Gorcy

Gorcy (en gaumais Gourcy) est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Gorcy

Église Saint-Jean-Baptiste.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Longwy
Maire
Mandat
Bernard Fontaine
2020-2026
Code postal 54730
Code commune 54234
Démographie
Gentilé Gorcéen, Gorcéeenne [1]
Population
municipale
2 817 hab. (2018 )
Densité 687 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 32′ 08″ nord, 5° 41′ 07″ est
Altitude Min. 235 m
Max. 385 m
Superficie 4,1 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Gorcy
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Mont-Saint-Martin
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Gorcy
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Gorcy
Géolocalisation sur la carte : France
Gorcy
Géolocalisation sur la carte : France
Gorcy
Liens
Site web mairie.pagespro-orange.fr/mairie.gorcy

    Ce village du nord de la Meurthe-et-Moselle se trouve juste sur la frontière franco-belge, à une dizaine de kilomètres de Longwy, principale ville du Pays-Haut.

    Ses habitants sont nommés les Gorcéens et Gorcéennes.

    Géographie

    Localisation

    Panorama du paysage de Gorcy sous la neige en décembre 2010.

    La commune est délimitée au nord par la frontière belge qui la sépare de la province de Luxembourg. Les localités belges les plus proches sont Baranzy et Musson au nord.

    Côté français, elle est entourée de la commune de Ville-Houdlémont à l'ouest et de Cosnes-et-Romain à l'est.

    Urbanisme

    Typologie

    Gorcy est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Gorcy, une unité urbaine monocommunale[5] de 2 763 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (35,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (37 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), zones urbanisées (26,9 %), prairies (22 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), terres arables (4,6 %), zones humides intérieures (3,8 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    L'origine du nom de Gorcy proviendrait de Gorceium, qui se transforma en Goxey puis Gorcey au XVe siècle. À la fin de ce dernier, la commune prendre le nom de Gaircey (1484), puis au XVIIe siècle, changera en Gourcy (1681).

    Histoire

    Le village est évoqué pour la première fois en 1083, lors de la fondation de l'abbaye Maria Munster de Luxembourg par le comte Konrad I, où Gorcy est compté parmi les biens de l'abbaye[12]. En 1278, le village, ainsi que le reste de la châtellenie de Longwy dont il fait partie, est retrocédé à la maison de Bar par Ferry III. Le village fait alors partie des biens des familles de Gorcy jusqu'en 1530, des Bernards de 1530 à 1725, et enfin de La Martinière de 1727 à la Révolution française[12].

    Gorcy est le théâtre des rudesses de la Guerre de Trente Ans, le maréchal-duc de La Ferté-Senneterre fit raser le château médiéval alors que le chef de l'armée lorraine était François de Gourcy de Charey, geste peu chevaleresque qui ajouté aux autres horreurs de cette guerre ne laissa qu'une image de barbarie des Français sur la population ainsi qu'un ressentiment envers Louis XIII et le cardinal de Richelieu.

    Cussigny a été rattaché à Gorcy en 1810[13].

    Sidérurgie

    En 1832, Jean-Joseph Labbé construit un premier haut-fourneau à Gorcy, sur le Pariveau. De 1846 à 1848, deux nouveaux hauts-fourneaux sont érigés. L'usine, partiellement détruite pendant la guerre de 1870, est reconstruite puis remise en fonction. En 1877, les deux hauts-fourneaux sont remplacés par deux autres beaucoup plus puissants. À la veille de la guerre de 1914–1918, la Société métallurgique de Gorcy exploite encore deux hauts-fourneaux qui disparaîtront dans les années 1930.

    La municipalité, déjà conduite par son maire Bernard Labbé, a été touchée de plein fouet par la crise de la sidérurgie. La fonderie fermera ses portes en 1983, la tréfilerie continuant pour sa part en voyant ses effectifs diminuer irrémédiablement tout au long de la décennie.

    À ce jour, le tissu économique local reste à recréer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1888 1928 Jules André SE  
    1928 1973
    (décès)
    Roland Labbé UDR Maître de forges
    1973
    (décès)
    Bernard Labbé UDF puis UMP Maître de forges et administrateur
    Jacques Claeys PS Retraité
    6e vice-président de la CA de Longwy
    En cours Bernard Fontaine [14] PS Retraité

    À la suite du décès de Bernard Labbé en , trois conseillers municipaux ont été élus et ont procédé au choix du nouveau maire de la commune, Jacques Claeys, élu le .

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 2 817 habitants[Note 2], en augmentation de 9,19 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,34 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
    129115121237408423668657654
    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
    7991 1998619431 0531 0701 1241 5121 250
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 5201 5161 3501 1001 4622 2282 3642 6862 473
    1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 - -
    2 1682 1302 3332 3612 3902 5802 817--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'ancienne école, construite en 1911.

    Manifestations culturelles et festivités

    • fête de la Cusignère (dernier week-end d'octobre) : écofoire internationale de produits biologiques ;
    • Saint-Patrick (mars) : soirée irlandaise, avec musiciens celtiques qui jouent en session et buvette irlandaise ;
    • rallye des Côtes (années 1900)

    Culture locale et patrimoine

    Monuments détruits

    Le château Bas, hôtel particulier construit de 1880 à 1883 pour l'industriel Jean Joseph Labbé, fondateur des forges de Gorcy en 1832 ; gravement endommagé par un bombardement en 1940, il fut démoli en 1955 face à l'ampleur des travaux à réaliser.

    Monuments civils

    Le monument aux morts.

    Le château de Parivaux, hôtel particulier construit entre 1898 et 1900 pour Georges Rolland, époux de Marcelle Labbé, le château du bas étant à cette époque habité par son beau-frère Paul ; bombardé en 1940, il fut rasé en 1967, devant l'ampleur des travaux à y effectuer.

    Le château de la Martinière.

    Le château de la Martinière est construit au début du XVIIe siècle, peut-être en 1603, selon une date aujourd'hui disparue, pour Claude des Bernards, fondateur de la branche des Bernards de Gorcy ; passé par mariage dans la famille de la Martinière en 1725, a été mis au goût du jour et partiellement repercé en 1740, date présente au frontispice de la porte piétonne du corps principal Il a subi des transformations et de nouveaux repercements au XIXe et au XXe siècle ; les douves du château sont comblées vers 1855 et les paniers de fruits posés sur les piédroits de l'ancien portail d'entrée proviennent de l'ancien château de Pulventeux, à Longwy-Haut[18]. Des travaux de réhabilitation ont lieu en 1992[19].

    • château dit des Gorcy. Maison forte des Gorcy, probablement construite au XVIe siècle, très endommagée en 1671 par les troupes du maréchal François de Créquy, rétablie au XVIIIe siècle et partiellement repercée, agrandie vers le sud au XIXe siècle, et devenue propriété de la famille Labbé. Cédée à la commune et complètement transformée en 1979, les armoiries des Gorcy étant déposées à cette occasion. Actuellement mairie.
    • cimetière militaire à proximité de la frontière, où se trouvent la sépulture du fils du maréchal Foch et le fils de René Viviani, président du Conseil (1914–1918).
    • monument aux morts.

    Édifice religieux

    Le chevet de l'église Saint-Jean-Baptiste.
    • église paroissiale Saint-Jean-Baptiste ; la paroisse dépendait jusqu'en 1785 de l'église de Musson (actuellement en Belgique) ; à partir de cette date l'exercice du culte se tient à la chapelle castrale de M. Maillard de la Martinière ; devenue trop petite et accusant un grand état de vétusté, celle-ci fut remplacée en 1837 par une église de style néoroman, construite sur les plans de Bauchet, architecte à Briey ; elle est agrandie et transformée en 1896, sur des plans de l. Lanternier, architecte à Nancy (les agrandissements concernent le transept, le chœur et la sacristie) et bénie en 1898.

    Patrimoine naturel et paysager

    • marais de Cussignière, qu'un pont de bois traverse pour relier la France à la Belgique ; poste d'observation ornithologique.
    • promenade du ruisseau qui permet d'aller d'un bout à l'autre du village, en passant par la MJC, le stade, la salle de sport-salle des fêtes et à proximité de la bibliothèque.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'argent aux neuf mouchetures d'hermine de sable ordonnées 4, 3 et 2, au chef de gueules chargé de trois annelets d'or.
    Détails
    Ce blason était celui de la famille de Gourcy.
    La ville de Jarny, qui dépendait aussi de la famille de Gourcy, emploie une variante de ce blason, avec trois annelets d'argent.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Romain Wagner, Les Ascendants présumés de Jehanne de Gorcy (*ca 1405 ; † 1471) : Notes de recherches, , 112 p. (ISBN 2-9507118-4-7)
    • Marcelle Rideau, Gorcy : Images et gens d'autrefois, , 96 p. (ISSN 0751-8315)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Gorcy », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Rideau 1993, p. 4.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    18. Rideau 1993, p. 6.
    19. Rideau 1993, p. 7.
    20. « Biographie de Laurent Torregrossa (dit LO) ».
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