Georges Smal

Georges Smal est né à Houyet le 8 janvier 1928 et est mort à Namur le 20 janvier 1988.

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Poète belge d'expression principalement wallonne, il fut membre de la société littéraire des Relîs Namurwès[1]. Son œuvre figure dans les principales anthologies de littérature wallonne contemporaine[2],[3],[4].

Permanent syndical à Marche-en-Famenne puis à Namur, il s'est également impliqué en politique au sein du parti social-chrétien.

Un grand prix Georges-Smal (wa), concours d'interprétation poétique wallonne, sera organisé à Namur de manière irrégulière de 1999 à 2009..

Œuvre en wallon

De son vivant, trois recueils ont paru : Vint d' chwache (Vent qui blesse, Namur, 1953), Al tachlète (En livrant la balle, Namur, 1956) et Cayôs d'êwe (Galets, Namur, 1973). One vôye d'êwe sera publié en 1992.

Dans la production dialectale de la seconde partie du XXe siècle, Smal se distingue par la richesse de sa langue et par une poésie imagée déployant des motifs d'une grande finesse. Inspiré par Jean Guillaume, il influencera à son tour des poètes tels que Lucien Somme, René Clinias ou Emile Gilliard.

Il eut pourtant ses détracteurs, comme, parmi les Relîs Namurwès, Lucien Maréchal, pour lequel la poésie wallonne se devait d'être accessible à tous.

Les vers de Smal sondent particulièrement les bouleversements survenus dans l'après-guerre, la dichotomie opposant une société rurale fonctionnant encore largement sur la base des usages anciens et la vie moderne, où les évolutions sont rapides et permanentes.

En français, le recueil De sel et d'eau recevra en 1981 la médaille d'or de l'Académie internationale de Lutèce.

Particularités littéraires

Le dialecte employé par Smal diffère souvent de celui de Namur. Dans ses vers, nombre de mots relèvent du lexique de l'Ardenne méridionale et sont peu connus de la production littéraire namuroise. Par exemple :

  • ombrire : Sins l' solea, ti n' åreus pont d' ombrire
  • båker : Nos avans yeu tchaeconk nosse pårt / On dierin côp ene croes al påke / Dissu l' waxhea k' eva sol sårt / Drî les åbes you çki l' solea båke.
  • doye : Avou twè, vî soçon, si t' vous scoter les mauches (a-z aveuri) / Mins n' rote nén so mes doyes etot djhant k' t' es li rwè.

Son écriture est par ailleurs caractérisée par l'utilisation de néologismes créés par extension de sens ainsi que par des emprunts grammaticaux.

Notes et références

  1. « Les Rèlîs Namurwès »
  2. Maurice PIRON, Anthologie de la littérature wallonne, Liège, Mardaga,
  3. Fleurs dialectales, Namur, Rèlîs Namurwès,
  4. Scrîre. Panorama de la littérature en langues régionales de Wallonie de 1970 à 1990 (poésie et prose), Liège, Union culturelle wallonne,

Annexes

Bibliographie

  • Éliane Cugnon, Georges Smal, Cayôs d'êwe: analyse thématique et structurelle du recueil, université catholique de Louvain, 1975.
  • « Georges Smal, un homme, une œuvre », in Les Cahiers wallons, n° 4, Namur, 1988.

Liens externes

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