Georges Marrane

Georges Marrane, né le à Louviers (Eure) et mort le à Fleury-Mérogis (Essonne), est un homme politique français.

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Georges Marrane
Fonctions
Sénateur de la Seine

(9 ans, 5 mois et 5 jours)
Groupe politique Communiste
Député de la Seine

(2 ans, 11 mois et 6 jours)
Législature IIIe de la IVe République
Groupe politique Communiste
Sénateur de la Seine

(9 ans, 1 mois et 25 jours)
Groupe politique Communiste
Ministre de la Santé publique et de la Population

(3 mois et 12 jours)
Gouvernement Ramadier I
Prédécesseur Pierre Ségelle
Successeur Marcel Roclore
Président du conseil général de la Seine

(1 an, 2 mois et 8 jours)

(1 an)
Maire d'Ivry-sur-Seine

(20 ans)
Successeur Jacques Laloë

(14 ans)
Successeur Venise Gosnat
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Louviers (Eure)
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Fleury-Mérogis (Essonne)
Nationalité Française
Parti politique PCF
Profession Mécanicien-horloger


Maires d'Ivry-sur-Seine

Membre du Parti communiste français, il est notamment maire d'Ivry-sur-Seine, président du conseil général de la Seine, ministre de la Santé publique et de la Population, sénateur et député de la Seine.

Candidat du PCF à l’élection présidentielle de 1958, il arrive en deuxième position avec 13 % des suffrages exprimés.

Biographie

Fils d'ouvrier, Georges Marrane travaille en usine après avoir obtenu son certificat d'études, dès l'âge de 12 ans, en Seine-et-Oise, comme apprenti mécanicien, avant de devenir ouvrier horloger-mécanicien à Paris. Il est blessé pendant la Première Guerre mondiale.

Il adhère en 1916 au Parti socialiste SFIO (18e section). En , il se prononce pour l’adhésion à la IIIe Internationale. En , il entre au bureau politique du Parti communiste et dirige en 1924 la nouvelle Banque ouvrière et paysanne. Il est emprisonné quatre mois en 1924 pour « attentat contre la sureté extérieure et intérieure de l’État », après avoir dénoncé l'occupation de la Ruhr ordonnée par le gouvernement de Raymond Poincaré afin de contraindre l’Allemagne à accélérer les paiements[1].

Georges Marrane en 1936.

Le , il est élu maire d’Ivry-sur-Seine, puis réélu en 1929 et 1935. En 1929, il fait élire une femme, Marie Lefèvre, sur sa liste électorale pour protester contre l'interdiction faite aux femmes de participer à la vie politique. L’élection de celle-ci sera finalement cassée par la préfecture[2]. Sur le plan social, il rend les fournitures scolaires gratuites et encourage les activités sportives[1]. En 1936-37, il préside le conseil général de la Seine.

Un mois après la déclaration de guerre, le , les conseillers municipaux communistes sont suspendus de leur fonction. Il est déchu de son mandat de maire le et entre dans la clandestinité. On le retrouve à Lyon, à Toulouse, à Marseille, en Corrèze et dans la Haute-Vienne où il déploie une activité considérable sous le patronyme de Gaston. Il est un des organisateurs du Front national de la Résistance en Zone sud. D'autres l'appelaient Vercingétorix à cause de ses superbes moustaches. Il donne son aval aux différentes actions de Lucie Aubrac, ancienne militante communiste établie à Lyon avec son mari Raymond[3].

Le , il accueille de Gaulle à l’hôtel de ville de Paris en sa qualité de vice-président du Comité parisien de la Libération. Le , Venise Gosnat, adjoint au maire avant la guerre, reconquiert la mairie d'Ivry et met en place un Comité local de libération. Le , Georges Marrane retrouve son fauteuil de maire et dirige la ville jusqu’en 1965, date à laquelle Jacques Laloë lui succède à la tête de la municipalité.

Il est membre de l’Assemblée consultative provisoire où il représente le Front national de l'indépendance de la France. Puis il est élu au Conseil de la République en 1946. Candidat à la présidence du Conseil de la République, il obtient comme son rival MRP, Auguste Champetier de Ribes, 129 voix. Ce dernier est désigné au bénéfice de l'âge.

Georges Marrane est ministre de la Santé publique et de la Population dans le gouvernement Paul Ramadier du au . Il démissionne à la suite de l'éviction des ministres communistes membres de l'Assemblée nationale[4].

Il est membre de la Haute Assemblée jusqu’à son élection en tant que député communiste de la Seine en 1956. Il est vice-président du groupe communiste de l’Assemblée nationale.

Candidat du PCF à l'élection présidentielle du 21 décembre 1958, il arrive en deuxième position avec 10 355 voix (soit 13,03 % des suffrages) dans le collège des grands électeurs, qui élit le général de Gaulle comme premier président de la Ve République[5].

Il redevient sénateur en et siège au palais du Luxembourg jusqu’en 1968.

Conseiller général de la Seine de 1945 à 1967, il est de nouveau président de ce conseil général de à .

Hommages

Décorations

Notes et références

  1. Bruno Fuligni, La France rouge. Un siècle d’histoire dans les archives du PCF, Les Arènes, .
  2. « Ivry-sur-Seine, la singularité communiste en partage », L'Humanité, (lire en ligne).
  3. Laurent Douzou, Lucie Aubrac, Perrin, 2009, pp. 131-135.
  4. Georgette Elgey, Histoire de la IVe République de 1945 à 1957, Robert Laffont rééd. 2018 p. 220.
  5. « 1958. D'une République à l'autre », Archives nationales.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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