye de Kadhafi, tandis que les FAN sont soutenues par le Soudan[1].
Il est l'un des responsables de la détention de plusieurs ressortissants européens, dont l'ethnologue Françoise Claustre entre 1974 et 1977, et de l'exécution de l'émissaire envoyé par le gouvernement français pour négocier leur libération, le commandant Galopin.
Après les accords I et II de Kano (mars et ) et de Lagos (), un gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) est créé, avec à sa tête Oueddei[1], qui devient ainsi officiellement chef de l'État, d'abord du au , puis à nouveau du au . Oueddei est accompagné du général Kamougué, à la vice-présidence, et d'Hissène Habré, au ministère de la Défense[1].
Années 1980
En , Habré rompt avec le GUNT et s'empare de N'Djamena. Avec l'appui des forces libyennes, Oueddei parvient à le repousser hors de la capitale. En , il annonce à Tripoli la fusion de son pays avec la Libye, suscitant la réprobation internationale, et particulièrement française [1]. En , Hissène Habré, désormais soutenu par la France et les États-Unis, qui considèrent dorénavant le conflit tchadien comme enjeu de la guerre froide, renverse Oueddei[1].
Il anime le GUNT, gouvernement de l'opposition à la dictature d'Hissène Habré, tout au long des années 1980. En 1983, les progrès du GUNT conduisent à l'opération Manta de l'armée française, en soutien à Habré[1]. Trois ans plus tard, une nouvelle offensive conjointe de la Libye et du GUNT suscite une nouvelle réaction de Paris, avec l'opération Épervier[1]. En 1987, Oueddei s'exile à Alger. Le , après 22 ans d'exil, il annonce son retour au Tchad[2].
Il publie Combattant, une vie pour le Tchad en 2019 aux Editions Espaces & Signes à Paris, livre qui retrace, en près de 600 pages, l'histoire du Tchad de 1958 à 1991, à travers son parcours personnel : de ses débuts dans la fonction publique tchadienne jusqu'à son exil en Algérie, en passant par l'entrée en rébellion, la lutte du FROLINAT, les rivalités avec Hissène Habré, les rapports houleux avec Kadhafi et avec la France, son arrivée à la tête de l'État, etc.
Références
- Alain Fogué Tédom, Enjeux géostratégiques et conflits politiques en Afrique noire, éd. L'Harmattan, 2008, 418 p., p.103-104
- La redaction de Mondafrique, « Séries d’été : Goukouni Weddeye, le maquisard devenu faiseur de paix (8/30) », sur Mondafrique, (consulté le )
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