Geres

Le Geres est une ONG de développement et de solidarité internationale créée à Marseille en 1976 qui défend la Solidarité Climatique.

Geres
Cadre
Forme juridique Association Loi 1901
But Lutter contre les changements climatiques et la pauvreté.
Zone d’influence Afrique, Asie, Europe
Fondation
Fondation 1976
Fondateurs Georges Peri, René Perrin et Roger Dabat
Identité
Siège Aubagne, France
Présidente Marie-Noëlle Reboulet
Directrice générale Laurence Tommasino
Membres 71 (2020)
Employés 142 (2020)
Slogan La Solidarité climatique en action
Site web www.geres.eu

L'association conduit des projets de terrain qui visent à améliorer les conditions de vie et à lutter contre les changements climatiques et leurs impacts en Europe, en Afrique et en Asie.

La transition énergétique est un levier majeur de son action. Elle poursuit l'objectif de permettre l’accès de toutes et tous à des services énergétiques durables en valorisant les ressources locales et de promouvoir une consommation énergétique responsable.

Histoire

Le Groupement pour l'exploitation rationnelle de l’énergie solaire (GERES) s'est constitué en association le , à l'initiative d'enseignants-chercheurs rassemblés autour de Georges Peri. Son but était de mettre en relation des chercheurs avec des professionnels pour développer des solutions d'utilisation de l'énergie solaire.

Dès le début des années 1980 il élargit son action aux pays en développement, tout en conservant des actions en France, principalement en région Sud-Provence Alpes Côte d'Azur.

Le Geres a changé de nom en 1986 (Groupe énergies renouvelables), en 1994 (Groupe énergies renouvelables et environnement), puis en 2008 (Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités) au fur et à mesure de l'élargissement du champ de ses interventions.

L'association a supprimé l'acronyme et adopté le nom "Geres" en 2019.

En 2004, le Geres a créé CO2Solidaire, la première plateforme de compensation carbone[1] volontaire en France. Avec le principe de "Solidarité climatique" promu via cette plateforme, l'association visait à inciter particuliers et entreprises à agir pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à soutenir le développement durable bas-carbone des plus pauvres. CO2Solidaire a cessé son activité en 2019.

En 2015, à l'occasion de la COP21, le Geres a lancé un "Appel à la Solidarité climatique" signé par 3000 personnes. En 2017, une plateforme d'éco-gestes a été mise en ligne.

En 2019, la Solidarité climatique est devenue officiellement la grande cause qui réunit l'ensemble des membres et des équipes de salariés du Geres.

Valeurs

Le Geres défend l'idée selon laquelle l'humanité ne limitera pas les changements climatiques sans une "transition énergétique ambitieuse et socialement juste". L'association considère par ailleurs que la transition énergétique est un "levier majeur pour mettre cette solidarité en pratique". Elle doit permettre l’accès de toutes et tous à des "services énergétique durables" et à "promouvoir une consommation énergétique responsable".

Activités

Le Geres est présent dans une douzaine de pays en Europe, en Afrique et en Asie[2]. En 2020, son budget s'élevait à 7,3 millions €.

Pour accompagner une transition énergétique qui améliore les conditions de vie et lutte contre les changements climatiques et leurs impacts, le Geres met en œuvre des solutions énergétiques en adaptant ses interventions aux différents contextes.

Il concentre ses actions sur cinq domaines d’activités :

  • La maîtrise de la demande en énergie : accompagnement des acteurs et actrices dans l’adoption de solutions sociales, techniques et économiques de sobriété et d’efficacité énergétiques adaptées aux contextes d’intervention, à travers des leviers techniques (amélioration des équipements et du bâti) et socio-anthropologiques (changement de perceptions et de pratiques). Exemples : fours à gaz performants pour les petites boulangeries au Maroc, actions contre la précarité énergétique sur la métropole Aix-Marseille-Provence.
  • Le déploiement des énergies renouvelables qui consiste à fournir une énergie décarbonée, disponible localement et à long terme, à coûts maîtrisés, prédictibles et abordables. Au-delà de l’installation d’équipements de production d’énergie à partir de ressources renouvelables, le Geres contribue au développement de filières de combustibles durables et soutient l’innovation technico-sociale autour des énergies renouvelables. Exemples : filière charbon de bois durable au Cambodge, réseau de distribution d’équipements solaires domestiques au Myanmar.
  • L’accès à l’énergie des particuliers, entreprises et institutions à des services énergétiques fiables et durables. Cette expertise combine les leviers techniques de la maîtrise de la demande et des énergies renouvelables, avec des leviers sociaux et économiques propres à en garantir la dimension inclusive. Exemples : zones d’activités électrifiées en Afrique de l’ouest, constructions bioclimatiques en Mongolie, Afghanistan, Tadjikistan et en région Provence-Alpes-Côte d'Azur[3].
  • L’accompagnement de politiques et d’actions climat-énergie pour guider et influencer les politiques territoriales locales et nationales de lutte contre les changements climatiques et de réduction de la pauvreté et ainsi contribuer à l’émergence de sociétés bas-carbone et résilientes.. Exemples : Service d’Information Energie Climat au Maroc, adaptation aux changements climatiques au Mali, site « InfoCC, Information compensation carbone »
  • La mobilisation pour encourager l’engagement de toutes et tous en faveur d'un véritable changement sociétal vers plus de Solidarité climatique. Agir pour réduire sa propre empreinte carbone et soutenir les populations les plus vulnérables dans leurs actions de développement durable et d’adaptation aux changements climatiques. Exemple : la mise en place de la plateforme des éco-gestes déclinés selon les 17 ODD des Nations unies (Objectifs de développement durable), le lancement d'un groupe de jeunes influenceurs engagés pour la solidarité et le climat[4] des interventions auprès des entreprises.

Ces actions sont mises en œuvre selon 4 grands principes : le développement économique avec la création d’emplois, le renforcement des compétences et savoir-faire des parties prenantes, une approche territoriale et une démarche partenariale pour une mutualisation des savoir-faire, une complémentarité de services aux populations, une garantie d’adaptation aux contextes locaux et d’appropriation durable par les acteurs des filières et des territoires.

Chef de file de la Commission climat et développement de Coordination SUD de 2013 à 2021, le Geres s'associe à d'autres ONG pour effectuer un travail de plaidoyer auprès des autorités afin d'orienter les politiques nationales et internationales relatives aux changements climatiques. La commission vise à fournir aux organisations de la société civile les clefs pour prendre la mesure des enjeux dans leurs projets de développement, mieux anticiper les risques, et accompagner une plus forte résilience des populations qu’elles soutiennent.

L'institut IDEAS a renouvelé la labellisation du Geres en 2019[5]. Ce label reconnait la qualité de la gouvernance, de la gestion financière et du suivi de l'efficacité de l’action de l'association.

Réseaux

Le Geres est membre de :

Voir aussi

Liens externes

Publications

  • GERES et al., Le chauffage solaire en régions froides, GRET Éditions, 2003, 1re éd., 190  p. (ISBN 2-86844-058-4) [présentation en ligne]
  • Alain Guinebault (Geres), Edgar Blaustein (ADEME), L’énergie au service du développement durable : des solutions pour le futur, ADEME Éditions, 2006, 27  p., [lire en ligne]
  • Alexia Hebraud (Geres), Le marché des compost en PACA, bilan des installations de compostage et étude du marché des matières organiques, ADEME, 2007, 16  p., (ISBN 2-907590-42-1), [lire en ligne]
  • GERES, Énergies Durables et développement en milieu rural en Afrique, GERES, 2009, (ISBN 978-2-918222-10-1), [présentation]
  • (en) Sylvain Koch-Mathian, Practical guidance for scaling-up of sustainable buildings and energy projects , GERES – BSHF, 2013, 80  p., (ISBN 978-2-9536976-5-0), [lire en ligne]
  • Coordination SUD, Comprendre le coût et mesurer l'impact de projets d'accès à l'énergie dans les pays en développement, 2015, 32 p., lire en ligne
  • (en) Yann François, Vannareth Huoy, Romain Joya, Charcoal, Forests and Livelihoods in the Northern Cardamoms, Cambodia, Geres, 2015, 26 p. lire en ligne
  • Pierre Jacquemod (Gret), Marie-Noëlle Reboulet (Geres), Options technologiques et modèles d'organisation de l'électrification rurale en Afrique-Retours d'expériences, Afrique contemporaine, Vol. 261-262, N°1, p.155-184, 2017, présentation
  • Marie-Noëlle Reboulet (Geres), Le jatropha, un arbuste africain au potentiel énergétique prometteur, Le Monde, 10 sept 2018, lire en ligne
  • Cécile Weymann, Emmanuelle Maisonnave, Marie-Noëlle Reboulet, Energie domestique, un enjeu économique, social et environnemental, Nouvelles d'Afghanistan, n°162, p.7-11, 2018, lire en ligne
  • Marie-Noëlle Reboulet (Geres), De la compensation carbone à la solidarité climatique, Alternatives humanitaires, n°11, , ( (ISBN 978-2-37704-538-9) lire en ligne
  • Marie-Maud Gérard (Geres), Agir ensemble contre la précarité énergétique, Tribune Fonda, n°243, , présentation en ligne
  • Fondation Energies pour le monde (dir), Electrifier l'Afrique rurale, un défi économique, un impératif humain, 2019, Parole de professionnels, p.322, [présentation en ligne & Etude de cas [lire en ligne]

Références

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