Lol Mahamat Choua

Lol Mahamat Choua, né le à Mao[1] (Afrique-Équatoriale française) et mort le à N'Djaména[2] (Tchad), est un administrateur civil et homme d'État tchadien, président du gouvernement d'union nationale de transition entre le et le [1].

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Lol Mahamat Choua
Fonctions
Président du gouvernement d'union nationale de transition de la République du Tchad
(chef de l'État)

(4 mois et 5 jours)
Prédécesseur Goukouni Oueddei
Successeur Goukouni Oueddei
Maire de N'Djaména

(1 an)
Président Idriss Déby
Biographie
Nom de naissance Lol Mahamat Choua
Date de naissance
Lieu de naissance Mao ( Afrique-Équatoriale française)
Date de décès
Lieu de décès N'Djaména ( Tchad)
Nature du décès Cancer
Sépulture Cimetière de Lamadji (N'Djaména)
Nationalité Tchadienne
Parti politique Frolinat
FAP (en)
RDP
Diplômé de Institut international d'administration publique de Paris
Profession Administrateur civil
Distinctions Grand-croix de l'ordre national du Tchad
Religion Islam

Chefs d'État tchadiens

Biographie

Né le à Mao, dans la région du Kanem, Lol Mahamat Choua est d'ethnie kanembou, de la noblesse du clan Kogana[3]. Diplômé de l’institut international d’administration publique de Paris en 1973 et de l’institut des relations internationales de Paris en 1982[1]. De 1965 à 1979, il fait carrière au sein de la caisse nationale de prévoyance sociale[1].

Durant la guerre civile, il est un cadre important du Mouvement populaire pour la libération du Tchad (MPLT) basé dans la zone du lac Tchad[3].

Le , au terme d'un compromis entre les Forces armées du Nord (FAN) d’Hissène Habré et les Forces armées populaire de Goukouni Oueddei lors de la conférence de Kano 2[3] pour former le premier gouvernement d’union nationale de transition (GUNT), après le départ du président Félix Malloum[1]. Pendant quatre mois, il assure les fonctions de chef de l'État avant de démissionner le et d'être remplacé par Goukouni Oueddei[1].

Sous la présidence d'Hissène Habré, il revient d'exil à Paris et est nommé ministre des Transports[1].

Entre 1991 et 1992, le président Idriss Déby le nomme maire de N'Djaména, capitale du Tchad[1]. De 1993 à 1994, il préside le Conseil supérieur de la transition (CST)[1].

En 1992, il crée le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), dont il est désigné président d'honneur à vie[1]. Le parti initialement d'opposition se rallie rapidement au régime. À l’élection présidentielle de 1996, il représente le RDP et accède au second tour contre le Mouvement patriotique du Salut (MPS), le parti présidentiel[1].

Le , à l'âge de 80 ans, il meurt d'un cancer à N'Djaména[4]. Ses obsèques ont lieu le , place de la Nation à N'Djaména, en présence du président Idriss Déby[5], qui l'élève à titre posthume à la dignité de grand-croix de l'ordre national du Tchad[6]. Lol Mahamat Choua est ensuite inhumé au cimetière de Lamadji[6]. Un deuil national de trois jours est décrété du 16 au , les drapeaux sont mis en berne et toute activité à caractère festive est interdite.

Décorations

Notes et références

  1. Charfadine Al-Mardi, « Tchad : qui était Lol Mahamat Choua ? », sur tchadinfos.com, (consulté le )
  2. « Tchad : l’ancien président de la République Lol Mahamat Choua est mort à 80 ans », sur gabonactu.com, (consulté le )
  3. « Monsieur LOL MAHAMAT CHOUA », sur ZOOM TCHAD, (consulté le )
  4. « Tchad: l'ancien président Lol Mahamat Choua décède à l'âge de 80 ans », sur rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le )
  5. André Kodmadjingar, « Décès de l'ancien président Lol Mahamat Choua », sur voaafrique.com, Voice of America, (consulté le )
  6. « Tchad : décès de Lol Mahamat Choua, un hommage national à une figure emblématique », sur alwihdainfo.com, Alwihda Info, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Arnaud Dingammadji, Sur les ruines du Tchad : Lol Mahamat Choua, 120 jours à la tête d'un État néant, Éditions Sao, Ndjamena, 2009, 111 p. (ISBN 9782915918090)
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